Une sortie dans le Bosphore avec l’équipe de THALASSA, qui m’a fait l’honneur de m’inviter pour l’émission du vendredi 29 mars 2013, sur FR3 (rediffusion en avril sur TV5 Monde), consacrée à Istanbul, m’a donné l’occasion de parler des YALİS, ces demeures de rêve qui ont inspiré des générations d’écrivains.
Cet article est aujourd'hui en ligne dans Le Petit Journal d'Istanbul link
Le départ en bateau avec la sympathique équipe de THALASSA ( à gauche, les cameramans, au centre, Laurent Bignolas, puis Lise Blanchet, moi-même et Senel Bastion).
J’avais déjà consacré un article aux yalis : Au fil des vagues du Bosphore, les yalis : http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/article-au-fil-des-vagues-du-bosphore-les-yali-81010963.html
"Yali" signifie “les pieds dans l’eau”. Le mot désigna donc ces merveilleux manoirs de bois construits sur les rives du Bosphore à partir du XVIIe siècle, où les riches Stambouliotes partaient en villégiature à la belle saison.
Jadis, faute de route carrossable sur les rives, on ne pouvait y accéder qu’en caïque ou, à partir de 1851, en bateau à vapeur.
Avec Laurent Bignolas
Je vous présenterai ici ceux des yalis méritant l’épithète de « lieux de littérature », parce qu'ils ont un lien avec lalittérature française :
Le fameux Yali des Ostrorog
Ce yali a en effet joué un grand rôle dans les œuvres de Pierre Loti et de Claude Farrère.
Le Yalı de Mehmet Emin Pacha le Chypriote
Le yali du Marquis Necip
Anadolu Hisarı et les Eaux Douces d’Asie
Les Eaux Douces d’Asie étaient un des lieux de promenade des Stambouliotes. On dit que lorsque son navire était ancré à Tarabya, Pierre Loti venait se promener sur la rivière. Dans le roman de Claude Farrère l’Homme qui assassina, c’est là que le héros croise pour la première fois, en caïque, la femme qu’il va aimer.
Si vous êtes féru de Voyages en Orient, et en particulier des récits consacrés à Istanbul, ce lieu, vous le connaissez déjà. C’est là que, durant tout le XIXe siècle et au début du XXe, les belles dames venaient effectuer des tours en caïque pour se faire admirer par les messieurs et les observer en catimini. On dit même que la liberté des Eaux-Douces permettait à ces coquines de petites ruses : faire semblant que le voile de mousseline dissimulant le bas de leur visage s’était décroché et ainsi, permettre à celui qu’elles avaient remarqué dans son embarcation de détailler leurs traits !
Un roman à suspense dont de nombreux passages se passent dans un "yali"
Si vous souhaitez vous plonger dans l’ambiance romanesque et un peu surannée des « yalis » de légende, pourquoi ne pas lire le beau roman de Claude Farrère, L’Homme qui assassina ? La réédition, effectuée par mon fils aîné, Aksel Köseoglu, qui a patiemment mis le texte sur ordinateur et par moi-même, qui en ai rédigé une analyse littéraire, a demandé plus d'un an de travail ; le livre va paraître entre le 20 et le 30 mars, en français et en turc, aux Editions franco-turques GiTa d’Istanbul, sous le titre : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère, L’Homme qui assassina (roman et analyse).
Présentation du roman :
L’Homme qui assassina, chef-d’œuvre "turc" de Claude Farrère, publié en 1907, est un roman de l’ombre et de l’errance.
Monde baroque et mystérieux, qui ensorcelle sur-le-champ Renaud de Sévigné et va définitivement bouleverser sa vie. Jusqu’où cet attaché militaire près l’Ambassade de France en Turquie va-t-il s’égarer, en compagnie de l’envoûtante Lady Falkland, dans la magie du vieux Stamboul ?
Le livre, entremêlant histoire d’amour, roman d’espionnage, intrigue policière et récit exotique, met en scène un univers romanesque inquiétant, évoqué avec passion par Claude Farrère, celui de la ville d’Istanbul dans les derniers fastes de l’Empire ottoman …
Conférence de Gisèle Durero-Köseoglu
Jeudi 21 mars, 18h, Association culturelle Turquie-France, IFEA, Nur-i Ziya Sokak, 10, Beyoğlu : « Ecrire sur Istanbul. Le sujet de mes livres. La ville chez les écrivains français. De quelle façon mes livres peuvent-ils se rattacher à une tradition littéraire d’écrits sur Istanbul ? »
commenter cet article …