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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 11:54

L'article que je viens d'écrire sur Carlos Gardel m'a fait penser à mon cher professeur d'accordéon... C'est pourquoi je republie cet article de 2014...

Monsieur Agop Setyan, qui nous a quittés en septembre 2014, était l’un des plus célèbres accordéonistes de Turquie.

Monsieur Agop en avril 2013, jouant sur un de mes accordéons. Ses accordéons personnels étaient un Scandalli et un Paolo Soprani.

Monsieur Agop en avril 2013, jouant sur un de mes accordéons. Ses accordéons personnels étaient un Scandalli et un Paolo Soprani.

Né le 10 octobre 1936, descendant d’une ancienne famille arménienne d’Istanbul, il a appris, dans son enfance, l’accordéon, avec un professeur hongrois résidant en Turquie, Citra Pandelli.

Puis, il a étudié le français dans une école franco-turque, le lycée Saint-Benoît, et les ritournelles de l’Hexagone n’avaient pas de secrets pour lui.

Mes remerciements à Madame Setyan pour m'avoir permis d'employer cette photo

Mes remerciements à Madame Setyan pour m'avoir permis d'employer cette photo

Devenu adulte, il s’est mis à travailler dans le commerce familial, mais bien vite, sa passion du piano à bretelles l’a emporté et il a décidé de consacrer sa vie à l’accordéon.

A la mort de Pandelli, il reprend la centaine d'élèves de son professeur.

Accordéoniste dans l’orchestre de l'Akdeniz, un paquebot reliant la Turquie à la France, il s’est ensuite produit dans toutes les ambassades d’Istanbul, ainsi qu’à la radio et à la télévision et a donné de nombreux concerts.

Marié et père de deux filles, Monsieur Agop était aussi professeur.

Plusieurs accordéonistes professionnels de Turquie ont été ses élèves.

Toujours bienveillant, il savait encourager l’apprentissage et confectionnait des partitions en fonction du niveau de ses élèves, si bien que ces derniers, au bout de quelques cours seulement, avaient la joie de pouvoir interpréter un petit morceau.

Une de mes anciennes partitions, écrite à la main par Monsieur Agop

Une de mes anciennes partitions, écrite à la main par Monsieur Agop

J’ai été l’élève de Monsieur Agop pendant de longues années et j’ai eu le bonheur, bien que dilettante à côté d’un virtuose, de pouvoir jouer avec lui à deux accordéons.

A partir de 2009, il a aussi enseigné l'accordéon à mon fils cadet, Erol, musicien, et nous avons alors souvent joué à trois accordéons.

 

Monsieur Agop a été mon père spirituel musical.

Sa curiosité sans bornes lui faisait sans cesse rechercher de nouveaux morceaux, si bien qu’il avait développé un répertoire sans limites : musique classique, tangos argentins, valses de Vienne, musette français, airs des Balkans, mélodies Kletzmer, jazz, musique turque.

Il avait cependant, une prédilection pour le tango.

Et sa fine connaissance de l’harmonie lui permettait de reconstituer et d’écrire, à main levée, toute la partition d’un morceau qu’il venait d’entendre.

Mon très cher professeur d’accordéon, Agop Setyan, repose en paix, toi, le virtuose du piano à bretelles.

C’est toi qui m’as appris l’accordéon, je ne t’oublierai jamais et je ne trouverai jamais assez de mots pour exprimer ma gratitude envers toi. (sur la photo, mon accordéon, désormais "orphelin"...)

Que les anges te protègent, là où tu es parti, et t’apportent toute l’affection de tes élèves en deuil.

En espérant que là-bas, aussi, tu joueras des tangos…

Ajout du 5 novembre : le numéro de novembre 2014 de la revue "Paros" a consacré un bel article, écrit par Öjeni Höllüksever, et intitulé "Une étoile de plus a disparu", à Agop Setyan.

J’ai été très émue en découvrant que la photo d’illustration de son travail de professeur d’accordéon était celle d’un cours avec moi, en 2003…

Revue Paros de novembre  : un de mes cours avec Agop Setyan...

Revue Paros de novembre : un de mes cours avec Agop Setyan...

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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 01:02

Tous les amateurs de tango connaissent ce nom : Carlos Gardel ! Et même si les controverses sur son origine n’ont pas manqué, puisqu’il semble qu’il ait changé plusieurs fois d’identité pour échapper à son statut de déserteur français lors de la Première Guerre mondiale, il fut incontestablement l'inventeur du tango chanté et le roi mondial du tango !

 

Charles Romuald Gardès est né le 11 décembre 1890 à Toulouse, de Berthe Gardès et de père inconnu. Lorsqu’il a deux ans, sa mère, repasseuse de profession, décide de tenter sa chance dans le Nouveau Monde et émigre en Argentine où une de ses amies s’est installée.

Carlos Gardel va grandir à Buenos-Aires dans le quartier pauvre de l’Abasto où règne la culture du tango.

Dès l’âge de douze ans, Carlos, que l’on surnomme vite « la grive » ou « le rossignol », se fait connaître en interprétant le tango dans les bars et les cafés ; sa jeunesse oscille entre les petits boulots et les fugues. Mais en 1911, il forme un duo avec un guitariste, José Razzano, transforme son nom en Gardel et le 31 décembre 1913, le duo triomphe en interprétant des chansons créoles dans un cabaret connu de Buenos-Aires.

C’est en 1917 qu’après avoir interprétée la fameux tango Mi Noche triste, Carlos spécialise dans le « tango chanté », qu’il crée en théâtralisant l’interprétation et dès 1920, il est célèbre en Argentine

Né le 11 décembre, Carlos Gardel, un Français devenu le roi du tango argentin

Sa renommée va bien vite dépasser les frontières de son pays d’adoption et il va peu à peu enchaîner les tournées internationales, jouer dans de nombreux films et connaître ainsi un succès mondial avec ses chansons pour lesquelles il collabore avec le parolier Alfredo Le Pera. C’est lui qui fait connaître et apprécier le tango en Europe, où il était mal considéré ; en particulier en France, où il vient chanter à Toulouse puis tourne quatre films dans les studios de la Paramount à Joinville-le-Pont.

Né le 11 décembre, Carlos Gardel, un Français devenu le roi du tango argentin

C’est aussi l’occasion pour lui d’effectuer une tournée sur la Côte d’Azur où la « tangomania » s’est emparée des classes aisées ; en 1931, il donne deux mois de représentations au Palais de la Méditerranée à Nice et y chante aussi en français, bien qu’il ne maîtrise pas bien la langue maternelle de sa mère. Il chante aussi dans des soirées privées, comme chez Madame Wakefield, qui organise pour lui des soirées dans sa ville L’Oiseau Bleu ; Carlos aime tant la Côte d'Azur qu'il conçoit le projet d’acheter une villa à Nice.

Sur le séjour de Carlos Gardel à Nice, voir l'article suivant :

http://lamilongata.com/fr/loiseau-bleu/ 

En 1934, à New-York, il fait connaissance avec un musicien génial de treize ans qui joue merveilleusement du bandonéon ; ce n’est autre qu’Astor Piazzolla. Carlos lui offre un rôle dans le film El dia que me quieras et envisage de poursuivre une collaboration avec lui.

Mais en 1935, de retour d’une tournée en Amérique et au sommet de la gloire, Carlos Gardel trouve la mort dans un accident d’avion en Colombie.

Né le 11 décembre, Carlos Gardel, un Français devenu le roi du tango argentin

La mort de celui qui était devenu un mythe vivant causa un séisme psychologique en Argentine, où sa tombe devint un lieu de pèlerinage ; elle est encore l’objet de tant de visites qu’on lui attribue même des miracles. La ville de Buenos-Aires a rendu hommage à l'idole en créant le Musée Carlos Gardel.

En France, en 1936, le Bal à Jo de Paris fut entièrement dédié à sa mémoire. En 2003, l’Unesco a inscrit l’œuvre et la voix de Carlos Gardel, qui a interprété 500 chansons, sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité et en 2018, la ville de Toulouse a érigé la statue du roi du tango près de sa maison natale.

Né le 11 décembre, Carlos Gardel, un Français devenu le roi du tango argentin

Vous pouvez écouter les tangos de Carlos Gardel sur Youtube : en voici quatre que j'aime particulièrement :

Volver

https://www.youtube.com/watch?v=0TPtsf8nSpQ

Por una cabeza

https://www.youtube.com/watch?v=SJ1aTPM-dyE&list=RDSJ1aTPM-dyE&start_radio=1&t=25&t=0

El dia que me quieras

https://www.youtube.com/watch?v=0tGsHECwLWY

Un autre article de 2013 :

Une fleur pour Carlos Gardel...

http://gisele-ecrivain-istanbul.over-blog.com/24-juin-2013-une-fleur-pour-carlos-gardel

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 12:39

Mardi 26 mars 2019, à 19h15, Hakan Günday est, avec le célèbre romancier français Philippe Claudel, l'invité de l'Institut français d'Istanbul sur le thème : "Du livre au film: comment adapter et valoriser une oeuvre littéraire ?"

Une rencontre que les amateurs de littérature ne doivent pas manquer...

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

En France, tout le monde connaît Philippe Claudel, auteur collectionnant les prix littéraires et auteur du fameux roman Les Ames grises..

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

En ce qui concerne Hakan Günday, les lecteurs et lectrices de mon blog littéraire Littérature au Firmament, Littérature-Edebiyat, connaissent mes articles sur cet auteur que je considère comme un des plus doués de la nouvelle génération de romanciers turcs.
 

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

Pour ceux et celles qui n'auraient pas le temps d'aller sur mon blog Littérature au Firmament, voilà la copie de l'article consacré au roman Encore de Hakan Günday  en 2016 : vous pouvez aussi cliquer sur le lien suivant pour accéder à l'original :

Roman ENCORE ou la chute en Hadès

 Mon roman coup de cœur des derniers jours est celui d’Hakan Gurday intitulé « Encore », édité par Galaade en 2015, traduit en français par Jean Descat, et lauréat du Prix Médicis Etranger 2015.

Hakan Gunday avait déjà remporté le Prix du Meilleur Roman de l’année en Turquie en 2011 avec  D’un extrême l’autre,  puis le Prix France-Turquie en 2014 pour Ziyan.

« Encore » est effroyable histoire de passeurs de clandestins, publiée en turc en 2011 aux Editions Dogan sous le titre « Daha », soit avant l’immense flot migratoire des récentes années.

Œuvre prémonitoire, pourrait-on dire.

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

La phrase d’incipit est un coup de fouet : « Si mon père n’avait pas été un assassin, je ne serais pas né…».

D’emblée, on sait qu’on ne fera pas dans la dentelle.

Le narrateur est, au début, un enfant de neuf ans à qui son père enseigne une morale terrible : chacun sa peau. Et à qui il apprend que, pour sauver la sienne, mieux vaut arracher vite la bouée de sauvetage des mains d’un vieillard et le regarder sombrer plutôt que de s’exposer à couler soi-même.

Philippe Claudel et Hakan Günday à l'Institut français d'Istanbul le 26.03.2019

Les quatre chapitres, qui portent chacun le nom d’une technique picturale, mettent donc en scène Gaza, enfant abandonné par sa mère (du moins, d’après ce que lui raconte son père car…), lui-même violenté par des clandestins ; maltraité par son père, un passeur de migrants qui enferme ces pauvres hères dans une citerne dissimulée dans son jardin- jusqu’à deux cents- et les y fait attendre parfois jusqu’à trois semaines, sans commodités autres que des seaux, rationnant la nourriture et l’eau alors qu’ils ont payé huit mille dollars pour leur passage, avant de les entasser dans un camion avec lequel ils gagneront la côte pour tenter de passer en Grèce.

Au fil de toutes ces atrocités, Gaza se pique au jeu de la cruauté et découvre le plaisir d’exercer sur les réfugiés la tyrannie dont il subit lui-même les affres ; bref, Gaza devient un tortionnaire, qui fait payer l’eau à ses victimes criant « encore » car elles ont trop soif…  Et, grâce à une caméra lui permettant d’espionner les malheureux enfermés dans la citerne, se livre à des études sur la dynamique du groupe et la prise de pouvoir, qu’il consigne soigneusement dans des dossiers de son ordinateur. Ce qui n’est pas sans rappeler les méthodes employés par certains Nazis…

 

Image de publicité du film tiré du roman

Image de publicité du film tiré du roman

Les âmes sensibles pourront me demander les raisons pour lesquelles j’ai aimé ce roman ( en particulier les deux premiers chapitres, soit 212 pages-choc, le deuxième frôle les sommets de ce que j’appellerai un « surréalisme barbare » en transformant le héros en « pharaon enfermé vivant dans sa tombe » ; j’avoue avoir été moins fascinée par les deux derniers chapitres... )

Si je l’ai apprécié, c’est surtout parce qu’il est d’une actualité terrible ; on savait déjà que les passeurs étaient des monstres ; n’a-t-on pas entendu, depuis deux ans, de multiples histoires de migrants étouffés dans des camions, noyés à cause d’embarcations qui ne flottent pas ou de gilets de sauvetage ne contenant que du coton ?

Ce roman nous dit bien que les passeurs ne sont pas seulement des trafiquants mais surtout des assassins, commettant en connaissance de cause, et presque impunément, des crimes contre l’humanité.

Un roman qui nous rappelle aussi que tous les enfants n’ont pas la chance de naître dans une famille dont ils seront les rois choyés ; certains sont des enfants de criminels.

Un roman, enfin, écrit à l’acide, dont le narrateur-personnage est, au sens propre et au sens figuré, « coincé au fond d’un charnier, sous ces ruines humaines, dans une cellule aux parois de chair et de pierre »…

Le sujet des migrants n’a pas fini de nous faire dresser les cheveux sur la tête. Voilà les articles de mon blog Gisèle Ecrivaine d’Istanbul qui y sont consacrés :

« Necromare », la Méditerranée-tombeau, notre honte à tous ! 3.09.2015

La Méditerranée-tombeau 2 : Et pourtant, ne le savait-on pas déjà ? 4.09.2015

La Méditerranée-tombeau 3 : Une larme de plus pour le journal du désespoir… 20.01.2016

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 11:17

Le 24 juin est la date anniversaire de la mort de Carlos Gardel, le prince argentin du tango. Argentin ? D’adoption, car Charles Romuald Gardès est né à Toulouse, le 11 décembre 1890. Il semble que sa mère, célibataire, ait émigré en Argentine lorsque son fils avait deux ans.

24 juin 2013 : une fleur pour Carlos Gardel

http://www.youtube.com/watch?v=RmXCVOmOCPU

El dia que me quieras, sur youtube

Dès l’adolescence, Charles gagne sa vie en chantant le tango dans les bars de Buenos Aires, puis, enregistre des disques et joue dans des films. C’est en 1920 qu’il devient mondialement célèbre, suite à une tournée en Europe. Son succès aux Etats Unis le portera au sommet de la gloire.

24 juin 2013 : une fleur pour Carlos Gardel

En 1934, à New-York, Carlos Gardel permet à un jeune argentin de treize ans, dont il comprend tout de suite le génie, de l’accompagner au bandonéon ; ce roi du clavier à bretelles n’est autre... qu’Astor Piazzolla…

Le 24 juin 1935, lors d’une tournée en Amérique du Sud, Carlos Gardel monte dans un avion qui s’écrase en Colombie. Cette mort brutale, au sommet de la gloire, ne fera que confirmer encore son mythe.

24 juin 2013 : une fleur pour Carlos Gardel

Compositeur et interprète génial, Carlos Gardel est le créateur de tangos immortels comme El dia que me quieras, Por una cabeza, Volver, Cuesta Abajo ou Melodia di Arrabal.

Les droits de ces textes de mon blog sont réservés. Si vous souhaitez les utiliser, je vous demande de bien vouloir citer mon nom ; en effet, ces derniers temps, plusieurs sites Internet se sont approprié certains de mes textes et de plus, les utilisent en précisant qu’ils sont soumis à copyright comme s’ils en étaient les auteurs !

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:24

Tous mes lecteurs (lectrices) savent que je suis une fanatique de l’accordéon. Alors, depuis environ une décennie, je ne rate pour rien au monde les Etoiles de Nacre de Saint-Jeannet.

 

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 Ce charmant village de l’arrière pays niçois a la fierté d’organiser chaque année un festival de l’accordéon auquel participent les plus grands artistes. C’est grâce à Saint-Jeannet que j’ai pu avoir la joie d’assister aux concerts de Domi Emorine et Roman Janov ainsi qu’à d’autres merveilleuses prestations d’artistes célèbres.

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Cette année, grâce à Tadji, j’ai enfin ma photo avec Richard Galliano, qui a gentiment posé pour nous (au milieu, le maire de Saint-Jeannet )…

 Ce soir donc, j’ai eu le bonheur de me rendre pour la deuxième année consécutive au concert que Richard Galliano donnait sur la charmante place de l’église, à l’ombre du clocher et des vols de pigeons.

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Richard Galliano, je l’ai entendu plusieurs fois en concert dans des salles prestigieuses mais j’avoue que le voir jouer de si près est un plaisir immense (voir mon article de juillet 2011 intitulé "Richard Galliano aux Etoiles de nacre de Saint-Jeannet"). Je ne m’étendrai pas sur son génie créatif et sa virtuosité, que tous les amateurs d’accordéon connaissent. Il se produisait ce soir avec les musiciens d’Azul Quintet et ce fut, comme toujours, magique et envoûtant.

ETE-2012-0055.JPG 

Merci à tous les musiciens qui jouaient avec lui et à Monsieur Galliano pour nous offrir un tel enchantement.

En espérant vous réentendre à Istanbul (Richard Galliano a joué à Istanbul plusieurs fois, la plus récente en juin 2011…)

ETE-2012-0063.JPG

 

Ajout de 2014 : Bon, me voilà au bord de la dépression car le merveilleux festival des Etoiles de nacre a disparu de Saint-Jeannet ! J'espérais le voir ressurgir cette année mais non, les sites Internet écrivent désormais cette phrase fatidique : "ce festival n'existe plus" ! je m'insurge !

Comment est-ce possible ? Un été sans les Etoiles de nacre ?

Si un habitant de Saint-Jeannet lit un jour ce billet, qu'il m'explique pourquoi on nous a rendus orphelins des Etoiles de nacre !

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 10:00

cGDA-219.jpgL'équipe familiale de Janus Istanbul : Erol Köseoglu, compositeur et interprète, Gisèle Durero-Köseoglu, auteure, Taceddin Köseoglu, directeur de GiTa, Aksel Köseoglu, éditeur.

Janus Istanbul : La scène se passe à Istanbul, dans une maison ancienne construite sur les ruines de ce qui fut jadis le temple de Janus, le dieu au double visage. Oublié par les humains, celui qui fut le dieu des portes, du changement, des passages mais aussi le symbole de l’ambivalence, s’ennuie et se chamaille avec Janus Bis, son autre soi-même.

Janus Istanbul

Lien vers Amazon. fr : link

Mais l’arrivée dans la maison d’un jeune couple mixte, va lui redonner de l’énergie. Comment aider Chloé et Hakan à fusionner harmonieusement cette nouvelle part d’eux-mêmes avec l’ancienne ? Sa mission ne s’arrêtera pas là. A la naissance de Petit Janus, l’enfant du couple, Janus ne sait plus où donner de la tête. Car si le mélange des cultures est facile à résoudre entre gens qui s’aiment, il n’en est pas de même lorsque ces derniers sortent de leur bulle protectrice et affrontent le regard de la société.

Janus Istanbul illustre donc pose donc le problème de l’identité dans le mélange des cultures et de l’acceptation des différences de l’autre.

Satirique lorsqu’elle aborde le problème du déracinement, des préjugés culturels et de l’intolérance, pathétique lorsque les personnages, confrontés à des difficultés qu’ils croient insolubles, sombrent dans le désespoir, la pièce est aussi un spectacle musical.

Le CD :   Le CD, enregistré et réalisé au Studio We Play d’Istanbul, est la création d’Erol Köseoglu, qui a joué tous les instruments et interprété les chansons de la pièce.

janus CD

Les dix morceaux de musique et les huit chansons composés par Erol Köseoglu, épousent le dilemme des personnages, en mélangeant la plainte de l’accordéon aux accords de la guitare électrique, la guitare classique à la batterie. La Chanson de Janus, la Valse des amoureux,  la chanson C’est si simple l’amour, la chanson Bonnes pour l’Orient, la chanson Carpe Diem,  l’Accordéon Ghetto, pour ne citer que quelques exemples, font partie intégrante de l’intrigue, qu’ils approfondissent et soutiennent de façon essentielle.

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Erol Köseoglu pendant les enregistrements de Janus Istanbul au Studio We PLay, Istanbul, automne 2011 

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La pièce et son CD sortiront aussi en turc en septembre 2012 , dans la traduction de Nil Çayan, sous le titre : Janus Istanbul’da

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 09:29

 

               Cela fait des années que je ne saurais concevoir un mois de juillet sans me rendre au Festival d’accordéon de Saint-Jeannet.


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                  Ce charmant village, sis au bas du célèbre «baou», est en passe de devenir un des hauts lieux de l’accordéon en France. Car la petite scène sans prétention blottie contre le mur de l’église a accueilli au fil des ans de grands artistes comme Lucien Galliano, Domy Emorine, Roman Janov, Aude Giuliano, Guy Giuliano pour ne citer que quelques uns ( que les autres me pardonnent, j’ai parfois oublié leur nom mais jamais leur musique ni leur talent…) de ces virtuoses du « piano à bretelles » ! (J’aime cette périphrase désuète désignant mon instrument fétiche, même si elle déplaît parfois aux diplômés des conservatoires mais non, je vous assure, « piano à bretelles »…)  

 

1 

             Samedi 18, donc, me voilà prête une fois de plus à affronter la route pour assouvir ma passion de l’accordéon. Et je ne veux pas être en retard. Car ce soir, la scène accueille le Sextet de Richard Galliano !  

 3

     

             J’avais déjà eu la chance de voir le Maître en concert dans les arènes de Cimiez, lors du Festival de jazz, il y a quelques années et aussi à Istanbul. Dans les deux cas, il devait se trouver au moins 300 personnes me séparant de la scène. Mais à Saint-Jeannet, la scène dressée sur la place du village permet de voir de près les musiciens quand ils jouent, d’observer le jeu de leurs doigts, leurs mimiques, leurs regards ; on a presque l’impression d’assister à un concert « entre amis ». D’autant plus que Richard Galliano se produisait deux fois, à 18h et à 20h30 et que le premier horaire donnait l’occasion unique d’assister à un concert « en plein jour », avec les pigeons curieux voletant au-dessus de la contrebasse pour se délecter de ses accords.  

 

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           Le Sextet a d’abord interprété des morceaux de Bach puis des compositions de Richard Galliano comme la merveilleuse « Valse à Margaux », le « Tango pour Claude » ou la « Habanerando » et bien sûr, des chefs-d’œuvre d’Astor Piazzola.

 

5

        

      Richard Galliano enchante, au sens propre du terme. Avec son accordéon, son bandonéon, ses compositions, son génie musical mais aussi son sourire et sa simplicité.  

 6 

           Après le concert, je cours acheter un CD pour le lui faire dédicacer, je piaffe d’impatience dans la file massée devant le stand de vente de crainte que l’artiste ne s’envole, j’avais envisagé d’en faire dédicacer un second pour Monsieur Hagop, mon vénéré professeur, le plus grand accordéoniste d’Istanbul mais le temps presse, les vendeuses semblent débordées, je n’ai le temps d’en acheter qu’un seul, je cours de nouveau et ouf, Richard Galliano est encore près de la fontaine de Saint-Jeannet. J’aimerais bien lui exprimer mon admiration et lui parler aussi du magnifique livre sur Piazzola auquel il a participé mais j’écris finalement plus facilement que je ne parle, j’aimerais bien aussi me faire prendre en photo à ses côtés mais je n’ose pas le lui demander…

        Enfin, j’ai mon beau CD rouge dédicacé « Pour Gisèle », qui occupera une place d’honneur dans mon « coin musique » … 

  

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 17:16

 

Dimanche 19 juin 2011 a eu lieu à Istanbul, Gezi Park à Taksim, un concert de chansons françaises organisé par Lilakedi Event et donné par trois amateurs :

 

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Florence Demirkan : Chant.

           Professeur de Lettres au Lycée Pierre Loti d’Istanbul, Florence est passionnée de musique, de chant lyrique et de chansons de variété.

            En 2004, elle a participé en tant que chanteuse à la pièce de théâtre musical Les Confessions d’une guinguette, mise en scène par Ayche Garcin.

           Elle a chanté une quinzaine de chansons, accompagnée à la guitare par Erol Köseoglu et à l’accordéon par Gisèle Durero-Köseoglu.

 

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Erol Köseoglu : Chant et guitare.

Etudiant à l’Université de Galatasaray, Erol, 20 ans,  est un passionné de musique ; il compose depuis 2006. En 2009, il a réalisé les arrangements des morceaux de la pièce L’Epopée d’Ali de Kechan, mise en scène  par François Baril avec la troupe du Lycée Pierre Loti et a participé au spectacle comme batteur et guitariste. En mai 2011, il a été classé 5ème au concours de musique Castarprod. Il vient de composer la musique de la pièce de théâtre musical Janus (auteur Gisèle Durero-Köseoglu) qui va être éditée (avec le CD) à Istanbul à l’automne 2011.

Il a chanté six chansons, dont trois de sa composition.

 

juin-2011 0007-copie-1

 

 

Gisèle Durero-Köseoglu : accordéon.

          Auteur de ce blog… Professeur de Lettres au Lycée Pierre Loti d’Istanbul et écrivain, j’ai aussi la passion de l’accordéon mais je ne suis qu’un « accordéoniste amateur… »...

         J'ai participé en tant qu’accordéoniste à deux pièces de théâtre musical : Les Confessions d’une ginguette, 2004 (mise en scène de Ayche Garcin) et L’Epopée d’Ali de Kechan, 2009 (mise en scène de François Baril).

 

18-06-2011.JPG

 

Fransizca Şarkılar (amatör), Pazar 19 Haziran, saat 21’de, Taksim, Gezi Park : 

Florence demirkan : şarkici

Erol Köseoglu : şarkıcı (ve gitar)

Gisèle Durero-Köseoglu : akordeon

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 22:00

 

          Ce fut une merveilleuse aventure : participer à la pièce de théâtre musical montée à Istanbul en 2009 par François Baril avec la troupe du Lycée Pierre Loti. Notre metteur en scène avait choisi une célèbre pièce musicale turque traduite en français, l’Epopée d’Ali de Kechan.

 Affiche

 

          La troupe des acteurs était constituée ; il ne restait plus qu’à trouver les musiciens. Aussi François Baril décide-t-il de faire appel à quelques professeurs du lycée passionnés de musique, amateurs ou « pro » mais tous volontaires enthousiastes pour se lancer dans cette formidable expérience.   

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           Notre groupe en studio : De gauche à droite : Gisèle Durero-Köseoglu (moi-même, accordéon) ; François Baril, metteur en scène ; Daniel Chauchat, basse ; Erol Köseoglu, guitare électrique et batterie ; Frédéric Boerkmann, clavier ; José Blasco, guitare électrique ; Sebnem Poryali, flûte.

 

           Quant aux arrangements destinés à adapter en rock ou funk les morceaux de musique turque, ils sont réalisés par Erol Köseoglu, mon fils cadet, que François Baril nomme sur-le-champ "chef d'orchestre".

  

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           Nous répétons tous ensemble d’octobre à mai, le lundi soir de 19h à 22h. Trois d’entre nous sont des « pros » par leur niveau (José et Sebnem) ou « presque pro » ( Erol) mais les trois autres, dont je fais partie, des amateurs.

Que d’heures de travail, d’un lundi à l’autre, pour arriver à préparer les morceaux ! Répéter et répéter encore des musiques parfois difficiles car le lundi, il faudra jouer « en groupe » et pour un amateur, cela implique de connaître les partitions par cœur, sinon, c’est « la purée » ... (Et puis, Erol nous a concocté de ces partitions pleines de dièses… Pour moi, les basses les plus malaisées de l’accordéon, j’en ai des sueurs froides, est-ce que mes doigts parviendront à voler sans encombre, le jour de la représentation, avec le stress, du « la dièse » au « la naturel » ? Sans parler de certains rythmes « alla turca » qu’il a conservés, du genre 6/8 ? Gloups ! Komen ke sa se jou se truc ? Quand on a des oreilles formées jadis au piano avec les exercices de Magdalena Bach ou les valses de Chopin...)

          La satisfaction alterne avec le découragement mais nous savons que nous avons un défi à relever, il faut y arriver, nous y arriverons. Erol-Gisele-musique.JPG

 

          Je savoure cette chance unique qui m’est offerte de pouvoir jouer dans un groupe avec un de mes fils…

            La pièce est représentée la première fois en mai 2009 au théâtre Semaver de Kocamustafapasa à Istanbul puis dans la cour du lycée Pierre Loti pour le festival de l’école.

            Les six musiciens de notre orchestre en « gitans des banlieues d’Istanbul », en mai 2009

         

             Au mois de novembre 2009, le stress monte : la troupe va jouer trois représentations de l'Epopée d'Ali de Kechan à Paris pour la Saison de la Turquie.

             Dernière répétition avant la représentation : concentration maximale

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                                                                                         Sebnem et moi...        

 

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                                                                                Daniel, José et Frédéric...

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                                                                                             Erol

  

         Bon, le défi a été relevé… 

         Et c’est déjà la dernière représentation… 

 final

 

           Les acteurs vont poursuivre leur chemin et enchaîner sur nouvelle pièce, qui ne sera pas musicale, cette fois ; les musiciens « pro » ont leurs activités ; quant aux musiciens amateurs, nous nous sentons nostalgiques, « dans le vide ».

          Vivement qu’un autre projet se présente pour qu’on puisse à nouveau « faire de la musique » !!!

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 16:15

 

Au détour de tes rues, Rome

Pianote un accordéon


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Au souffle de Poséidon

Pégase danse dans les flonflons

 

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La Vierge bleue au carrefour

 

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Parle d’amour aux passants

Tes anges jouent au firmament

 

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Tes murs se costument en glycine

 

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Ta foi est citadine

 

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Les trilles habillent ton décorum

Tes médaillons en illusion d’électrum

 

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Tes chérubins de pacotille

 

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Tes vierges chapeautées de mantilles d'antan

 

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Tu es si belle Rome avec ta louve tes souvenirs et ton printemps   

 

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Que ton orphéon est devenu accordéon

 

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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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