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21 mai 2022 6 21 /05 /mai /2022 13:27

Vous n’êtes pas sans ignorer que le code postal d’Istanbul est le numéro 34… Eh bien, la Grande Mairie d’Istanbul a lancé le 13 mai, par une présentation à l’ancien Chantier naval de la Corne d’Or, une exposition de rue qui durera jusqu’au 13 août, « Sahmeran 34 » (prononcer « Chaméran »)… 

Trente-quatre artistes ont été chargés de peindre en l’interprétant à leur façon une statue représentant Sahmeran, une fée qui, selon les légendes des villes de Mardin et de Tarse, était la reine des serpents… Une exposition similaire nommée « Sahmeran Mardin » avait remporté un franc succès à Mardin en 2020.

A l'automne, les statues seront vendues aux enchères et l'argent récolté servira à donner des bourses d'étude à des jeunes filles défavorisées.

Sahmeran Mardin, en 2020...

Sahmeran Mardin, en 2020...

Mais au fait, qui était Sahmeran?

il y a très longtemps, à Tarse, vivait, cachée sous la terre la reine des serpents, Şahmeran. Un jour, le jeune Cemşab a découvert l’univers extraordinaire de Şahmeran, a gagné sa confiance et est resté avec elle des années durant ; mais il lui a demandé de le laisser sortir pour voir sa famille, Şahmeran a accepté à condition qu’il ne révèle à personne où elle se trouvait. Sur ces entrefaites, le roi est tombé malade et il n'y avait que la viande de Şahmeran qui pouvait le guérir. Cemşab, qui s’était tu longtemps, a été contraint de révéler l'emplacement de la fée et Şahmeran a été tuée mais les serpents ne savent pas qu’elle est morte et ils envahiront Tarse le jour où ils l’apprendront…

Un tableau de Sahmeran réalisé à Mardin sur Pinterest...

Un tableau de Sahmeran réalisé à Mardin sur Pinterest...

Les statues, dont de nombreuses sont placées dans les quartiers de Taksim, Bagdad Caddesi et Mecidiyeköy, ont été disséminées dans divers endroits de la ville…

A vous de les retrouver mais comme il y en a 34, vous allez devoir beaucoup marcher, car je n’ai pas encore réussi à toutes les découvrir…

Avenue de Bagdat, merci à Florence A. pour la photo...

Avenue de Bagdat, merci à Florence A. pour la photo...

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 21:04

Il y a bien longtemps, lorsque, fraîchement arrivée de Cannes, je me suis installée à Istanbul, je ne connaissais rien encore des quartiers de la ville. Il faut dire que j’habitais alors un appartement loué par un ami dans le quartier de Fatih, au rez-de-chaussée d’un immeuble traditionnel. En face, l’épicier, assis du matin au soir sur un petit tabouret. Il ne quittait son siège que pour remplir le panier d’osier accroché à une corde que les femmes faisaient descendre par leur fenêtre en criant : «  Kémal, un kilo de riz ! » Et moi, étrangère venue de la Côte d’Azur, je ne me lassais pas d’observer avec étonnement ce spectacle...

« La femme au panier », tableau de ma regrettée amie, l’artiste peintre Sedef Atabek.

 

 

Mais le soir où on m’invite à dîner dans un immeuble de Nişantaşi,  j’éprouve un coup de foudre pour cet endroit inconnu et je décide de venir m’y installer. Cela fait maintenant trois décennies que je suis devenue « Nişantaşli» et c’est là que bat le cœur de mon Istanbul.

Les palais à chats dans mon quartier

Au début, j’ai aimé ce quartier parce qu’il était particulièrement européanisé et surtout parce que des gens d’origines différentes y vivaient dans la plus parfaite harmonie. Puis, un jour, une dame âgée de mes voisines, me dit : « Savez-vous qu’à quelques mètres de l’endroit où a été construit notre immeuble se trouvait dans ma jeunesse un merveilleux manoir entouré de tilleuls ? » Ma surprise fut telle que je me suis alors plongée dans les livres d’histoire pour mieux connaître le passé du secteur. A partir de ce moment, je me suis mise à rêver sur Nişantaşi jusqu’à en faire un des lieux où se déroule mon premier roman, Fenêtres d’Istanbul.

 

Au XVIIIe siècle, le quartier n’est qu’une étendue campagnarde où se trouvent des fermes produisant lait, yaourt et fromages. L’absence d’habitations et le caractère sauvage des lieux font que le sultan Selim III les choisit pour terrain de chasse et d’entraînement pour le tir. A l’époque, les "Padischah" ont coutume de commémorer par une pierre de tir soit l’endroit qu’ils ont pris pour cible soit celui où leur flèche est tombée. C’est dans les années 1790 que le sultan Selim III plante la première pierre de tir (dikilitaş, en turc), d’où le quartier tirera son nom. De plus, pour effectuer sa prière lors de ses promenades, il y édifie une petite mosquée en bois qui est le premier bâtiment du lieu.

 

La mosquée actuelle...

La mosquée actuelle...

Lorsque le sultan Abdülmecit quitte Topkapı pour s’installer au palais de Dolmabahçe et qu’il fait également édifier pour ses promenades le petit château d’Ihlamur Kasrı, ses proches et les dignitaires du palais commencent à édifier des manoirs, appelés «konak», à Nişantaşi pour se rapprocher de lui. A l’emplacement de la petite mosquée de Selim III, Abdülmecit fait d’ailleurs élever en 1854 la belle mosquée de Teşvikiye, où l’on peut voir aujourd’hui les célèbres pierres commémorant les tirs de Selim III et Mahmud II. De plus, en octroyant aux étrangers, à l’époque du Tanzimat, le droit de s’installer dans le secteur, le sultan donne naissance au quartier de Teşvikiye et en symbolise la création par la pose de deux autres pierres, l’une que l’on peut voir aujourd’hui devant le commissariat de Teşvikiye, l’autre au carrefour des rues de Teşvikiye et de Valikonağı, portant l’inscription : «Le quartier de Tesvikiye, fruit de l’amour sans borne du sultan Abdülmecid »…

La popularité de Nişantaşi et Teşvikiye ne cessera après de grandir avec l’installation d’Abdülhamid à Yıldız. C’est pour cela que jusqu’aux années trente, le quartier demeurera célèbres pour ses luxueuses demeures.

 

Mais après l’avènement de la République, les manoirs, désormais privés de leur raison d’être, s’envolent en fumée, tombent en ruine et vont laisser la place à des immeubles modernes. Bien vite, la zone devient une des plus connues d’Istanbul pour ses constructions dernier cri. Puis, dans les années 1970, les magasins de luxe désertant Beyoglu viennent s’y installer. Mais en dépit de cette modernisation et de la perte d’une partie de leur âme, ces quartiers ont conservé leurs amoureux inconditionnels, dont je suis.

 

La belle porte d'un immeuble ancien

La belle porte d'un immeuble ancien

Aujourd’hui, lorsque je vois une des pierres de tir, j’imagine le sultan entouré de sa troupe de cavaliers. Quand je passe devant le lycée de Sişli Terakki, je me dis qu’à son emplacement se dressait le somptueux château du Pacha Halil.

Le manoir du Pacha Halil en 1900

Ou lorsque j’aperçois, près du Centre commercial City’s, l’Académie de mode d’Istanbul, je me souviens que la demeure appartenait à l’un des plus célèbres ministres du sultan Abdülhamid, Sait Pacha, connu pour avoir fait édifier sur la place le manpird’Izmir la légendaire Tour de l’Horloge.

Le manoir de Sait Pacha 

La rue où j’habite se nommait jadis « Rue des potagers ». Cela m’a rappelé que le célèbre poète français Lamartine, se rendant en 1850 de Taksim à Ihlamur Kasri, le Château des tilleuls, qu’il nomme « Kiosque de Flamour », pour rencontrer le sultan Abdülmecid,  emprunte ce qu’il appelle « la route des collines » (ma rue) et décrit en ces termes son passage à Nişantaşi : « Nous nous serions crus dans une vallée de Suisse... on n’entendait aucun bruit que le murmure d’un filet d’eau sur les cailloux et des oiseaux chantant dans les feuilles. On n’apercevait aucun mur, aucun toit, aucune barrière, aucune trace d’habitation... » 

 

Le Nişantaşi que j’aime n’est pas seulement celui des immeubles bourgeois et des boutiques de luxe. C’est aussi celui dans lequel dort le souvenir nostalgique des palais de bois sculpté et des jardins pleins de glycines et de tilleuls. Avec un peu d’imagination, peut-être pourrons-nous voir passer le fantôme d’un pacha ou la silhouette d’une dame à la voilette rose...

 

Une autre belle porte ancienne...

Une autre belle porte ancienne...

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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 08:43

Contrairement aux pays européens, la Turquie n’a pas beaucoup pratiqué l’art de l’héraldique ; l’art se concentrait surtout sur les travaux d’ornementation, souvent merveilleux, d'ailleurs.

Avant le XIXe siècle, les emblèmes les plus communs étaient ceux des étendards, les sceaux ou le fameux « Tugra », le monogramme propre à chaque sultan, décliné sur de nombreux parchemins.

Le premier souverain à faire réaliser ses armoiries fut Mahmud II et il les fit sculpter dans le bois de son trône de cérémonie.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Un peu plus tard, lors de la Guerre de Crimée en 1854, le sultan Abdülmecid fit alliance avec les Français, Anglais et Italiens contre les Russes. Suite à la défaite russe, les Français lui remirent la Légion d’Honneur et la reine Victoria le décora dans l’ordre de la Jarretière. Mais comme elle demandait au sultan ses armoiries personnelles pour les accrocher, conformément à la tradition, au mur de l’église Saint-Georges de Windsor, celui-ci répondit qu’il n’en avait pas fait confectionner…

Cela ne découragea pas la reine qui dépêcha sur-le-champ un spécialiste d’héraldique à Istanbul. Ce fut ainsi que naquirent les célèbres armoiries, inspirées de celles de Mahmut II. A  l’exception du changement de signature, elles demeurèrent presque identiques jusqu’à la fin de l’Empire ottoman, la dernière version connue étant celle de 1882, sous le sultan Abdülhamid II, qui les fit  apposer sur tous les bâtiments officiels, où elle demeurèrent jusqu’à la fondation de la république.

Dessin copié sur Internet, merci aux auteurs...

Dessin copié sur Internet, merci aux auteurs...

Quelle est leur signification ? De haut en bas, le soleil figure le padichah éclairant l’empire, le croissant de lune soutenant le Tugra incarne l’Islam ; la coiffe enturbannée est celle d’Osman, fondateur de la dynastie ; le drapeau rouge orné de l’étoile et du croissant est celui de l’Empire ottoman, le vert, celui du califat. Sur les côtés, on remarque une Corne d’abondance évoquant la prospérité et un flambeau, métonymie du progrès ;  le fût de canon et les lances représentent l’armée impériale, un pistolet ayant été ajouté en 1840 pour montrer la modernisation des militaires ; l’ancre désigne la marine ; la balance, la justice ; le livre, le Coran. Sous les armoiries sont pendues les décorations ottomanes les plus prestigieuses. Même si la plupart de ces emblèmes furent enlevés en novembre 1922 lorsque la monarchie fut abolie, on peut cependant en voir quelques exemplaires bien conservés, comme sur la porte d’entrée de Nuruosmaniye, au Grand Bazar ou au Musée de la Marine à Besiktas.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Après la proclamation de la république, c’est le drapeau rouge orné d’un  croissant de lune et d’une étoile de couleur blanche, déjà utilisé auparavant, qui devint le symbole du pays. Atatürk ajouta sur l’oriflamme de son automobile un sceau présidentiel, toujours utilisé actuellement : il représente un soleil alternant huit rayons longs et huit rayons courts, entouré de seize étoiles symbolisant seize empires turcs de l’Histoire.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Quant à l’actuel logo d’Istanbul, dont on peut voir maints exemples dans la ville, il a été créé en 1969. Au centre, les triangles représentent les sept collines de la ville surmontées par les minarets des mosquées ; les deux remparts du bas, la rive européenne et la rive asiatique séparées par le Bosphore, les créneaux rappelant les forteresses de Rumélie et d’Anatolie ; la forme générale évoque une tulipe, fleur emblématique de la Turquie mais aussi symbole religieux, puisqu’en ottoman, le mot « lale » a une valeur  numérique identique à celle du mot « Dieu ».

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Les curieux peuvent aussi découvrir à Istanbul des blasons datant du Moyen-âge. Par exemple, dans le jardin du patriarcat orthodoxe de Fener, on peut admirer, gravé dans la pierre, celui de Michel Paléologue, lorsqu’il reprit, en 1261, la ville aux Latins qui l’avaient conquise en 1204, lors de la quatrième croisade. Il  est orné d’une croix tétragrammique, avec quatre lettres grecques « B » résumant la devise de la famille, soit « Basilèus Basiléon Basiléuon Basileuónton » signifiant « Roi de rois, régnant sur les rois ».

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Ce fut aussi cet empereur qui adopta l’aigle bicéphale comme effigie de l’empire byzantin restauré et l’on en trouve encore de multiples représentations à Istanbul, que ce soit dans des lieux illustres comme le Patriarcat ou l’Eglise Sainte-Marie de la Source, ou dans des églises plus modestes, qui édifiées au XIXe siècle, ont cependant reproduit cette prestigieuse allégorie. 

Aigle bicéphale de l'église Aya Kiriaki à Kumkapi

Aigle bicéphale de l'église Aya Kiriaki à Kumkapi

Aigle bicéphale au Patriarcat orthodoxe de Fener

Aigle bicéphale au Patriarcat orthodoxe de Fener

A Galata, au-dessus de l’unique porte subsistant dans les vestiges des murailles génoises, celle de Yanikkapi, se trouvent les armes de Gênes, composées de trois écus,  avec saint Georges, patron de la cité italienne, accompagné des armoiries des familles De Meruda et Doria. Mais victimes de leurs succès, elles ont, à maintes reprises, été la proie de pillards tentant d’arracher le panneau de pierre si bien qu’en 2019, on les a emprisonnées sous une grille de fer !

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Toujours à Galata, au coin de la rue Bankalar Caddesi et Eski Banker sokak, vous pourrez apercevoir, très haut sur la façade de l’Immeuble Saint-Pierre, les armoiries du comte de Saint-Priest, ambassadeur de France à Istanbul ; ce bâtiment, édifié en 1314 par les Génois puis propriété consulaire française restaurée par le comte au XVIIIe siècle, est aussi la maison natale d’André Chénier, comme l’atteste une plaque commémorative posée par le célèbre architecte Alexandre Vallaury. Il est actuellement en restauration pour abriter le Conservatoire de l’Université de Bahçesehir.

Et si nous décryptions quelques blasons et armoiries d'Istanbul ?

Si, au fil de vos promenades dans Istanbul, vous y prêtez attention, vous pourrez encore découvrir  bien d’autres emblèmes et vous livrer au plaisir de tenter de les décrypter !

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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 11:54

L'article que je viens d'écrire sur Carlos Gardel m'a fait penser à mon cher professeur d'accordéon... C'est pourquoi je republie cet article de 2014...

Monsieur Agop Setyan, qui nous a quittés en septembre 2014, était l’un des plus célèbres accordéonistes de Turquie.

Monsieur Agop en avril 2013, jouant sur un de mes accordéons. Ses accordéons personnels étaient un Scandalli et un Paolo Soprani.

Monsieur Agop en avril 2013, jouant sur un de mes accordéons. Ses accordéons personnels étaient un Scandalli et un Paolo Soprani.

Né le 10 octobre 1936, descendant d’une ancienne famille arménienne d’Istanbul, il a appris, dans son enfance, l’accordéon, avec un professeur hongrois résidant en Turquie, Citra Pandelli.

Puis, il a étudié le français dans une école franco-turque, le lycée Saint-Benoît, et les ritournelles de l’Hexagone n’avaient pas de secrets pour lui.

Mes remerciements à Madame Setyan pour m'avoir permis d'employer cette photo

Mes remerciements à Madame Setyan pour m'avoir permis d'employer cette photo

Devenu adulte, il s’est mis à travailler dans le commerce familial, mais bien vite, sa passion du piano à bretelles l’a emporté et il a décidé de consacrer sa vie à l’accordéon.

A la mort de Pandelli, il reprend la centaine d'élèves de son professeur.

Accordéoniste dans l’orchestre de l'Akdeniz, un paquebot reliant la Turquie à la France, il s’est ensuite produit dans toutes les ambassades d’Istanbul, ainsi qu’à la radio et à la télévision et a donné de nombreux concerts.

Marié et père de deux filles, Monsieur Agop était aussi professeur.

Plusieurs accordéonistes professionnels de Turquie ont été ses élèves.

Toujours bienveillant, il savait encourager l’apprentissage et confectionnait des partitions en fonction du niveau de ses élèves, si bien que ces derniers, au bout de quelques cours seulement, avaient la joie de pouvoir interpréter un petit morceau.

Une de mes anciennes partitions, écrite à la main par Monsieur Agop

Une de mes anciennes partitions, écrite à la main par Monsieur Agop

J’ai été l’élève de Monsieur Agop pendant de longues années et j’ai eu le bonheur, bien que dilettante à côté d’un virtuose, de pouvoir jouer avec lui à deux accordéons.

A partir de 2009, il a aussi enseigné l'accordéon à mon fils cadet, Erol, musicien, et nous avons alors souvent joué à trois accordéons.

 

Monsieur Agop a été mon père spirituel musical.

Sa curiosité sans bornes lui faisait sans cesse rechercher de nouveaux morceaux, si bien qu’il avait développé un répertoire sans limites : musique classique, tangos argentins, valses de Vienne, musette français, airs des Balkans, mélodies Kletzmer, jazz, musique turque.

Il avait cependant, une prédilection pour le tango.

Et sa fine connaissance de l’harmonie lui permettait de reconstituer et d’écrire, à main levée, toute la partition d’un morceau qu’il venait d’entendre.

Mon très cher professeur d’accordéon, Agop Setyan, repose en paix, toi, le virtuose du piano à bretelles.

C’est toi qui m’as appris l’accordéon, je ne t’oublierai jamais et je ne trouverai jamais assez de mots pour exprimer ma gratitude envers toi. (sur la photo, mon accordéon, désormais "orphelin"...)

Que les anges te protègent, là où tu es parti, et t’apportent toute l’affection de tes élèves en deuil.

En espérant que là-bas, aussi, tu joueras des tangos…

Ajout du 5 novembre : le numéro de novembre 2014 de la revue "Paros" a consacré un bel article, écrit par Öjeni Höllüksever, et intitulé "Une étoile de plus a disparu", à Agop Setyan.

J’ai été très émue en découvrant que la photo d’illustration de son travail de professeur d’accordéon était celle d’un cours avec moi, en 2003…

Revue Paros de novembre  : un de mes cours avec Agop Setyan...

Revue Paros de novembre : un de mes cours avec Agop Setyan...

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 14:38

Qu’est-ce que la Nuit du Henné ? Autrefois, c’était une tradition en vertu de laquelle, la veille du mariage, la jeune fille invitait ses amies et les femmes des deux familles pour, en quelque sorte, « enterrer sa vie de célibataire ».

 

Une robe sur le site hertarz moda...

Une robe sur le site hertarz moda...

Si elle avait disparu pendant des décennies, cette cérémonie a été remise à la mode depuis une dizaine d’années, en particulier par des artistes et, qu’elles soient modernes ou traditionnelles, presque toutes les jeunes filles organisent actuellement pour se divertir cette soirée qui, entre temps, est devenue mixte.

Robe sur le site aslikaftan.com

Robe sur le site aslikaftan.com

Si beaucoup de Nuits du Henné se passent à la maison, des organisations proposent aussi, pour ceux et celles qui en ont les moyens, des soirées fastueuses dans des lieux historiques, comme des palais convertis en restaurant.

La table est prête au restaurant d'Adile Sultane, dans le palais portant son nom...

La table est prête au restaurant d'Adile Sultane, dans le palais portant son nom...

Mais quel que soit le lieu, c’est l’occasion pour tout le monde de bien s’amuser et aussi, pour les femmes, de se déguiser en revêtant une robe de rêve, une robe de sultane, disons-le !

Robe sur le site dreamon.com

Robe sur le site dreamon.com

La Nuit du Henné demande pas mal de préparatifs : la tenue, le buffet mais aussi de nombreux accessoires, le plateau pour le henné, les petits cadeaux pour les invités etc. Le quartier d’Eminonu s’est fait la spécialité de cette cérémonie avec sa multitude de magasins pour toutes les bourses…

Les accessoires sont exposés sur table : à droite, une ceinture de voiles que la fiancée enfilera pour danser pendant que chacune de ses amies tient un pan du tissu...

Les accessoires sont exposés sur table : à droite, une ceinture de voiles que la fiancée enfilera pour danser pendant que chacune de ses amies tient un pan du tissu...

Le plateau de velours rouge sur lequel on apportera le henné...

Le plateau de velours rouge sur lequel on apportera le henné...

Des robes pour tous les budgets à Eminonu...

Des robes pour tous les budgets à Eminonu...

Les enfants aussi ont leur déguisement...

Les enfants aussi ont leur déguisement...

Le clou de la soirée est le moment où les amies de la mariée qui est assise sur un siège rouge, revêtue de sa robe traditionnelle et le visage caché par un voile en dentelle , tournent autour d’elle avec des bougies puis lui mettent dans le creux de la main  de la pâte de henné, que l’on referme avec une pièce d’or, en signe de prospérité...

ici, la jeune fille est habillée d'une robe de velours brodée d'or portée par toutes les mariées de sa famille depuis trois générations...

ici, la jeune fille est habillée d'une robe de velours brodée d'or portée par toutes les mariées de sa famille depuis trois générations...

A vrai dire, c’est le seul moment où les jeunes filles revêtent la robe traditionnelle (qui, il faut l’avouer, est bien lourde et chaude à porter) ; le reste de la soirée se passe en robe du soir, coutume très fréquente en Turquie, où les femmes portent très facilement la robe longue lors des fêtes et cérémonies, comme l’atteste le nombre incroyable de magasins de tenues habillées que l’on peut voir à Istanbul. Notez que la robe est généralement rouge, couleur de cette nuit spéciale !

Robe sur le site abiyemi.com

Et voilà ! Moi aussi, j’ai saisi l’occasion d’une Nuit du Henné  pour revêtir ma robe de sultane !

 

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 11:39

C’est au mois de mai 2019 que j'ai eu le plaisir et l'honneur de participer au reportage de la chaîne Arte, "Simenon à Istanbul", destiné à l'émission "Invitation au voyage". Le temps était très orageux ce jour-là, et nous avons bien souvent failli nous envoler sur le pont du bateau.

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage

Mais ce fut une belle journée, en compagnie de Chenel Kilinç, l’organisatrice à Istanbul (à gauche), Anne Gautier, la réalisatrice (à droite), et Gabriel, le cameraman.

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage

Simenon à Istanbul

Georges Simenon, auteur de 192 romans et 158 nouvelles, vient à Istanbul du 1 juin au 19 juillet 1933. Arrivé de Marseille sur le paquebot Angkor, il veut effectuer, pour le quotidien Paris-Soir, une interview de Léon Trotsky qui est exilé depuis 1929 sur l’île de Buyuk Ada. Le 6 juin, Simenon prend le bateau  et part rencontrer Trotsky, qui, redoutant un assassinat, vit cloîtré dans une pièce entourée de livres et ne sort du manoir que pour aller à la pêche, comme le montrent les journaux turcs de l'époque...

La maison où demeura Trotsky à Buyuk Ada, aujourd'hui en vente mais en ruine, faute d'entretien...
La maison où demeura Trotsky à Buyuk Ada, aujourd'hui en vente mais en ruine, faute d'entretien...

La maison où demeura Trotsky à Buyuk Ada, aujourd'hui en vente mais en ruine, faute d'entretien...

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage

Ensuite, Simenon se rend à Odessa, Batoum et Trabzon pour découvrir le monde soviétique puis revient à Istanbul et Ankara, où il prend plus de quatre cents photos. « Le tout début d’un roman, la graine, est un fait d’observation dans la rue »,  dit-il. Comme pour Zola avant lui, les photos constitueront une formidable source d'inspiration pour ses romans...

Le séjour stambouliote inspira à Simenon, qui y logeait au célèbre hôtel Pera Palas, plusieurs œuvres, dont le roman Les Clients d’Avrenos, traduit en turc par Cetin Altan en 1949, qui faisait l’objet de l’émission.

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage

Un résumé de ma présentation du roman Les Clients d’Avrenos

Les endroits que Simenon choisit de décrire à Istanbul ne sont pas vraiment symboliques de la ville en 1933 mais plutôt des lieux appartenant au vieil Istanbul d’avant la république et qui ont déjà été évoqués dans les Voyages en Orient. Dans le roman Les Clients d’Avrenos, on semble très loin de la Turquie d’Atatürk et de la jeune république ; car en 1933, cela fait déjà 10 ans que la république existe, toutes les grandes réformes ont déjà été réalisées mais Simenon n'en parle jamais. Pour Simenon, Istanbul en 1933, c’est une ville où on loge au Pera Palas, où on se promène en caïque de nuit sur le Bosphore et aux Eaux-Douces d’Asie, où on va pratiquer le kief, s’enivrer, fumer du haschich dans un vieux "yali" du Bosphore ; c’est une image d’Istanbul déjà obsolète à son époque, une vision subjective nourrie par les récits d’écrivains-voyageurs.

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage

Simenon décrit un monde en déliquescence, avec des personnages marginaux en décalage avec la nouvelle république ; ils appartiennent à la Turquie d’avant, ce sont des hommes de l'ancien monde, des beys, des pachas, qui ont perdu leur fortune, comme Mufti bey qui « avant la révolution, possédait plusieurs palais sur le Bosphore et des terrains immenses ». Cette dégringolade sociale les transforme en noceurs exclus de la nouvelle société qui se caractérise au contraire par la volonté des intellectuels de s'impliquer dans la nouvelle Turquie d'Atatürk. Quant au héros masculin, Jonsac, âgé de la quarantaine, accompagné de la danseuse Nouchi,  il  se définit comme « une sorte de raté qui traîne sa bohème ». Redoutant la solitude, il ne parvient pas à échapper, même s’il le souhaite, à l'emprise des membres du groupe qui le poussent à mener une vie de "patachon". Sa crise existentielle semble une métonymie de la crise de l’Europe en proie à la montée des fascismes en 1933.

 

Georges Simenon à Istanbul, Arte, Invitation au Voyage
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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 20:41

Les chats des rues d’Istanbul sont parmi les plus heureux de la planète. Ne croyez pas que ce sont de pauvres minous errants et affamés, non, ce sont de véritables pachas que les habitants gâtent au point de les rendre capricieux et qui ont la chance de posséder des maisons... 

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Des palais, des manoirs ou de simples demeures de bric et de broc, construite parfois par les mairies de quartier, ou avec des matériaux de fortune par des amoureux des chats. Il y en a pour tous les goûts, pour tous les budgets, de tous les styles… Alors, en voici quelques-unes. Et faites dire à tous les chats des rues que s’ils ne savent pas où aller, la bonne destination, c’est Istanbul…

Voilà celles du quartier de Tesvikiye, de véritables créations d’architectes, de style contemporain, avec un grand portail d’entrée, pour chats chics…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Celles voisines de la salle de concert de Cemal Resit Rey, pour chats huppés…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Celles du parc de Maçka,  immense « résidence » féline…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou une demeure « historique », cachée sous le piédestal de la colonne d’Arcadius ( ce qui subsiste de la colonne antique qui mesurait 50 mètres mais fut détruite progressivement par les séismes puis privée de ses bas-reliefs par divers « iconoclastes »…)

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Mais tout près, de plus modestes, fabriquées par des particuliers :

Une sorte d’HLM, pour minous modestes :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou carrément des « bidonvilles «  à chats :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou un repaire pour les chats anarchistes :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Mais si minou ne trouve pas de maison à son goût, il peut carrément élire domicile dans un magasin :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou s’approprier un rebord de fenêtre sur lequel un humain compatissant aura placé un coussin :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou jouer à l'intellectuel chez un bouquiniste :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Ou trôner sur les cartons de livres d’une maison d’édition :

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul

Avec toutes mes chalutations…

Maisons à chats pour chats-pachas d'Istanbul
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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 12:39

Mardi 26 mars 2019, à 19h15, Hakan Günday est, avec le célèbre romancier français Philippe Claudel, l'invité de l'Institut français d'Istanbul sur le thème : "Du livre au film: comment adapter et valoriser une oeuvre littéraire ?"

Une rencontre que les amateurs de littérature ne doivent pas manquer...

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

En France, tout le monde connaît Philippe Claudel, auteur collectionnant les prix littéraires et auteur du fameux roman Les Ames grises..

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

En ce qui concerne Hakan Günday, les lecteurs et lectrices de mon blog littéraire Littérature au Firmament, Littérature-Edebiyat, connaissent mes articles sur cet auteur que je considère comme un des plus doués de la nouvelle génération de romanciers turcs.
 

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

Pour ceux et celles qui n'auraient pas le temps d'aller sur mon blog Littérature au Firmament, voilà la copie de l'article consacré au roman Encore de Hakan Günday  en 2016 : vous pouvez aussi cliquer sur le lien suivant pour accéder à l'original :

Roman ENCORE ou la chute en Hadès

 Mon roman coup de cœur des derniers jours est celui d’Hakan Gurday intitulé « Encore », édité par Galaade en 2015, traduit en français par Jean Descat, et lauréat du Prix Médicis Etranger 2015.

Hakan Gunday avait déjà remporté le Prix du Meilleur Roman de l’année en Turquie en 2011 avec  D’un extrême l’autre,  puis le Prix France-Turquie en 2014 pour Ziyan.

« Encore » est effroyable histoire de passeurs de clandestins, publiée en turc en 2011 aux Editions Dogan sous le titre « Daha », soit avant l’immense flot migratoire des récentes années.

Œuvre prémonitoire, pourrait-on dire.

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

La phrase d’incipit est un coup de fouet : « Si mon père n’avait pas été un assassin, je ne serais pas né…».

D’emblée, on sait qu’on ne fera pas dans la dentelle.

Le narrateur est, au début, un enfant de neuf ans à qui son père enseigne une morale terrible : chacun sa peau. Et à qui il apprend que, pour sauver la sienne, mieux vaut arracher vite la bouée de sauvetage des mains d’un vieillard et le regarder sombrer plutôt que de s’exposer à couler soi-même.

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

Les quatre chapitres, qui portent chacun le nom d’une technique picturale, mettent donc en scène Gaza, enfant abandonné par sa mère (du moins, d’après ce que lui raconte son père car…), lui-même violenté par des clandestins ; maltraité par son père, un passeur de migrants qui enferme ces pauvres hères dans une citerne dissimulée dans son jardin- jusqu’à deux cents- et les y fait attendre parfois jusqu’à trois semaines, sans commodités autres que des seaux, rationnant la nourriture et l’eau alors qu’ils ont payé huit mille dollars pour leur passage, avant de les entasser dans un camion avec lequel ils gagneront la côte pour tenter de passer en Grèce.

Au fil de toutes ces atrocités, Gaza se pique au jeu de la cruauté et découvre le plaisir d’exercer sur les réfugiés la tyrannie dont il subit lui-même les affres ; bref, Gaza devient un tortionnaire, qui fait payer l’eau à ses victimes criant « encore » car elles ont trop soif…  Et, grâce à une caméra lui permettant d’espionner les malheureux enfermés dans la citerne, se livre à des études sur la dynamique du groupe et la prise de pouvoir, qu’il consigne soigneusement dans des dossiers de son ordinateur. Ce qui n’est pas sans rappeler les méthodes employés par certains Nazis…

 

Image de publicité du film tiré du roman

Image de publicité du film tiré du roman

Les âmes sensibles pourront me demander les raisons pour lesquelles j’ai aimé ce roman ( en particulier les deux premiers chapitres, soit 212 pages-choc, le deuxième frôle les sommets de ce que j’appellerai un « surréalisme barbare » en transformant le héros en « pharaon enfermé vivant dans sa tombe » ; j’avoue avoir été moins fascinée par les deux derniers chapitres... )

Si je l’ai apprécié, c’est surtout parce qu’il est d’une actualité terrible ; on savait déjà que les passeurs étaient des monstres ; n’a-t-on pas entendu, depuis deux ans, de multiples histoires de migrants étouffés dans des camions, noyés à cause d’embarcations qui ne flottent pas ou de gilets de sauvetage ne contenant que du coton ?

Ce roman nous dit bien que les passeurs ne sont pas seulement des trafiquants mais surtout des assassins, commettant en connaissance de cause, et presque impunément, des crimes contre l’humanité.

Un roman qui nous rappelle aussi que tous les enfants n’ont pas la chance de naître dans une famille dont ils seront les rois choyés ; certains sont des enfants de criminels.

Un roman, enfin, écrit à l’acide, dont le narrateur-personnage est, au sens propre et au sens figuré, « coincé au fond d’un charnier, sous ces ruines humaines, dans une cellule aux parois de chair et de pierre »…

Le sujet des migrants n’a pas fini de nous faire dresser les cheveux sur la tête. Voilà les articles de mon blog Gisèle Ecrivaine d’Istanbul qui y sont consacrés :

« Necromare », la Méditerranée-tombeau, notre honte à tous ! 3.09.2015

La Méditerranée-tombeau 2 : Et pourtant, ne le savait-on pas déjà ? 4.09.2015

La Méditerranée-tombeau 3 : Une larme de plus pour le journal du désespoir… 20.01.2016

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30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 23:00

Une image valant mille mots, voilà quelques photos des décors de fin d'année à Istanbul... 

Le grand sapin du centre commercial Cevahir à Sisli...

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Les suspensions du centre commercial City's à Nisantasi

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Des vitrines de Tesvikiye...
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Les décorations et bibelots de la boutique Hobby à Kurtulus
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Décors de fin d'année 2018 à Istanbul
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Et une belle robe rouge pour finir l'année dans le faste...

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Décors de fin d'année 2018 à Istanbul
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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 16:26

Les Causeries littéraires de Gisèle

Vidéo au sujet du roman L'Homme qui assassina, de Claude Farrère.

Le grand amour de Claude Farrère à Istanbul et la Rue Claude Farrère.

 

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Présentation

  • : Gisèle Durero-Koseoglu, écrivaine d’Istanbul
  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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