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21 mai 2022 6 21 /05 /mai /2022 13:27

Vous n’êtes pas sans ignorer que le code postal d’Istanbul est le numéro 34… Eh bien, la Grande Mairie d’Istanbul a lancé le 13 mai, par une présentation à l’ancien Chantier naval de la Corne d’Or, une exposition de rue qui durera jusqu’au 13 août, « Sahmeran 34 » (prononcer « Chaméran »)… 

Trente-quatre artistes ont été chargés de peindre en l’interprétant à leur façon une statue représentant Sahmeran, une fée qui, selon les légendes des villes de Mardin et de Tarse, était la reine des serpents… Une exposition similaire nommée « Sahmeran Mardin » avait remporté un franc succès à Mardin en 2020.

A l'automne, les statues seront vendues aux enchères et l'argent récolté servira à donner des bourses d'étude à des jeunes filles défavorisées.

Sahmeran Mardin, en 2020...

Sahmeran Mardin, en 2020...

Mais au fait, qui était Sahmeran?

il y a très longtemps, à Tarse, vivait, cachée sous la terre la reine des serpents, Şahmeran. Un jour, le jeune Cemşab a découvert l’univers extraordinaire de Şahmeran, a gagné sa confiance et est resté avec elle des années durant ; mais il lui a demandé de le laisser sortir pour voir sa famille, Şahmeran a accepté à condition qu’il ne révèle à personne où elle se trouvait. Sur ces entrefaites, le roi est tombé malade et il n'y avait que la viande de Şahmeran qui pouvait le guérir. Cemşab, qui s’était tu longtemps, a été contraint de révéler l'emplacement de la fée et Şahmeran a été tuée mais les serpents ne savent pas qu’elle est morte et ils envahiront Tarse le jour où ils l’apprendront…

Un tableau de Sahmeran réalisé à Mardin sur Pinterest...

Un tableau de Sahmeran réalisé à Mardin sur Pinterest...

Les statues, dont de nombreuses sont placées dans les quartiers de Taksim, Bagdad Caddesi et Mecidiyeköy, ont été disséminées dans divers endroits de la ville…

A vous de les retrouver mais comme il y en a 34, vous allez devoir beaucoup marcher, car je n’ai pas encore réussi à toutes les découvrir…

Avenue de Bagdat, merci à Florence A. pour la photo...

Avenue de Bagdat, merci à Florence A. pour la photo...

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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 08:43

Contrairement aux pays européens, la Turquie n’a pas beaucoup pratiqué l’art de l’héraldique ; l’art se concentrait surtout sur les travaux d’ornementation, souvent merveilleux, d'ailleurs.

Avant le XIXe siècle, les emblèmes les plus communs étaient ceux des étendards, les sceaux ou le fameux « Tugra », le monogramme propre à chaque sultan, décliné sur de nombreux parchemins.

Le premier souverain à faire réaliser ses armoiries fut Mahmud II et il les fit sculpter dans le bois de son trône de cérémonie.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Un peu plus tard, lors de la Guerre de Crimée en 1854, le sultan Abdülmecid fit alliance avec les Français, Anglais et Italiens contre les Russes. Suite à la défaite russe, les Français lui remirent la Légion d’Honneur et la reine Victoria le décora dans l’ordre de la Jarretière. Mais comme elle demandait au sultan ses armoiries personnelles pour les accrocher, conformément à la tradition, au mur de l’église Saint-Georges de Windsor, celui-ci répondit qu’il n’en avait pas fait confectionner…

Cela ne découragea pas la reine qui dépêcha sur-le-champ un spécialiste d’héraldique à Istanbul. Ce fut ainsi que naquirent les célèbres armoiries, inspirées de celles de Mahmut II. A  l’exception du changement de signature, elles demeurèrent presque identiques jusqu’à la fin de l’Empire ottoman, la dernière version connue étant celle de 1882, sous le sultan Abdülhamid II, qui les fit  apposer sur tous les bâtiments officiels, où elle demeurèrent jusqu’à la fondation de la république.

Dessin copié sur Internet, merci aux auteurs...

Dessin copié sur Internet, merci aux auteurs...

Quelle est leur signification ? De haut en bas, le soleil figure le padichah éclairant l’empire, le croissant de lune soutenant le Tugra incarne l’Islam ; la coiffe enturbannée est celle d’Osman, fondateur de la dynastie ; le drapeau rouge orné de l’étoile et du croissant est celui de l’Empire ottoman, le vert, celui du califat. Sur les côtés, on remarque une Corne d’abondance évoquant la prospérité et un flambeau, métonymie du progrès ;  le fût de canon et les lances représentent l’armée impériale, un pistolet ayant été ajouté en 1840 pour montrer la modernisation des militaires ; l’ancre désigne la marine ; la balance, la justice ; le livre, le Coran. Sous les armoiries sont pendues les décorations ottomanes les plus prestigieuses. Même si la plupart de ces emblèmes furent enlevés en novembre 1922 lorsque la monarchie fut abolie, on peut cependant en voir quelques exemplaires bien conservés, comme sur la porte d’entrée de Nuruosmaniye, au Grand Bazar ou au Musée de la Marine à Besiktas.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Après la proclamation de la république, c’est le drapeau rouge orné d’un  croissant de lune et d’une étoile de couleur blanche, déjà utilisé auparavant, qui devint le symbole du pays. Atatürk ajouta sur l’oriflamme de son automobile un sceau présidentiel, toujours utilisé actuellement : il représente un soleil alternant huit rayons longs et huit rayons courts, entouré de seize étoiles symbolisant seize empires turcs de l’Histoire.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Quant à l’actuel logo d’Istanbul, dont on peut voir maints exemples dans la ville, il a été créé en 1969. Au centre, les triangles représentent les sept collines de la ville surmontées par les minarets des mosquées ; les deux remparts du bas, la rive européenne et la rive asiatique séparées par le Bosphore, les créneaux rappelant les forteresses de Rumélie et d’Anatolie ; la forme générale évoque une tulipe, fleur emblématique de la Turquie mais aussi symbole religieux, puisqu’en ottoman, le mot « lale » a une valeur  numérique identique à celle du mot « Dieu ».

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Les curieux peuvent aussi découvrir à Istanbul des blasons datant du Moyen-âge. Par exemple, dans le jardin du patriarcat orthodoxe de Fener, on peut admirer, gravé dans la pierre, celui de Michel Paléologue, lorsqu’il reprit, en 1261, la ville aux Latins qui l’avaient conquise en 1204, lors de la quatrième croisade. Il  est orné d’une croix tétragrammique, avec quatre lettres grecques « B » résumant la devise de la famille, soit « Basilèus Basiléon Basiléuon Basileuónton » signifiant « Roi de rois, régnant sur les rois ».

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Ce fut aussi cet empereur qui adopta l’aigle bicéphale comme effigie de l’empire byzantin restauré et l’on en trouve encore de multiples représentations à Istanbul, que ce soit dans des lieux illustres comme le Patriarcat ou l’Eglise Sainte-Marie de la Source, ou dans des églises plus modestes, qui édifiées au XIXe siècle, ont cependant reproduit cette prestigieuse allégorie. 

Aigle bicéphale de l'église Aya Kiriaki à Kumkapi

Aigle bicéphale de l'église Aya Kiriaki à Kumkapi

Aigle bicéphale au Patriarcat orthodoxe de Fener

Aigle bicéphale au Patriarcat orthodoxe de Fener

A Galata, au-dessus de l’unique porte subsistant dans les vestiges des murailles génoises, celle de Yanikkapi, se trouvent les armes de Gênes, composées de trois écus,  avec saint Georges, patron de la cité italienne, accompagné des armoiries des familles De Meruda et Doria. Mais victimes de leurs succès, elles ont, à maintes reprises, été la proie de pillards tentant d’arracher le panneau de pierre si bien qu’en 2019, on les a emprisonnées sous une grille de fer !

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Toujours à Galata, au coin de la rue Bankalar Caddesi et Eski Banker sokak, vous pourrez apercevoir, très haut sur la façade de l’Immeuble Saint-Pierre, les armoiries du comte de Saint-Priest, ambassadeur de France à Istanbul ; ce bâtiment, édifié en 1314 par les Génois puis propriété consulaire française restaurée par le comte au XVIIIe siècle, est aussi la maison natale d’André Chénier, comme l’atteste une plaque commémorative posée par le célèbre architecte Alexandre Vallaury. Il est actuellement en restauration pour abriter le Conservatoire de l’Université de Bahçesehir.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Si, au fil de vos promenades dans Istanbul, vous y prêtez attention, vous pourrez encore découvrir  bien d’autres emblèmes et vous livrer au plaisir de tenter de les décrypter !

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11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 00:58

Basilique byzantine, mosquée ottomane, musée de la république

Edifiée par Justinien en 537, Sainte Sophie ou la "Divine Sagesse" fut, pendant 916 ans, le symbole de l’orthodoxie et resta la plus grande église du monde jusqu’à l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville.

Convertie en mosquée en 1453 à la conquête de Constantinople par Mehmet le Conquérant, elle devint un musée à l’époque d’Atatürk en 1934. Elle était considérée depuis comme le symbole du pluralisme religieux de la Turquie.

Istanbul : encore un tour  à Sainte-Sophie

La réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman

Le vendredi 10 juillet 2020, le Conseil d’Etat turc a déclaré illégale puis annulé la décision de 1934 qui avait fait de Sainte-Sophie un musée « offert à toute l’humanité ». Un décret présidentiel a suivi pour remettre les clés du musée à la Direction des Affaires religieuses afin de rouvrir le lieu au culte, tout en s’engageant à ce qu’il reste ouvert à la visite pour tous, Turcs ou étrangers, musulmans et non musulmans ; la première prière y aura lieu le vendredi 24 juillet…

Depuis les trois décennies que je vis en Turquie, le sujet de la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman a été débattu des dizaines de fois, voire utilisé par certains comme argument de campagne électorale destiné aux traditionnalistes, qui d’ailleurs, dès l’annonce de la décision, se sont assemblés devant le musée en criant « les chaînes ont été brisées ! », pour fêter ce qu’ils nomment une « résurrection ».

Istanbul : encore un tour  à Sainte-Sophie

Le destin des mosaïques

Qu’en était-il exactement dans la réalité ? En dépit de son statut officiel de musée, depuis 1991, un emplacement de Sainte-Sophie, qui avait son propre imam, avait été affecté à la prière, dans l’espace jadis réservé au repos du sultan ; et depuis 1996, l’appel à la prière était lancé depuis l’un des quatre minarets.

Mais l’inquiétude des amateurs d’histoire porte désormais sur le destin des célèbres mosaïques, recouvertes de badigeon blanc pendant la transformation en mosquée puis dévoilées et restaurées à grands frais pendant des décennies lors de la période du musée ; les partisans de la reconversion en mosquée disent qu’elles se situent au- dessus des portes d’entrée des vestibules et surtout dans la tribune de l’étage, ce qui ne constitue pas un obstacle à la prière, puisqu’on ne les voit pas. Par contre, que deviendront la Vierge Marie et l’archange saint Michel de l’abside ? Certains proposent de les cacher par des projecteurs de lumière sombre lors de la prière. En ce qui concerne les quatre célèbres séraphins ornant les contreforts, à l’époque ottomane, on avait masqué leur visage avec des cabochons dorés (qui subsistent toujours, seule la face de l’un des quatre a été dévoilée.)

A la Sainte-Sophie de Trabzon, redevenue mosquée en 2013, des panneaux blancs délimitent les espaces réservés à la prière, ce qui permet d'apercevoir les fresques d’origine mais empêche désormais toute vision d’ensemble de l’édifice (Précisons au passage que les habitants de Trabzon, qui avaient milité pour que la Sainte-Sophie de leur ville soit réouverte au culte, ont vite déchanté car désormais, il n'y a plus de touristes... )

Mosaïque de l'entrée sud-ouest de Sainte-Sophie. Constantin présente à la Vierge une maquette de la ville de Constantinople et Justinien lui offre la basilique...

Mosaïque de l'entrée sud-ouest de Sainte-Sophie. Constantin présente à la Vierge une maquette de la ville de Constantinople et Justinien lui offre la basilique...

Détail de la Déisis, dans la galerie supérieure...

Détail de la Déisis, dans la galerie supérieure...

Quel avenir pour Sainte-Sophie ?

 Jusqu’à ce jour, les deux lieux les plus visités de Turquie étaient le palais de Topkapi et Sainte Sophie, avec environ trois millions de visiteurs chacun par an. Sainte-Sophie redevenue mosquée, l’entrée en sera-t-elle gratuite ? La somme rapportée par les billets d’entrée ne manquera-t-elle pas pour entretenir le bâtiment ? Ajoutons cependant que des rumeurs affirment qu'il faut faire la différence entre "ouvrir au culte" et "transformer en mosquée" ; pour le moment, on est encore dans le premier cas de figure, ce qui n'empêche pas de faire payer l'entrée pour la visite... Mais ce ne sont que des suppositions...

L’Unesco, qui avait classé Sainte-Sophie sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité, s’est déclaré déçu par l’absence de dialogue concernant son changement de statut. Quant aux professionnels du tourisme en Turquie, ils ne dissimulent pas leur désarroi…

 

Istanbul : encore un tour  à Sainte-Sophie

Bon, disons que cette très vieille dame de Sainte-Sophie en a vu d’autres ; la première basilique de l’histoire chrétienne, élevée par l’empereur Constantin en 360 et nommée « Grande Eglise », brûla lors d’un soulèvement populaire. La deuxième, construite par Théodose en 415, disparut aussi dans un incendie en 532, lors de la sédition Nika, qui faillit renverser Justinien. Ce dernier confia alors au physicien Anthémius de Tralles et au mathématicien Isidore de Millet la réalisation de son pharaonique projet. Dix mille ouvriers travaillèrent durant cinq ans à l’édification de l’église actuelle, pour élever un sanctuaire « tel que depuis Adam, il n’y en eut jamais et qu’il n’y en aura jamais plus », doté d’une coupole d’or haute de cinquante-sept mètres symbolisant le passage de la terre au ciel.

En 1204, Sainte-Sophie fut entièrement pillée par les croisés de la Quatrième croisade, qui brisèrent même son autel. En 1453, après la conquête de Constantinople, elle fut convertie en mosquée ; en 1934, elle fut changée en musée… En 2020, elle est rouverte au culte musulman… Personne ne peut prévoir ce qu’il adviendra, dans les siècles à venir, d’un des plus prestigieux monuments de toute la planète…

Un des quatre séraphins aux six ailes sous la coupole...

Un des quatre séraphins aux six ailes sous la coupole...

En me concerne, je n’ai aucune intention d’alimenter les polémiques mais j’étais allée, il y a une dizaine de jours, profiter de Sainte-Sophie vide de touristes (en raison de la crise du Covid-19) et revoir une dernière fois « tel qu’il était » et « tel que je l’aimais », cet édifice exceptionnel dont la beauté UNIQUE au monde consistait justement en le mélange des symboles chrétiens et musulmans …

Istanbul : encore un tour  à Sainte-Sophie
La Vierge Marie de l'abside, la célèbre Théotokos du lieu,  les cartouches ronds et la chaire à prêcher, mélange parfait des deux religions...

La Vierge Marie de l'abside, la célèbre Théotokos du lieu, les cartouches ronds et la chaire à prêcher, mélange parfait des deux religions...

Istanbul : encore un tour  à Sainte-Sophie

Mon autre blog : 

Littérature au Firmament 

Littérature au Firmament

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 23:33

La bière entre dans l’Empire ottoman vers 1839 et s’y répand vite, puisqu’Istanbul et Izmir voient fleurir un grand nombre de brasseries.

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Mais c’est en 1890 qu’est fondée, avec l’autorisation du sultan Abdülhamid,  la première grande fabrique de bière. Deux frères suisses, les Bomonti ( qui donneront leur nom au quartier), l’édifient à Ferikoy sur un terrain de quarante hectares planté d’arbres.

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Si le bâtiment, flanqué d’une tour carrée, ressemble à un château, les techniques de production de la bière y sont des plus modernes, si bien que la « Bière Bomonti » devient vite la plus prisée du pays. 

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Dans les années trente ouvrent même, dans l’immense parc, des brasseries en plein air alors nommées « jardins à bière ».

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Gérée par le Tekel à partir de 1902, la fabrique en devient la propriété en 1938 et continuera sa production jusqu’à sa fermeture en 1991.

 

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Ensuite, la « fabrique de bière de Bomonti » n’est plus qu’un édifice à l’abandon, dont tous les Stambouliotes déplorent la lente dégradation et elle ne sert plus que comme point de repère pour indiquer le chemin, comme dans l’expression « à côté de la fabrique de bière de Bomonti ».

En 2013, la bière Bomonti a refait son apparition sur les tables des cafés et des maisons : non filtrée, 100 pour 100 malt, très légèrement âpre, elle fait fureur auprès des amateurs de bière, qui saluent la résurrection de cette célèbre marque.

 

On n’a pu que se réjouir de voir, car ce n’est pas souvent le cas, un bâtiment historique renaître de ses cendres et perpétuer ainsi le passé d’Istanbul…

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Depuis plusieurs années, les bâtiments de la fabrique de bière abritent bars, cafés, restaurants à la mode, salle de concert et galeries d'art ; l'été, une vie nocturne intense anime les terrasses ; l'emplacement est devenu un lieu incontournable de la jeunesse branchée stambouliote et incarne un parfait exemple de la reconversion de lieux industriels en espace festif et culturel.

 

Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti
Istanbul : Le destin mouvementé de la fabrique de bière de Bomonti

Mais les quotidiens ont annoncé hier l’attribution d'une partie des édifices de la fabrique de bière de Bomonti au ministère des Affaires religieuses  ! Même si les Stambouliotes ont du mal  accorder foi à cette nouvelle, la Chambre des architectes a déjà déclaré qu'elle suivrait le dossier pour que soit respectée l'originalité du bâtiment. Qu'en sera-t-il de la fabrication de la bière et des bars à vin ? Affaire à suivre donc...

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14 août 2019 3 14 /08 /août /2019 17:56

Il y a une trentaine d’années,  le quartier de Balat était considéré comme l’une des cours des miracles stambouliotes. Pas de promenade typique hors des sentiers battus sans un petit tour à Fener ou Balat, les vieux quartiers longeant la Corne d’Or. 

Une rue de Balat en 1991

Une rue de Balat en 1991

Jadis habitées par la bourgeoisie grecque ou les minorités juives, ces rues avaient connu dans le passé de belles heures de gloire. Mais privées de leurs habitants d’origine après les événements de 1965, puis, peu à peu délaissées, tombant à l’abandon, elles avaient avec le temps retrouvé une fonction : accueillir les plus pauvres des plus pauvres, en particulier beaucoup d’émigrés des campagnes.     

Photo de 1991

Photo de 1991

En ce qui me concerne, depuis que j’habite Istanbul, une de nos destinations-phares de promenade avec mon époux a toujours été la portion située entre la Corne d’Or, Cibali, Fener, Balat, Ayvansaray, les Blachernes, Eyup etc. C’est pourquoi j’ai la chance de posséder des clichés de ces quartiers assez anciennes, même si je regrette de n'avoir pas alors photographié davantage...

 1991

1991

La même rue vue dans l'autre sens en 2019

La même rue vue dans l'autre sens en 2019

L’impression la plus prégnante qui me reste de Balat autrefois ? 

Celle du linge séchant sur des fils tendus en travers de la rue et parfois actionnés par une poulie de fortune.

Istanbul : les métamorphoses du quartier de Balat

Du linge partout, des garde-robes entières, la lessive de toute la famille, famille nombreuse…

Même le minaret de la mosquée n’échappait pas à l’envahissement…

Istanbul : les métamorphoses du quartier de Balat
2007

2007

2009

2009

Puis, le quartier de Balat a été en partie réhabilité grâce à un projet de l’Unesco en 1985 ; mais les travaux sont longs, faute de moyens, et si certaines vieilles maisons, témoins des méandres de l’histoire, ont été, peu à peu, en partie restaurées, nombre d’entre elles ont disparu, supplantées par des immeubles inesthétiques, mes anciennes photos l’attestent…

1991 et 2019
1991 et 2019

1991 et 2019

La restauration de Balat est-elle spectaculaire ? A l’exception de quelques rues « modèles », comme la fameuse Montée aux escaliers, pas vraiment en ce qui concerne l’état de certains bâtiments. Mais pour l’ambiance et le brassage de populations, oui !

Aujourd’hui, le quartier de Balat est un endroit « branché », où de nombreux jeunes ont ouvert boutiques, brocantes, cafés typiques et ateliers et qui grouille de monde le week-end. De nombreux habitants font des efforts pour décorer  le devant de leur habitation, y planter des fleurs, décorer avec de vieux objets…

2007 et 2019
2007 et 2019

2007 et 2019

Des cafés originaux...
Des cafés originaux...

Des cafés originaux...

Le quartier possédant une histoire prestigieuse, on y trouve aussi de nombreuses églises, mosquées ou synagogues.

L'intérieur de l'église arménienne Surp Hresdagabet

L'intérieur de l'église arménienne Surp Hresdagabet

Le fronton de la synagogue de Yanbol en 2009

Le fronton de la synagogue de Yanbol en 2009

Il semble encore bien loin le temps où la plupart des maisons de Balat auront été restaurées et rendues à leur aspect d’origine, mais en attendant, le quartier est un endroit agréable pour se promener et aller prendre un pot dans un cadre pittoresque !

Istanbul : les métamorphoses du quartier de Balat
Istanbul : les métamorphoses du quartier de Balat
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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 19:06

L’Association culturelle France-Turquie avait invité ce soir Mario Levi à parler de son travail d’écrivain. Ce fut l’occasion d’une très intéressante rencontre avec cet écrivain dont les livres sont désormais traduits en 34 langues.

Conférence de l'écrivain Mario Levi à l'Association culturelle France-Turquie

L’importance de la langue française dans sa vie

Né en 1957 à Istanbul, Mario Levi explique que s’il appartenait à une famille modeste, la francophonie occupait cependant une place importante dans son entourage, en particulier chez ses grands-parents paternels, francophones et francophiles ; sa grand-mère lui apprend le français parlé lorsqu’il est enfant, et il complète son éducation au Lycée français Saint-Michel. Notons que sa grand-mère maternelle lui récitait des poèmes de Lamartine ou d’Hugo.

Sa vocation d’écrivain

Mario Levi est persuadé qu’il existe un lien entre sa destinée et le fait d’être devenu écrivain. En effet, son rêve était de devenir médecin ; mais les examens d’entrée à l’université de médecine étant essentiellement basés sur les mathématiques, il échoue et entre en philologie française ; c’est alors l’occasion pour lui, grâce à l’aide de professeurs dont il admire le savoir, d’approfondir sa connaissance de la littérature française, dont, selon ses propres mots, « il tombe amoureux ».

Conférence de l'écrivain Mario Levi à l'Association culturelle France-Turquie

Ses sources d’inspiration

Il s’est alors posé la question des sujets sur lesquels il devait écrire ; et constatant que de nombreux essayistes écrivaient sur les minoritaires de Turquie, il se rend compte qu’il dispose d’un « savoir vécu » sur ce sujet et qu’il pourra apporter « une autre voix » à la littérature turque. Nedim Gürsel a d’ailleurs dit de lui qu’il était le premier écrivain à revendiquer son identité juive dans la littérature turque.

En outre, Mario Levi précise que les personnages qui l’intéressent sont ceux qui ont des difficultés d’adaptation dans la société ; il est devenu sans l’avoir voulu le porte-parole d'une certaine marginalité.

Au sujet des prix littéraires

Mario Levi a reçu des prix littéraires mais cela lui semble peu important ; pour lui, pouvoir terminer un livre est un prix en soi. Et il ajoute que toucher le cœur d’un lecteur inconnu qui le remercie pour ce qu’il a écrit équivaut à recevoir un prix.  

Et maintenant ?

L’année 2017 a constitué un tournant dans sa carrière car il voulait écrire quelque chose de différent sur sa ville fétiche. Il a donc décidé d’entreprendre une série de 7 livres, une sorte d’Heptaméron sur 7 quartiers d’Istanbul, dont chaque roman se passe en une seule journée : le premier tome, consacré au quartier de Kadikoy, vient de paraître en Turquie.

Sa conclusion : il a encore besoin de trente années pour mener à bien ses projets d’écriture !

 

Conférence de l'écrivain Mario Levi à l'Association culturelle France-Turquie
Conférence de l'écrivain Mario Levi à l'Association culturelle France-Turquie
Conférence de l'écrivain Mario Levi à l'Association culturelle France-Turquie
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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 20:41

Les chats des rues d’Istanbul sont parmi les plus heureux de la planète. Ne croyez pas que ce sont de pauvres minous errants et affamés, non, ce sont de véritables pachas que les habitants gâtent au point de les rendre capricieux et qui ont la chance de posséder des maisons... 

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Des palais, des manoirs ou de simples demeures de bric et de broc, construite parfois par les mairies de quartier, ou avec des matériaux de fortune par des amoureux des chats. Il y en a pour tous les goûts, pour tous les budgets, de tous les styles… Alors, en voici quelques-unes. Et faites dire à tous les chats des rues que s’ils ne savent pas où aller, la bonne destination, c’est Istanbul…

Voilà celles du quartier de Tesvikiye, de véritables créations d’architectes, de style contemporain, avec un grand portail d’entrée, pour chats chics…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Celles voisines de la salle de concert de Cemal Resit Rey, pour chats huppés…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Celles du parc de Maçka,  immense « résidence » féline…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou une demeure « historique », cachée sous le piédestal de la colonne d’Arcadius ( ce qui subsiste de la colonne antique qui mesurait 50 mètres mais fut détruite progressivement par les séismes puis privée de ses bas-reliefs par divers « iconoclastes »…)

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Mais tout près, de plus modestes, fabriquées par des particuliers :

Une sorte d’HLM, pour minous modestes :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou carrément des « bidonvilles «  à chats :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou un repaire pour les chats anarchistes :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Mais si minou ne trouve pas de maison à son goût, il peut carrément élire domicile dans un magasin :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou s’approprier un rebord de fenêtre sur lequel un humain compatissant aura placé un coussin :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou jouer à l'intellectuel chez un bouquiniste :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou trôner sur les cartons de livres d’une maison d’édition :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Avec toutes mes chalutations…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
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30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 23:00

Une image valant mille mots, voilà quelques photos des décors de fin d'année à Istanbul... 

Le grand sapin du centre commercial Cevahir à Sisli...

Le grand sapin du centre commercial Cevahir à Sisli...

Les suspensions du centre commercial City's à Nisantasi

Les suspensions du centre commercial City's à Nisantasi

Des vitrines de Tesvikiye...
Des vitrines de Tesvikiye...

Des vitrines de Tesvikiye...

Les décorations et bibelots de la boutique Hobby à Kurtulus
Les décorations et bibelots de la boutique Hobby à Kurtulus

Les décorations et bibelots de la boutique Hobby à Kurtulus

Décors de fin d'année 2018 à Istanbul
Décors de fin d'année 2018 à Istanbul
Et une belle robe rouge pour finir l'année dans le faste...

Et une belle robe rouge pour finir l'année dans le faste...

Décors de fin d'année 2018 à Istanbul
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10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 18:01

Certains me demandent, d’un air étonné : « Tu habites Istanbul depuis trois décennies et tu vas encore visiter la ville avec un guide ? » Eh bien oui, car les richesses de la cité sur le plan historique, culturel et humain sont telles que, même en ayant effectué la même promenade plusieurs fois, on ne cesse d’y rencontrer des surprises. Ne s’agit-il pas aussi, tout simplement, de découvrir ce qui avait échappé à notre regard la fois précédente ? C’est pourquoi j’ai participé au groupe de visite d’Istanbul Accueil, sous la conduite du guide Mustafa Kemal Dönmez, qui nous a fait partager son érudition,  pour redécouvrir des quartiers hors des sentiers battus, que j’avais déjà visités il y a une dizaine d’années, comme Yenikapi, Langa, Kumkapi et Kadirga.

Une belle façade ancienne

Une belle façade ancienne

Et qu’y ai-je constaté ? L’incroyable changement de ces zones de la ville !

Des maisons à encorbellements

Des maisons à encorbellements

Le quartier de Yenikapi se trouve à l’emplacement de ce qui fut chez les Byzantins, un des trois ports de la ville, celui de Théodose, abandonné suite aux alluvions le comblant peu à peu. C’est là que furent découverts, enfouis dans la vase,  les trente-six bateaux aujourd’hui exposés au Musée archéologique d’Istanbul, qui furent à l’origine d’un contretemps dans la construction du tunnel du Marmaray, tant la découverte archéologique était exceptionnelle.

Une maison un peu de guingois... l'encorbellement est soutenu par une sorte  de "béquille"...

Une maison un peu de guingois... l'encorbellement est soutenu par une sorte de "béquille"...

Le quartier de Langa était jadis habités par des Arméniens, plutôt d’origine modeste, les plus fortunés résidant à Sisli ou Pangalti. Il subsiste de ce passé des maisons à encorbellement délabrées mais dont certaines ont été restaurées, et de belles églises, désormais peu fréquentées mais entretenues avec soin par les cinquante mille Arméniens d’Istanbul.

Le portail d'entrée, bien ouvragé, d'une église....

Le portail d'entrée, bien ouvragé, d'une église....

Un magnifique séraphin gardant l’église orthodoxe Panaia Elpida…

Un magnifique séraphin gardant l’église orthodoxe Panaia Elpida…

Une dame confectionne la farce pour remplir les grosses moules...

Une dame confectionne la farce pour remplir les grosses moules...

Et de magnifiques condiments...

Et de magnifiques condiments...

Quant à Kumkapi, autrefois nommé la « Petite Arménie », zone connue pour ses fameux restaurants de poisson et ses tavernes grecques, il héberge aujourd’hui des Arméniens originaires de Sason, cohabitant avec des Kurdes venus de l’Est de la Turquie.

Une porte ancienne

Une porte ancienne

Les coupoles de l’église Aya Kiryaki de Kumpaki émergeant de bâtiments délaissés…

Les coupoles de l’église Aya Kiryaki de Kumpaki émergeant de bâtiments délaissés…

La caractéristique de ces trois quartiers aujourd’hui ? Leur cosmopolitisme. On est bien loin de l’Istanbul d’autrefois chanté par les voyageurs en Orient ou même de celui des années 1985.1990, que j’ai connu à mon arrivée en Turquie ; les nationalités se sont multipliées, avec des Arméniens d’Arménie venus chercher du travail en Turquie, des Africains, des Ethiopiens, des Russes pauvres arrivés après la chute de l’URSS et de nombreux Ouzbek tenant magasins et restaurants.

La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue
La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue

La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue

Une promenade passionnante ? Certes, dans un autre Istanbul, dont certains Stambouliotes ne soupçonnent même pas l’existence…

Les chats d'Istanbul, partout les  vrais pachas de la ville...

Les chats d'Istanbul, partout les vrais pachas de la ville...

Mes livres sur Istanbul, vidéo d'une minute :

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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 11:56

C’est l’été indien à Istanbul et pourquoi ne pas partir à la pêche en bateau, pour savourer ce beau dimanche ?

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

A vrai dire, s’agit-il seulement de partir à la pêche ou de savourer les beautés d’Istanbul en admirant l’extraordinaire paysage de ces rives mythiques et les vieux yalis, demeures en bois les pieds dans l’eau ? Les deux, bien sûr !

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...
Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Comme, par exemple, entrer dans le chenal appelé au XIXe siècle « Les Eaux Douces d’Asie », où les Stambouliotes venaient se promener en caïque… On raconte que les jeunes filles y faisaient semblant de laisser tomber par mégarde la voilette qui leur cachait le bas du visage, pour se laisser admirer par un éventuel mari…

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Le trafic maritime sur le Bosphore est intense ; on y croise des mastodontes, heureusement que notre "capitaine"est un habitué de ces eaux !

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Les petites embarcations pullulent, chaque pêcheur nourrissant l’espoir d’attraper un bar !

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

En ce qui concerne notre pêche, avouons quand même qu’elle ne fut pas très  prolifique ; c’est pourquoi nous avons préféré acheter des bars à un pêcheur professionnel…

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Avec une belle salade et quelques « mézés », hors-d’œuvre turcs,  quel régal !

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...
Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Aller à la pêche en bateau sur le Bosphore, c’est un peu comme partir en vacances… Les charmes d’Istanbul, historique, naturel, gastronomique, sociologique, sont vraiment inépuisables…

 

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Si vous aimez lire sur la Turquie, voilà un petit rappel sur mes livres :

La Trilogie d’Istanbul (Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul) La Sultane Mahpéri, Sultane Gurdju Soleil du Lion, Mes Istamboulines, Janus Istanbul…

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Et les rééditions que j’ai effectuées en collaboration avec mon fils Aksel Koseoglu, aux Editions GiTa d’Istanbul, d’anciens livres portant sur la ville d’Istanbul :

Le Jardin fermé de Marc Hélys, L’Homme qui assassina, de Claude Farrère, Un Drame à Constantinople, de Leïla Hanoum, La Rive d’Asie, de Claude Anet.

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...
Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Et aussi un guide de voyage en turc, La Côte d’Azur, sur ma région natale, réalisé en collaboration avec mon époux, Taceddin Koseoglu :

 

Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...
Encore à la pêche en bateau sur le Bosphore...

Vidéo d'une minute : Mes livres sur Istanbul

 

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Présentation

  • : Gisèle Durero-Koseoglu, écrivaine d’Istanbul
  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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