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Dédicace de Gisèle Durero-Koseoglu le 8 novembre à partir de 11H30
Stand des Editions GiTa
Salon II 602 B
Aksel Koseoglu avec la version en turc du livre Le Visage de Dieu, des Frères Bogdanov, dont il a réalisé la traduction avec Taceddin Koseoglu
D’année en année, il attire de plus en plus de visiteurs : 452000 visiteurs en 2012 !
On dit toujours que les jeunes ne lisent plus. Pourtant, quoi de plus réconfortant que de voir des groupes de jeunes gens et jeunes filles passer des heures à choisir des livres ? Car même à l’époque de l’ordinateur, le livre reste le moyen le plus efficace non seulement de se garantir contre l’obscurantisme mais aussi de trouver une distraction passionante à bon marché.
Pourquoi est-ce que j’aime le salon du livre ?
C’est un endroit magique et presque surréaliste où durant une semaine, on échappe à la société de consommation, où les problèmes du dehors n’existent plus et où tout le monde semble vivre d’un coup dans la littérature.
Et une fois de plus, mes journées dans le stand des Editions Gita en tant qu’écrivain, m'ont permis de profiter de l’atmosphère particulière de la foire du livre.
Ici, avec Murat Kefeli, l'écrivain de "Veda Balesi", qui parvient à écrire malgré son handicap (surdité et cécité presque complète ; il a écrit tout son roman lettre par lettre en utilisant des signes de 200 puntos...). Un magnifique exemple de persévérance et de courage littéraire…
♥
Ce fut une journée épuisante mais heureuse, une fois de plus, la rencontre avec les lecteurs et lectrices. Des anecdotes à foison.
Mes statistiques personnelles, non scientifiques ; parmi les lecteurs qui ne me connaissaient pas et achètent un livre sur un coup de cœur, j’ai pu remarquer les tendances suivantes :
Les lecteurs ayant fait dédicacer le coffret de La Trilogie d’Istanbul ont été majoritairement des dames et demoiselles...
Les messieurs s’intéressent davantage à La Sultane Mahpéri...
Mes Istamboulines plaît surtout aux jeunes…
Quant aux grands plaisirs du jour, ce sont les lecteurs et lectrices qui ont déjà lu un de mes livres et reviennent s’en procurer un autre…
Scoop de l’après-midi : une astrologue dédicacant son livre dans notre stand dresse ma carte du ciel à l’ordinateur et l’ausculte. La dame est catégorique : vu que je suis un “Verseau ayant le maximum de traits du Verseau” dans mon ciel de naissance, en 2012, sous l’action fulgurante d’Uranus, non seulement, je donne à mon activité d’écrivain une nouvelle vitesse de croisière mais de plus, j’abandonne brutalement mon travail actuel pour me lancer dans une nouvelle carrière qui me passionne… Pas très réaliste et bien difficile à croire… Vais-je travailler avec un metteur en scène pour monter ma pièce de théâtre musical Janus Istanbul ???... Ou devenir accordéoniste dans un groupe de musique ???...
Avec Sedef, une de mes anciennes élèves du Lycée Saint-Michel...
Mine Sarıkaya, Seçmen Topuzoğlu (Tango Galata yazarı), Aşkın Topuzoğlu ve ben
Affluence de visiteurs en ce glacial dimanche de novembre. Il fait si froid à Beylikdüzü que la pluie s’est changée en fine neige fondue.
J’ai eu le privilège de rencontrer :
- des lecteurs et lectrices qui avaient acheté un de mes livres l’an dernier et reviennent… Du baume au cœur…
-des écrivains turcs que je ne connaissais que de nom…
L’anecdote la plus triste
puis la plus comique du jour :
Dans un stand proche du nôtre se trouve une écrivaine turque d’un
âge avancé. Elle a été très connue dans les années 1970-80 et demeure un auteur de qualité. Seulement, voilà, la mode a changé et triste sort, ses livres ne se vendent plus. Son dernier ouvrage,
publié il y a cinq ans, fut un échec.
Elle s’installe à la table de sa dédicace puis au bout d’un quart d’heure, vient me voir et me demande d’un
air étonné :
« Vous croyez que je peux savoir si ma dédicace a été annoncée ? Je suis étonnée, il n’y a
personne. »
Comme elle a du mal à se déplacer, nous lui proposons d’aller vérifier à l’entrée la liste d’annonce des dédicaces.
Effectivement, son nom figure bien sur l’écran.
Comment le lui dire ? Je me décide à cette phrase passe-partout qui d’ailleurs est en partie une vérité
: “Ah, vous savez,
désormais, il n’y a que les auteurs appartenant aux grosses maisons d’édition qui ont des files de lecteurs lors des dédicaces !…”
« Ce n’était pas comme ça dans ma jeunesse, me répond-elle. Il y avait plein de gens qui attendaient que je signe
leur livre. Je ne comprends pas, non, je ne comprends pas ! »
Ah, ce terrible aveuglement des auteurs que nous sommes, avec leurs illusions ! Et la roue
tourne si vite !
Je la regarde de temps en temps, elle s’est tassée sur sa chaise et attend avec une moue si triste sur le visage que cela
m’a fendu le cœur. Au bout d’une heure et demie, elle s’en va, dépitée.
A cet instant, je dis aux personnes de mon stand : « Cette dame me
présente à l’avance la caricature de ce que je risque de devenir dans vingt-cinq ans”. Et tout le monde de s’esclaffer avec tellement de rires
que les passants nous regardent médusés. C’est ça aussi, le Salon du Livre, on y rit beaucoup et souvent en se moquant de nous-mêmes...
De gauche à droite, dans le stand des Editions GiTa, Seçmen Topuzoğlu, auteur de Tango Galata, Mine Sarıkaya, Directrice littéraire de GiTa et moi.
Un Salon du Livre, c’est toujours un événement crucial, celui de la rencontre avec les lecteurs.
Le Salon vient d’ouvrir, nous discutons avec la poétesse Ebru Yavuzkal, qui est aussi mon ancienne élève, du temps du lycée Saint-Michel…
Là, je ne sais plus où donner de la tête, une fois de plus, je cherche mon stylo, où l’ai-je donc égaré ?
Ma plus extraordinaire anecdote de la journée :
Un petit garçon de 11 ans regarde mes livres et semble s’intéresser à Mes Istamboulines en turc. Comme la plupart des enfants souhaitent obtenir des marque-pages, je lui en tends un machinalement. Mais, oh, surprise, il me dit qu’il est un “dévoreur de livres” et souhaite connaître le contenu de Mes Istamboulines . Sur ces entrefaites, il prend un livre, me le tend et me demande une dédicace en disant : “ J’ai beaucoup aimé La Sultane Mahpéri (en turc), je crois que celui-là aussi va me plaire !” Je suis restée sous le choc ! J’ai donc eu la chance de faire connaissance avec le plus jeune de mes lecteurs ! (Pour des raisons éthiques, je ne mets pas sa photo sur Internet...)
Le soir, pour que nous nous remettions des émotions de la foire, un ami nous invite à dîner. Surprise ! Un plat extraordinaire : des pâtes au jambon cru italien, servies dans une roue de parmesan évidée ! Du grand art ! Voilà bien de quoi réaliser un heureux mariage entre nourriture de l'âme et nourritures terrestres !
La plus belle anecdote du jour :
Dès mon arrivée ce matin, un amateur de livres, portant déjà à la main un paquet contenant plusieurs ouvrages, se présente au stand des Editions Gita, achète mes livres et me les fait dédicacer. En partant, il demande à la vendeuse si elle peut garder ses paquets car il veut se promener dans la foire.
Nous nous attendions à le voir revenir une ou deux heures plus tard. Eh bien non ! Ce n’est que vers la fin de la journée qu’il revient, chargé d’une multitude de sacs en plastique remplis de livres.
En lui rendant ses paquets, la vendeuse lui dit en plaisantant : « Vous avez fait beaucoup d’achats, ça va être difficile de marcher avec tous ces livres »
Sa réponse : « C’est une belle torture que de porter des livres…. »
Ma nouvelle carte de visite offerte par les Editions GiTa :
L'écrivain voyageur Bülent Demirdurak dédicaçant ses livres au stand des Edtions GiTa
2003 : La Trilogie d’Istanbul I, Fenêtres d’Istanbul.
2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.
2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.
2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.
2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.
2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.
2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère, L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.
2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.