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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 12:18

MES LIVRES

La trilogie d’Istanbul

 

La Trilogie d’Istanbul est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2008.

 

 

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu

Fenêtres d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2003) : Dans une rue enneigée d’Istanbul, Brave, l’épicier, observe les fenêtres de l’immeuble d’en face dont il connaît tous les occupants. C’est alors qu’apparaît le Tambour du Ramadan, un va-nu-pieds aux allures de Pacha… Une fiction sur l’Istanbul de la fin du XXe siècle, déchiré entre modernisme et traditions, avec son foisonnement baroque, ses paradoxes dans la condition des femmes, son incroyable diversité, sa mosaïque de croyances... Un conte moderne, à la fois réaliste et poétique, loin des stéréotypes sur la Turquie.

Grimoire d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2006) : Alice, franco-turque de 35 ans, prisonnière d’un passé qui la hante, regagne Istanbul, sa ville natale. Sa mission : remplacer un archéologue assassiné dans d’étranges circonstances. Dès lors, sa route va croiser celle de plusieurs personnages, tous en quête, pour des mobiles différents, d’un manuscrit ancien… Un roman d’aventures entraînant le lecteur sur les sites de Turquie témoins des débuts du christianisme ; un roman psychologique sur la complexité des sentiments et du désir, sur les fantômes du passé ; une réflexion éthique sur la tentation...

Secrets d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2009) : Alice trouve un jour dans un sac de voyage un mystérieux carnet qui va bouleverser son existence. Cette découverte marque le début d’une enquête où secrets de famille et tabous voleront en éclats… Un roman  mettant en scène des héros torturés par un secret de famille… Leur quête de la vérité et de l’amour les contraindra à fouiller le passé pour élucider les mystères liés à leurs ancêtres, sur les traces de cinq personnages historiques connus pour avoir échafaudé des “châteaux en Turquie” : un soi-disant messie, un illustre poète français, un bâtisseur de phares, un peintre de la cour ottomane…

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu

Deux romans historiques sur la Turquie du moyen-âge

Les deux romans La Sultane Mahpéri et Sultane Gurdju Soleil du Lion constituent les deux tomes de la suite romanesque « Dynasties de Turquie médiévale ». Ils se passent au XIIIe siècle à l’époque des Seldjoukides d’Anatolie et mettent en scène deux personnages historiques célèbres, la sultane Mahpéri et la sultane Gurdju.

La Sultane Mahpéri, (GiTa Yayınları, 2004) : Ce roman, fruit de longues années de travail, fait revivre quelques grands personnages historiques du Moyen Age turc : Alaeddin Keykubad, sultan prestigieux, infatigable bâtisseur, amoureux des arts et des lettres ; la princesse de Candélore, plus connue sous le nom de Sultane Mahpéri ; Saadeddin Köpek, architecte du palais de Kubad Abad ; le « Sultan des Savants, » père du célèbre poète Mewlânâ… Amour, haine, jalousie, ambition, intrigues, goût du pouvoir, les passions inassouvies conduisent à la violence et au crime...

Sultane Gurdju Soleil du Lion (GiTa Yayinlari d’Istanbul et Ataturquie, Paris, 2015) : A la mort de son époux, la sultane Mahpéri engage une lutte sans merci contre le redoutable vizir Kopek, pour fortifier le pouvoir de son fils, Giyaseddin. Lorsque le jeune sultan épouse la princesse géorgienne Tamara, désormais appelée Sultane Gurdju, un calme précaire s’installe. Mais d’effroyables dangers surgissent et vont précipiter l’Empire de Roum dans  le chaos : la rébellion du derviche Baba Resul, les complots, l’attaque des Mongols… Ce deuxième tome des « Dynasties de Turquie médiévale » présente une autre héroïne inoubliable du XIIIe siècle turc, Sultane Gurdju, disciple du grand mystique Mevlânâ…

 

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu

 Mes Istamboulines

Mes Istamboulines, (GiTa Yayınları, 2010), est un recueil d’essais, récits et nouvelles de A à Z, entièrement illustré par d’anciennes cartes postales sur la ville d’Istanbul. « Un jour, j’ai découvert une ville qui m’émerveillait, me fascinait et parfois me chagrinait. Il s’est établi une correspondance parfaite entre ma sensibilité profonde et cette mégapole baignant dans l’eau, pétrie de souvenirs de toutes les cultures, constituée d’une mosaïque de gens différents. C’est la ville qui m’inspire en tant qu’écrivain. Je la ressens comme « ma » ville. Ce livre est le fruit de mes étonnements, de mes doutes et de mes bonheurs. Le miroir de l’Istanbul de Gisèle, stambouliote d’adoption. »

 

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu

Janus Istanbul, théâtre musical, livre avec CD, musique et interprétation des chansons : Erol Köseoglu, (GiTa Yayınları, 2011)

Janus, le dieu aux deux visages, s’ennuie, les humains l’ont oublié. Jusqu’au jour où s’installe dans la maison construite sur les ruines de son temple, un jeune couple mixte, Chloé et Hakan. Voilà de quoi redonner de l’énergie, mais aussi des tourments, à ce gardien de la diversité. Car une nouvelle mission va lui incomber : aider Petit Janus, l’enfant du couple, à assumer la richesse de ses origines différentes. Mêlant satire et poésie, drame et comique, la pièce de théâtre musical, Janus Istanbul, soutenue par les compositions d’Erol Köseoglu, pose le problème de l’identité dans le mélange des cultures, de la tolérance et de l’acceptation des différences. Mais en musique…

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu

Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère, L’Homme qui assassina, Roman et analyse. Edition Aksel Köseoglu  (GiTa Yayınları, 2013)

 

L’Homme qui assassina, chef-d’œuvre turc de Claude Farrère, publié en 1907, est un roman de l’ombre. La ville d’Istanbul ensorcelle sur-le-champ Renaud de Sévigné et va définitivement bouleverser sa vie. Jusqu’où cet attaché militaire près l’Ambassade de France en Turquie va-t-il s’égarer, en compagnie de l’envoûtante Lady Falkland, dans la magie du vieux Stamboul ?

Le livre, entremêlant histoire d’amour, roman d’espionnage, intrigue policière et récit exotique, met en scène un univers romanesque inquiétant, évoqué avec passion par Claude Farrère, celui de la ville d’Istanbul dans les derniers fastes de l’Empire ottoman …  Un roman culte pour les amoureux de l’Istanbul de Jadis…

 

 La Côte d’Azur, guide touristique en turc, édition Aksel Köseoglu  (GiTa Yayınları, 2018) : Ce guide de voyage en turc sur la Côte d’Azur a été écrit spécialement pour les voyageurs venus de Turquie à qui nous faisons partager notre longue expérience de cette région : moi parce que j’en suis native et m’y suis beaucoup promenée et Taceddin Koseoglu parce qu’il la visite depuis plus de trente ans…

 

 

 

Ecrivaine française d'Istanbul, Gisèle Durero-Koseoglu
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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 10:53
Livres sur Istanbul et la Turquie : Gisèle Durero-Köseoglu

« Je n’écris pas seulement pour mes lecteurs et lectrices. J’écris pour les disparus, pour ceux qui ont écrit avant moi ; j’écris pour les murs et les pierres, pour la mémoire gravée dans les strates de la ville ; j’écris pour tous les écrivains d’Istanbul ; j’écris pour les amoureux de l’Istanbul de demain… »

La Trilogie d’Istanbul :

Fenêtres d’Istanbul 

Grimoire d’Istanbul 

Secrets d’Istanbul 

 

La Sultane Mahpéri

Sultane Gurdju Soleil du Lion

 

Mes Istamboulines

Janus Istanbul

Livres sur Istanbul et la Turquie : Gisèle Durero-Köseoglu
Livres sur Istanbul et la Turquie : Gisèle Durero-Köseoglu

Mes livres sur Internet

http://www.gitayayinlari.com/fr/

Livres sur Istanbul et la Turquie : Gisèle Durero-Köseoglu
Livres sur Istanbul et la Turquie : Gisèle Durero-Köseoglu

Editions franco-turques GiTa Yayinlari d’Istanbul

http://www.gitayayinlari.com/fr/

 

Mon autre blog : Littérature au Firmament

https://giselelitterature.blogspot.com/

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 19:04

Aujourd’hui, 17 octobre 2017, fut un jour marqué d’une pierre blanche : car nous avons eu la chance de recevoir la visite, dans notre lycée, de la plus célèbre écrivaine turque, Ayse Kulin.

Par sa grâce naturelle, sa gentillesse, sa modestie et la passion avec laquelle elle parle de l’écriture, Ayse Kulin a captivé l’auditoire composé d’adolescents. Son charisme a charmé, au sens propre, l’assemblée.

Pour les lecteurs passionnés de littérature, voilà donc le compte-rendu de la causerie.

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

Quand a-t-elle commencé à écrire ?

Elle a écrit très tôt mais elle ne parvenait pas à se faire publier. C’est avec le roman Son nom, Aylin qu’elle est devenue soudain célèbre, remportant alors plusieurs prix littéraires.

Deux citations d’Ayse Kulin

«J’ai été «crée pour être écrivaine, c’est pour cela que j’écris »…

(Traduction de « Yazmak uzere tasarlandim onun için yaziyorum » »

« J’écris au fil de la vie qui passe »

(Traduction de « Hayat akarkin yaziyorum)

Comment et où écrit-elle ?

Elle écrit partout, à la maison, à l’extérieur, en voyage. Elle explique qu’elle a appris à écrire même au milieu du bruit, dans le bus, le métro, dans la cuisine, en préparant le repas. Dans les transports en commun, elle observe les autres. Elle ne se déplace jamais sans son ordinateur, mettant à profit le plus petit laps de temps pour écrire.

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

Quels conseils donnerait-elle à un écrivain en herbe ?

-Beaucoup lire

-Etre un bon observateur

-Tenir un journal pas seulement des faits mais surtout des sentiments ressentis à l’égard de ces faits

Combien de temps met-elle pour écrire un livre ?

Elle a l’avantage d’écrire très vite, elle met un an en moyenne pour composer un roman (elle n’a pas d’autres ressources que l’écriture). Mais le livre Sevdalinka, qui imposait de nombreuses recherches historiques, lui a demandé un temps de travail plus long. Elle explique qu’elle pleurait en lisant les documents qui lui ont servi à écrire le roman. D’ailleurs, elle considère son voyage en Bosnie-Herzégovine, où elle a recueilli des témoignages bouleversants sur les horreurs perpétrées pendant la guerre de l’ex-Yougoslavie, comme un des tournants de son existence, car elle a été déçue par l’absence de réaction des Européens face à la barbarie. Cet épisode de la causerie fut particulièrement émouvant, certains avaient les larmes aux yeux lorsque l’écrivaine évoqua  cette « blessure qui saigne encore »…

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

« Le livre est une leçon de vie »

Ayse Kulin raconte une anecdote intéressante : un jour qu’elle se trouvait à la fenêtre, chez sa mère, elle a vu un pauvre hère en train de fouiller les poubelles, elle s’est mise en colère car il salissait le trottoir et elle l’a morigéné. Puis, après une invitation sur un plateau de télévision avec l’écrivaine Nalan Turkeli,  elle s’est plongée dans la lecture du livre Etre une femme dans un bidonville (Varosta kadin olmak), a découvert les rudes conditions d’existence de ceux qui vivent en triant les ordures de la ville et a eu honte de sa colère contre le miséreux. « Ce livre a constitué un point de non-retour. Maintenant, c’est contre ce système qui force les gens à fouiller les poubelles que je m’indigne », précise-t-elle.

Les livres qu’elle est le plus heureuse d’avoir écrit ?

Ce sont les romans Türkan et Le Pont (Köprü)

Türkan est un roman consacré à la célèbre doctoresse Türkan Saylan. Spécialiste de dermatologie, elle s’est consacrée au traitement des lépreux, jusqu’à parvenir à éradiquer la maladie. Puis, elle a crée une fondation, « Kardelen », soit, « Le Perce-Neige », pour faire étudier les filles des milieux défavorisés…

L’absence de pont sur l’Euphrate, empêchant d’acheminer à temps les blessés ou les femmes sur le point d’accoucher, accablait les habitants d’une région déshéritée… Le Pont raconte comment ils sont parvenus, à l’aide du préfet, à construire sur le fleuve le pont qui leur sauva la vie…

Au sujet du roman Füreyya…

Ce livre raconte la chute de l’Empire ottoman et les débuts de la république à travers la destinée d’une femme, la grande céramiste turque Füreyya…

Au sujet de « Dernier train pour Istanbul » (Nefes Nefese)

C’est en constatant que des Israéliens venaient assister aux obsèques d’anciens diplomates turcs en poste en France durant la Seconde Guerre mondiale qu’Ayse Kulin a découvert l’action qu’ils avaient menée pour sauver des Juifs de la déportation.

(voir à ce sujet mon article « Dernier train pour Istanbul ou le suspense à bout de souffle » https://giselelitterature.blogspot.com.tr/2017/10/ayse-kulin-dernier-train-pour-istanbul.html

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/2017/10/ayse-kulin.dernier-train-pour-istanbul-ou-le-suspense-a-bout-de-souffle.html)

Un jour de pluie, alors qu’Ayse Kulin se rendait au Musée du Judaïsme d’Istanbul pour consulter les archives, il se mit à pleuvoir à seaux. C’est alors qu’elle fit connaissance avec une dame qui s’était réfugiée là pour échapper à l’averse ; or, il se trouve que cette dernière avait justement fait partie des passagers du dernier train pour Istanbul… Il y eut en réalité trois wagons qui en l’espace de deux mois, conduisirent à Istanbul 300 familles juives de France. Au passage, Ayse Kulin a rappelé aussi l’action de Monseigneur Roncalli (futur pape Jean XXIII), qui, en poste à Istanbul, fabriqua de faux certificats de baptême qu’il fit acheminer en France et en Allemagne par la valise diplomatique des consuls de Turquie…

« Le livre nous ouvre les portes d’un monde que nous ne connaissons pas. Dans chaque livre, il y a quelque chose qui va nous toucher. La lecture des romans développe notre faculté d’empathie.  Les livres nous rendent meilleurs car, sans nous en rendre compte, nous engrangeons des connaissances. Il faut lire en ouvrant son cœur… »

 

Le dernier roman d’Ayse Kulin s’intitule Kanadı Kırık Kuşlar, soit, Les Oiseaux aux ailes brisées…

 
Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion
Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion
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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 15:20

Si je peux dire que j’ai écrit « toute ma vie », c'est-à-dire à partir de l’âge de dix ans, c’est depuis 2003 que presque tous mes écrits ont été consacrés à la ville d’Istanbul et à l’histoire de la Turquie.

Au cas où vous ne connaîtriez pas encore mes 7 livres, voilà un petit rappel.

 

 

 

 

 

La Trilogie d’Istanbul (Editions GiTa Yayinlari, Istanbul)

 

La Trilogie d’Istanbul (Editions GiTa Yayinlari, Istanbul), est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2009. Elle est composée de : Fenêtres d’Istanbul (2003, réédition 2006), Grimoire d’Istanbul (2006) et Secrets d’Istanbul (2009).

Le fil conducteur des trois tomes de la Trilogie d’Istanbul est le personnage nocturne du Tambour du Ramadan ; dans Fenêtres d’Istanbul, il marche seul dans la nuit au fil des rues et tombe amoureux d’une fille à sa fenêtre, Lune-de-Tulle ; il devient chauffeur d’un antiquaire dans Grimoire d’Istanbul et brocanteur dans Secrets d’Istanbul

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Le premier tome, Fenêtres d’Istanbul, (2003 et 2006), est un roman sur la ville d’Istanbul, déchirée entre modernisme et traditions, avec son foisonnement baroque, ses paradoxes dans la condition des femmes…

Le héros de  Fenêtres d’Istanbul, un Tambour du Ramadan ?

Il s’agit d’un personnage hors du commun car il passe ses nuits à marcher seul au fil des rues.

La construction du roman fait alterner les chapitres où le héros avance seul dans la nuit et ceux consacrés aux autres personnages.

 

 

Dans une rue enneigée, Brave, l’épicier observe les fenêtres d’en face dont il connaît tous les occupants : Perle, héritière d’un manoir sur les rives du Bosphore et dévorée par la passion de l’or ; Avédis, le vieil arménien et sa soi-disant gouvernante, la fille mère Séraphina ; Précieuse, la femme seule, qu’on surnomme “la féministe” ; Tante Hannah et Oncle Moshé, deux vieillards juifs prisonniers de leurs souvenirs ; l’étrangère, inépuisable sujet de commérages des voisins ; On-S’est-Arrêté-Là, paysanne qui vit dans la cave... Et enfin, Lune-de-Tulle, la fille du concierge, que son père a promise à Brave mais qui refuse désormais d’entrouvrir son rideau. Car celui qu’elle regarde en secret, c’est le Tambour du Ramadan, un va-nu-pieds aux allures de pacha. Le jour, il chante des romances sous les fenêtres, la nuit, il réveille le quartier, rappelant aux personnes qui jeûnent qu´il est l´heure de prendre la dernière collation avant le lever du soleil. Abandonné par sa mère,  mendiant,  enfant des rues, travailleur des collines d’ordures, le Tambour n’a connu que la détresse. Jusqu’à ce que son destin ne croise celui des habitants de l’immeuble…

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Le second tome, Grimoire d’Istanbul, (2006), est un roman psychologique sur la complexité des sentiments et du désir, sur les fantômes du passé ; une réflexion éthique sur la tentation ; un roman d’aventures entraînant le lecteur sur les sites de Turquie témoins des débuts du christianisme...

Tout en reprenant certains héros du premier volume, il présente un nouveau personnage,  Alice, franco-turque de 35 ans, qui, hantée par son passé, regagne Istanbul, sa ville natale, après de longues années à Paris. Sa mission: remplacer un archéologue assassiné dans d’étranges circonstances. Dès lors, s’élabore une intrigue dont les fils se dénoueront de façon inattendue. Car la route d’Alice va croiser celle de plusieurs personnages, tous en quête, pour des mobiles différents, d’un manuscrit ancien : Antonio, bouquiniste solitaire et passionné redécouvrant l’amour à la maturité ; sa fille Eda, adolescente romanesque et suicidaire ; Yahya, antiquaire peu scrupuleux, trafiquant d’objets d’art ; Violeta, son épouse trahie, animée par la soif de vengeance ; Dauphin, le chauffeur, ancien Tambour du Ramadan...

 

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Le troisième tome, Secrets d’Istanbul, (2009), met en scène des héros explorant les labyrinthes du passé pour débusquer les mensonges liés à leur identité.

Alice trouve un jour dans un sac de voyage un mystérieux carnet qui va bouleverser son existence. Cette découverte marque le début d’une enquête où secrets de famille et tabous voleront en éclats… Quatre chapitres se déroulant exactement en parallèle entre l’automne 2007 et le printemps 2008 conduisent les personnages de l’époque actuelle à une remontée dans le temps.

 La quête de leurs origines va les conduire à des trouvailles stupéfiantes sur les traces de personnages historiques célèbres pour avoir échafaudé des « châteaux en Turquie » : le soi-disant messie Sabattaï Tsevi, l’illustre poète français Lamartine, le bâtisseur de phares Michel Pacha et le peintre de la cour ottomane Pierre Désiré Guillemet.

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

La Trilogie d’Istanbul, une épopée sur la cité millénaire, avec sa mosaïque de cultures, son étonnante diversité religieuse, ses inégalités sociales, ses paradoxes dans la condition des femmes et ses énigmes ensevelies.

Un univers réaliste et épique à la fois, dans l’envoûtante mégapole turque.

 

Mes Istamboulines, Editions GiTa Yayinlari, 2010.

 

Mes Istamboulines : Recueil d’essais, récits et nouvelles, entièrement illustré par d’anciennes cartes postales sur la ville d’Istanbul.

 

Un jour, j’ai découvert une ville qui m’émerveillait, me fascinait et parfois me chagrinait.

Il s’est établi une correspondance parfaite entre ma sensibilité profonde et cette mégapole baignant dans l’eau, pétrie de souvenirs de toutes les cultures, constituée d’une mosaïque de gens différents. C’est la ville qui m’inspire en tant qu’écrivain. Je la ressens comme « ma » ville.

Ce livre est le fruit de mes étonnements, de mes doutes et de mes bonheurs. Le miroir de l’Istanbul de Gisèle, stambouliote d’adoption.

 

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Théâtre musical Janus Istanbul ( Gisèle durero-Koseoglu et Erol Koseoglu) sur le mélange des cultures, editions GiTa Istanbul 2012

 

La scène se passe à Istanbul, dans une maison ancienne construite sur les ruines de ce qui fut jadis le temple de Janus, le dieu au double visage. Oublié par les humains, celui qui fut le dieu des portes, du changement, des passages mais aussi le symbole de l’ambivalence, s’ennuie et se chamaille avec Janus Bis, son autre lui-même.

Mais l’arrivée dans la maison d’un jeune couple mixte, va lui redonner de l’énergie. Comment aider Chloé et Hakan à fusionner harmonieusement cette nouvelle part d’eux-mêmes avec l’ancienne ? Sa mission ne s’arrêtera pas là. A la naissance de Petit Janus, l’enfant du couple, Janus ne sait plus où donner de la tête. Car si le mélange des cultures est facile à résoudre entre gens qui s’aiment, il n’en est pas de même lorsque ces derniers sortent de leur bulle protectrice et affrontent le regard de la société.

 

Janus Istanbul illustre donc pose donc le problème de l’identité dans le mélange des cultures et de l’acceptation des différences de l’autre.

Satirique lorsqu’elle aborde le problème du déracinement, des préjugés culturels et de l’intolérance, pathétique lorsque les personnages, confrontés à des difficultés qu’ils croient insolubles, sombrent dans le désespoir, la pièce est aussi un spectacle musical.

Le CD :   Le CD, enregistré et réalisé au Studio We Play d’Istanbul, est la création d’Erol Köseoglu, qui a joué tous les instruments et interprété les chansons de la pièce.

Les dix morceaux de musique et les huit chansons composés par Erol Köseoglu, épousent le dilemme des personnages, en mélangeant la plainte de l’accordéon aux accords de la guitare électrique, la guitare classique à la batterie. La Chanson de Janus, la Valse des amoureux,  la chanson C’est si simple l’amour, la chanson Bonnes pour l’Orient, la chanson Carpe Dieml’Accordéon Ghetto, pour ne citer que quelques exemples, font partie intégrante de l’intrigue, qu’ils approfondissent et soutiennent de façon essentielle.

 

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Dynasties de Turquie médiévale

La Sultane Mahpéri, Editions  GiTa Yayinlari, Istanbul, 2004 et 2011.

 

La Sultane Mahpéri est un roman historique se déroulant en Anatolie au XIIIe siècle...

Après huit ans de captivité, la mort de son frère donne le pouvoir au prince impérial Alaeddin Keykubad. Proclamé Sultan des Seldjoukides d´Asie mineure, il épouse la princesse Destina, qui devient Sultane Mahpéri. Pour défendre son empire menacé par les  attaques des princes voisins et des Mongols, Alaeddin ne cesse de partir à la guerre. Esseulée, la rebelle Mahpéri entame un combat implacable pour imposer sa présence, conserver l’amour de son époux et garantir l´avenir de son fils unique, compromis par la naissance des enfants de sa rivale... C´est alors qu´entre dans sa vie l´architecte en chef du Sultan, un ambitieux cynique, qui rêve secrètement de la conquérir...

Ce roman, fruit de longues années de travail, fait revivre quelques grands personnages historiques du Moyen Age turc : Alaeddin Keykubad, sultan prestigieux, infatigable bâtisseur, amoureux des arts et des lettres, la princesse de Candélore, plus connue sous le nom de Sultane Mahpéri, Saadeddin Köpek, architecte du palais de Kubad Abad, le « Sultan des Savants, » père du célèbre poète Mewlânâ…

Amour, haine, jalousie, ambition, intrigues, goût du pouvoir, les passions inassouvies conduisent à la violence et au crime...

 

 

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Sultane Gurdju Soleil du Lion, Editions GiTa Yayinlari d’Istanbul et Editions Ataturquie, Paris, 2015.

 

A la mort de son époux, la sultane Mahpéri engage une lutte sans merci contre le redoutable vizir Kopek, pour fortifier le pouvoir de son fils, Giyaseddin. Lorsque le jeune sultan épouse la princesse géorgienne Tamara, désormais appelée Sultane Gurdju, un calme précaire s’installe. Mais d’effroyables dangers surgissent et vont précipiter l’Empire de Roum dans  le chaos : la rébellion du derviche Baba Resul, les complots, l’attaque des Mongols…

Après La Sultane Mahpéri (2004), ce deuxième tome des « Dynasties de Turquie médiévale » présente une autre héroïne inoubliable du XIIIe siècle turc, Sultane Gurdju, disciple du grand mystique Mevlânâ…

Un roman historique palpitant sur les Seldjoukides d’Anatolie…

 

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu

Et maintenant, bonne lecture !

Livres sur Istanbul de Gisèle Durero-Koseoglu
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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 19:59

La-Trilogie-d-Istanbul-copie-1.jpg

La Trilogie d’Istanbul (Editions GiTa Yayinlari, Istanbul), est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2009. Elle est composée de : Fenêtres d’Istanbul (2003, réédition 2006), Grimoire d’Istanbul (2006) et Secrets d’Istanbul (2009).

 

Une épopée sur la cité millénaire, avec  sa mosaïque de cultures, son étonnante diversité religieuse, sa diversité des classes sociales, ses paradoxes dans la condition des femmes et ses énigmes ensevelies.

Un univers réaliste et épique à la fois, dans l’envoûtante mégapole turque. 

 

Le fil conducteur des trois tomes de la Trilogie d’Istanbul est le personnage nocturne du Tambour du Ramadan ; dans Fenêtres d’Istanbul, il marche seul dans la nuit au fil des rues et tombe amoureux d’une fille à sa fenêtre, Lune-de-Tulle ; il devient chauffeur d’un antiquaire dans Grimoire d’Istanbul et brocanteur dans Secrets d’Istanbul

 

La Trilogie d’Istanbul I : Fenêtres  d'Istanbul, 2003 

 

 

 Fenetres-d-Istanbul.jpg

 

Le premier tome de « La Trilogie d’Istanbul » Fenêtres d’Istanbul (2003) est un roman sur la cité millénaire, déchirée entre modernisme et traditions, avec ses inégalités sociales, ses paradoxes dans la condition des femmes, son foisonnement baroque, son incroyable diversité, sa mosaïque de croyances...

Le héros, le Tambour du Ramadan, est un personnage du petit peuple.

Il s’agit d’un personnage hors du commun car il passe ses nuits à marcher seul au fil des rues.

La construction du roman fait alterner les chapitres où le héros avance seul dans la nuit et ceux consacrés aux autres personnages.

De jour, il chante des romances sous les fenêtres ; la nuit, il marche dans les rues seul et réveille le quartier, rappelant aux personnes qui jeûnent qu´il est l´heure de prendre la dernière collation avant le lever du soleil.

Quand le destin du Tambour croise celui des habitants de l’immeuble s’élabore une fiction sur l’Istanbul du XXe siècle, un univers à la fois réaliste et poétique, loin des stéréotypes sur la Turquie.

 

Dans une rue enneigée d’Istanbul, Brave, l’épicier observe les fenêtres de l’immeuble d’en face dont il connaît tous les occupants : Perle, héritière d’un manoir sur les rives du Bosphore et dévorée par la passion de l’or ; Avédis, le vieil arménien et sa soi-disant gouvernante, la fille-mère Séraphina ; Précieuse, la femme seule, qu’on surnomme “la féministe” ; Tante Hannah et Oncle Moshé, deux vieillards juifs prisonniers de leurs souvenirs ; l’étrangère, inépuisable sujet de commérages des voisins ; On-S’est-Arrêté-Là, paysanne qui vit dans la cave... Et enfin, Lune-de-Tulle, la fille du concierge, que son père  a promise à Brave mais qui refuse désormais d’entrouvrir son rideau. Car celui qu’elle regarde en secret, c’est le Tambour du Ramadan, un va-nu-pieds aux allures de Pacha… Abandonné par sa mère,  mendiant,  enfant des rues, travailleur des collines d’ordures, le Tambour n’a connu que la détresse. Jusqu’à ce que soudain...

 

 

Un extrait :

 

Je m’enfuis à toutes jambes. La rue est encore déserte. Ni matinaux, ni noctambules attardés, seulement la neige qui se répand en eau dès qu’elle touche  l’asphalte.

Et soudain, un chien surgit d’une ruelle obscure, il s’approche en grognant, je tape du pied sans parvenir à l’intimider, il me montre les dents avec hargne, je frappe dans mes mains mais à l’instant, il bondit et me saisit au poignet, une douleur fulgurante me déchire le bras, je hurle,  je ne vois que ses yeux  verdâtres! Alors apparaît un fou en train de pousser des cris de coq, le chien me lâche la main, je lui décoche un coup de pied et il décampe la queue entre les pattes. Le fou s’approche de moi, regarde effarouché ma main couverte de sang et prend aussi la poudre d’escampette en  coqueriquant.

Je reste seul  dans Istiklâl Caddesi, il me faudra marcher vers le lycée de Galatasaray  et descendre vers la fontaine pour y laver mon bras, en attendant, je contemple mon sang  qui coule en gouttes larges sur la neige et je me sens désespéré. Je ne suis qu’un des déchets de cette ville immense, un  pauvre hère de Tambour de Ramadan sans nom et sans foyer, je n’aurais qu’à partir aux collines d’ordures, à me lover dans un des monticules et attendre, personne d’autre qu’Azraël  ne viendrait me chercher...

 

Ce personnage nocturne du Tambour du Ramadan, fut pour moi si poétique, si surréaliste même, que j’en ai fait le personnage principal de mon roman Fenêtres d’Istanbul et que je lui ai encore consacré un texte dans Mes Istamboulines (2011).

 

La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul, 2006

 

 Grimoire-d-Istanbul.jpg

 

Le second tome, Grimoire d’Istanbul, (2006), est un roman psychologique sur la complexité des sentiments et du désir, sur les fantômes du passé ; une réflexion éthique sur la tentation ; un roman d’aventures entraînant le lecteur sur les sites de Turquie témoins des débuts du christianisme...

Tout en reprenant certains héros du premier volume, il présente un nouveau personnage,  Alice, franco-turque de 35 ans, qui, hantée par son passé, regagne Istanbul, sa ville natale, après de longues années à Paris. Sa mission: remplacer un archéologue assassiné dans d’étranges circonstances. Dès lors, s’élabore une intrigue dont les fils se dénoueront de façon inattendue. Car la route d’Alice va croiser celle de plusieurs personnages, tous en quête, pour des mobiles différents, d’un manuscrit ancien : Antonio, bouquiniste solitaire et passionné redécouvrant l’amour à la maturité ; sa fille Eda, adolescente romanesque et suicidaire ; Yahya, antiquaire peu scrupuleux, trafiquant d’objets d’art ; Violeta, son épouse trahie, animée par la soif de vengeance ; Dauphin, le chauffeur, ancien Tambour du Ramadan...

 

 

La Trilogie d’Istanbul III, Grimoire d’Istanbul, 2009

 

 

Secrets-d-Istanbul.jpg

 

 

Le troisième tome,  Secrets d’Istanbul, (2009), met en scène des héros explorant les labyrinthes du passé pour débusquer les mensonges liés à leur identité.

Alice trouve un jour dans un sac de voyage un mystérieux carnet qui va bouleverser son existence. Cette découverte marque le début d’une enquête où secrets de famille et tabous voleront en éclats… Quatre chapitres se déroulant exactement en parallèle entre l’automne 2007 et le printemps 2008 conduisent les personnages de l’époque actuelle à une remontée dans le temps.

 La quête de leurs origines va les conduire à des trouvailles stupéfiantes sur les traces de personnages historiques célèbres pour avoir échafaudé des « châteaux en Turquie » : le soi-disant messie Sabattaï Tsevi, l’illustre poète français Lamartine, le bâtisseur de phares Michel Pacha et le peintre de la cour ottomane Pierre Désiré Guillemet.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 10:53

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La plus belle anecdote du jour :

Dès mon arrivée ce matin, un amateur de livres, portant déjà à la main un paquet contenant plusieurs ouvrages, se présente au stand des Editions Gita, achète mes livres et me les fait dédicacer. En partant, il demande à la vendeuse si elle peut garder ses paquets car il veut se promener dans la foire.

Nous nous attendions à le voir revenir une ou deux heures plus tard. Eh bien non ! Ce n’est que vers la fin de la journée qu’il revient, chargé d’une multitude de sacs en plastique remplis de livres.

En lui rendant ses paquets, la vendeuse lui dit en plaisantant : « Vous avez fait beaucoup d’achats, ça va être difficile de marcher avec tous ces livres »

Sa réponse : «  C’est une belle torture que de porter des livres…. »

 

 

Ma nouvelle carte de visite offerte par les Editions GiTa :

 

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L'écrivain voyageur Bülent Demirdurak dédicaçant ses livres au stand des Edtions GiTa

 

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 21:00
Fenêtres d’Istanbul, 2003, de Gisèle Durero : le héros qui marche dans la nuit

La Trilogie d’Istanbul I : Fenêtres d’Istanbul

La Trilogie d’Istanbul est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2009. Elle comporte Fenêtres d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2003), Grimoire d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2006) et Secrets d’Istanbul, (GiTa Yayınları, 2009).

Le fil conducteur des trois tomes de la Trilogie d’Istanbul est le personnage nocturne du Tambour du Ramadan ; dans Fenêtres d’Istanbul, il marche seul dans la nuit au fil des rues et tombe amoureux d’une fille à sa fenêtre, Lune-de-Tulle ; il devient chauffeur d’un antiquaire dans Grimoire d’Istanbul et brocanteur dans Secrets d’Istanbul

Le héros de  Fenêtres d’Istanbul, un Tambour du Ramadan ?

Il s’agit d’un personnage hors du commun car il passe ses nuits à marcher seul au fil des rues.

La construction du roman fait alterner les chapitres où le héros avance dans le silence nocturne et ceux consacrés aux autres personnages.

 

Pour un étranger, le Tambour du Ramadan est un personnage du réel extrêmement étonnant.

Car toute la nuit, il parcourt les rues en jouant du tambour pour réveiller les gens qui jeûnent.

Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai entendu en Turquie le Tambour du Ramadan. Je venais de m’installer à Istanbul et je ne connaissais pas bien  les coutumes turques. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre dans le silence résonner les coups, puis de voir le Tambour lui-même! C’est de ce choc culturel qu’est issu mon personnage.

Dans Fenêtres d’Istanbul, le Tambour joue le rôle de fil conducteur, son destin croise celui des autres personnages, c’est souvent à la suite de ses apparitions dans la rue que nous apprenons les sentiments de chacun. De plus, il fait rêver les habitants de l’immeuble, en particulier les femmes.

Premier extrait du roman : le Tambour marchant dans la nuit…

Maintenant, la rue dort. Les coups de mon tambour s’enflent dans l’obscurité. Les lumières s’allument. Des nuées de flocons de neige tournent comme des papillons dans le faisceau des réverbères. De temps en temps, un chien des rues s’approche, la queue rabattue entre les pattes et me jette un aboiement craintif. J’avance. La baguette à tampon vibre sur le parchemin, je marche au milieu de la chaussée, dans les rues désertes de la nuit. Les poils de ma barbe givrée me tendent le visage. Parfois, une main ouvre la fenêtre et me jette une pièce. S’il n’y avait pas ma belle apparition, je ne serais jamais revenu dans ce quartier où la plupart des gens ne jeûnent  pas. Je ne gagnerai rien. Mais l’argent m’indiffère. Tout ce que je voudrais, c’est qu’elle soit derrière la vitre, qu’elle entrouvre la tenture, qu’elle me regarde encore avec ses yeux d’enfant triste.

Là-haut, une jeune femme boulotte berce un bébé devant la vitre. Elle me regarde sans me voir. Il me semble qu’elle se trouve à la même fenêtre que le vieil homme aperçu la nuit dernière. Soudain, la lumière s’est allumée au rez-de-chaussée. Je vais voir le visage de Lune-de-Tulle. Elle écarte le rideau et ouvre la croisée.

— N’oublie pas Lune-de-Tulle, prononce-t-elle dans un murmure.

A toute allure, elle claque la crémone et rabat le tissu.

 

Deuxième extrait du roman : les dangers de la nuit, l'attaque du chien errant...

Je m’enfuis à toutes jambes. La rue est encore déserte. Ni matinaux, ni noctambules attardés, seulement la neige qui se répand en eau dès qu’elle touche  l’asphalte.

Et soudain, une chien surgit d’une ruelle obscure, il s’approche en grognant, je tape du pied sans parvenir à l’intimider, il me montre les dents avec hargne, je frappe dans mes mains mais à l’instant, il bondit et me saisit au poignet, une douleur fulgurante me déchire le bras, je hurle,  je ne vois que ses yeux  verdâtres! Alors apparaît un fou en train de pousser des cris de coq, le chien me lâche la main, je lui décoche un coup de pied et il décampe la queue entre les pattes. Le fou s’approche de moi, regarde effarouché ma main couverte de sang et prend aussi la poudre d’escampette en  coqueriquant.

Je reste seul  dans Istiklâl Caddesi, il me faudra marcher vers le lycée de Galatasaray  et descendre vers la fontaine pour y laver mon bras, en attendant, je contemple mon sang  qui coule en gouttes larges sur la neige et je me sens désespéré. Je ne suis qu’un des déchets de cette ville immense, un  pauvre hère de Tambour de Ramadan sans nom et sans foyer, je n’aurais qu’à partir aux collines d’ordures, à me lover dans un des monticules et attendre, personne d’autre qu’Azraël  ne viendrait me chercher...


 


 

Ce personnage nocturne du Tambour du Ramadan, fut pour moi si poétique, si surréaliste même, que j’en ai fait le personnage principal de mon roman Fenêtres d’Istanbul et que je lui ai encore consacré un texte dans Mes Istamboulines (2010).

Fenêtres d’Istanbul, 2003, de Gisèle Durero : le héros qui marche dans la nuit
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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 16:06

Parution du guide de poche, La Turquie, par Bülent Demirdurak.

 

Traductions : Sabine Buchmann, Colette Retornaz, Tülin Gauthier, Raymond Gauthier

 

Rédaction et Préface de Gisèle Durero-Koseoglu.


 

Ecrit par un spécialiste de la Turquie, ce petit livre de seulement 110 grammes, que vous glisserez dans votre poche lors de vos visites, contient toutes les informations nécessaires à la découverte de la Turquie de l’ouest !

 

 

GiTa Yayınları

LA TURQUIE 

BÜLENT DEMİRDURAK

 

 

La Turquie

 

MA TURQUIE

 Si on me posait la devinette suivante :

«  Un pays aux paysages envoûtants,

Un peuple à l'hospitalité légendaire,

Une terre où se lisent encore les vestiges de multiples civilisations

Une des cuisines les plus raffinées du monde,

Des villes où coexistent la tradition et le modernisme le plus effréné,

Des vergers dont les fruits et les légumes sont si beaux qu'on se croirait chez Déméter ? »

Alors, je répondrais : '' La Turquie.''

GISELE DURERO KOSEOGLU

 

 

ISBN: 978-975-8915-38-5

BARKOD: 9789758915385

160 SAYFA RENKLİ RESİMLİ

6 euros

 

Pour des informations sur mes livres, voir mon site link

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 15:26

 

synergıes

Je dois avouer que j’en suis fière. Car cela fait toujours plaisir à un écrivain de voir reconnaître son travail. Fière de quoi ? D’apprendre que des universitaires ont fait de ma Trilogie d’Istanbul un de leurs sujets d’étude.

En effet, cette semaine, je découvre avec plaisir dans la revue Synergies, émanant du Gerflint ( Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale ), une étude intitulée Représentations de l’Autre dans le conte moderne de Gisèle : Fenêtres d’Istanbul et réalisée par les professeurs  Emine Bogenç Demirel, de l’Université technique de Yıldız et Arzu Kunt, de l’Université d’Istanbul.

La lecture de ce texte m’a passionnée. J’y ai découvert des aspects de ce livre dont je n’avais pas conscience.

Cela me rappelle une question que me posent souvent mes élèves :

Est-ce que l’auteur a pensé à tout cela en écrivant ?

 

RAPPEL SUR LA TRILOGIE D'ISTANBUL

 

La Trilogie d’Istanbul (Editions GiTa Yayinlari, Istanbul), est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2009. Elle est composée de : Fenêtres d’Istanbul (2003, réédition 2006), Grimoire d’Istanbul (2006) et Secrets d’Istanbul (2009).

Le fil conducteur des trois tomes de la Trilogie d’Istanbul est le personnage nocturne du Tambour du Ramadan ; dans Fenêtres d’Istanbul, il marche seul dans la nuit au fil des rues et tombe amoureux d’une fille à sa fenêtre, Lune-de-Tulle ; il devient chauffeur d’un antiquaire dans Grimoire d’Istanbul et brocanteur dans Secrets d’Istanbul

 

Une autre analyse, portant sur les trois tomes de La Trilogie d'Istanbul, avait  été présentée en turc au Symposium de littérature de l’Université de Beykent au printemps 2010, par Şenay Ulucan, de l’Université de Dicle à Diyarbekir  : La multiplicité des cultures dans La Trilogie d’Istanbul.

  Colloque-Beykent-2010.jpg

 

Au printemps 2010, je participe au Symposium de littérature de l’Université de Beykent pour parler de Marc Hélys lorsque je découvre que la jeune femme venue de l’université de Dicle va faire une conférence sur La Trilogie d’Istanbul ! Un grand moment d'émotion ! Que va-t-elle donc dire sur mes trois volumes ?  Je me souviens de mon bonheur à la fin de son intervention. Le message de fraternité et tolérance dont j'avais fait ma ligne de conduite dans les trois romans avait constitué le point central de son étude.

 

En fin de compte, merci à ces personnes qui ont consacré du temps à mes livres et finalement, les connaissent maintenant mieux que moi !

L’auteur écrit puis il jette sa bouteille à la mer. Chaque lecteur réinvente son propre livre ; ce sont ces multiples métamorphoses qui font du livre ce qu’il est.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 23:00

Dédicacer ses livres à la Foire constitue pour un écrivain une expérience inoubliable.

 

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En ce qui me concerne, faire connaissance avec mes lecteurs me procure une émotion intense.

Découvrir qu’une inconnue a attendu mon arrivée pour obtenir une dédicace…

Ou apprendre d’une lectrice qu’elle est pressée que paraisse la suite de La Sultane Mahpéri (que je n’ai pas encore pu terminer)…

Ou voir une personne qui n’a jamais entendu parler de moi feuilleter Mes Istamboulines, l’acheter soudainement et venir le faire dédicacer…

Ou entendre un lecteur me rappeler un détail de La Trilogie d’Istanbul (que j’ai presque oublié parce que mon esprit est depuis longtemps occupé par d’autres livres)…

            Ou dédicacer d'un coup,  pour le même lecteur, tous mes livres en turc et en français...

 

Ou rencontrer d’autres auteurs et échanger mon expérience avec eux…

Du fond du cœur, je remercie ceux et celles qui, par leur fidélité, apportent une justification au travail que je mène depuis des années. Leur chaleur me récompense d’avoir passé des nuits à écrire alors que je devais me lever tôt pour me rendre à mon travail, d’avoir passé tout mon temps libre attelée à mon bureau…

 

 

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De gauche à droite : Gisèle, l’écrivain Leyla Yildirim et Mine Sarikaya, Directrice commerciale des Editions GiTa

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Présentation

  • : Gisèle Durero-Koseoglu, écrivaine d’Istanbul
  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion. Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...

Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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