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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 14:12

C’était un des plus jolis « yali » (maison en bois les pieds dans l’eau) du Bosphore, le « yali du médecin » (Hekim basi Sali Efendi), où habita jadis Sali Efendi, qui fut  le docteur de trois sultans successifs et aussi un professeur de botanique. 

Ma photo personnelle du yali en bon état, il y a quatre ans

Ma photo personnelle du yali en bon état, il y a quatre ans

Or hier, un cargo de 225 mètres dont le gouvernail s’était coincé l’a heurté de plein fouet et transformé en tas de ruines.

Voilà la vidéo de cet incroyable accident sur youtube

Photo du journal Sozcu

Photo du journal Sozcu

Photo du journal Milliyet

Photo du journal Milliyet

Photo du site NTV

Photo du site NTV

Par chance, le « yali » était vide, n’étant plus habité actuellement et ne servant que pour des cérémonies de mariage ou des tournages de films.

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un drame de ce genre se produit sur le Bosphore.

Les habitués de mon blog se souviennent peut-être qu’un fait-divers analogue s’était produit le 15 août 2015, endommageant le yali d’Ethem Pertev, autre merveille des rives du Bosphore :

Photo du site Aydinlik

Photo du site Aydinlik

Ce spectaculaire accident apporte de l’eau au moulin des partisans de la création d’un « second Bosphore » appelé « Canal Istanbul », dont le tracé a été publié en janvier 2018 et dont la construction est programmée avant 2023.

carte donnée par NTV en janvier 2018

carte donnée par NTV en janvier 2018

Le Bosphore, reliant la Mer Noire à la mer de Marmara,  est le quatrième bras de mer le plus fréquenté au monde ; souhaitons que les 366 « yali » historiques qui restent, symboles du passé d’Istanbul,  puissent survivre à ce trafic maritime hors du commun…  

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11 août 2015 2 11 /08 /août /2015 22:40

Voie navigable internationale, le Bosphore, long de 32 kilomètres, permet le passage des navires marchands mais cela n’est pas sans risque. Si l’histoire du détroit est fertile en récits de collisions, d’explosions, de naufrages ou d’échouements, le plus insolite de ces accidents est sans doute  le heurt d’un yali par un cargo ou un tanker.

Le mois de juillet a été témoin d’un de ces tristes accidents : un cargo de 106 mètres, le Majed and Randy,  dont le gouvernail s’était coincé, a percuté  à Kanlica le merveilleux yali d’Ethem Pertev, un des plus beaux du Bosphore, construit en 1860 pour une des favorites du sultan Abdulmecit, détruisant tout le coin de l’étage.

Photo du journal Milliyet

Photo du journal Milliyet

Istanbul, Bosphore : un cargo dans le yali !

Deux ans auparavant, en 2013, un tanker de 243 mètres appelé « Aral Sea » était venu s’échouer, son gouvernail bloqué, sur le rivage de Sariyer.

Photo du journal Sabah

Photo du journal Sabah

En 2009, c’est un cargo de 100 mètres nommé « Ilke Mete » qui a heurté le rivage de Anadolu Hisar.

Istanbul, Bosphore : un cargo dans le yali !
Istanbul, Bosphore : un cargo dans le yali !

En 2008, à Sariyer, un cargo est entré dans le jardin d’enfants, heureusement vide grâce à l’heure matinale, causant une vague telle que trois yalis ont été inondés.

Istanbul, Bosphore : un cargo dans le yali !

La même année, un cargo a heurté, à Yenikoy, le fameux yali de Sait Halim Pacha…

Istanbul, Bosphore : un cargo dans le yali !

Aristophane ne disait-il pas déjà : « Il faut être rameur avant de tenir le gouvernail, avoir gardé la proue et observé les vents avant de gouverner soi-même le navire… »

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 21:20

C’est en ce début d’octobre 2014 que j’ai eu l’honneur de faire plusieurs interventions en tant qu’écrivaine, dans un voyage littéraire à Istanbul.

Voyage littéraire à Istanbul

C’est la troisième fois que je participe à un voyage littéraire : la première fois, c’était avec Laurent Bignolas, pour Thalassa, en 2013, sur le thème, « Les yalis du Bosphore dans la littérature »

Voyage littéraire à Istanbul

La seconde, fois, avec Stéphane Thébaut, pour la Maison France 5, « Les yalis du Bosphore »...

Et la troisième, cette semaine, avec un sympathique groupe de passionnés de littérature venus de Belgique, avec les Agences Tellus de Bruxelles et Consept Turizm d'Istanbul.

(Pour des raisons de "droit à l'image", j'ai préféré masquer le visage des quatorze participants...)

 

Voyage littéraire à Istanbul

Première intervention : conférence sur « Istanbul dans la littérature » et dédicace de mon livre Mes Istamboulines.

Voyage littéraire à Istanbul

Seconde intervention : conférence sur plusieurs sujets littéraires en rapport avec la ville d’Istanbul et lecture d’extraits de textes.

Voyage littéraire à Istanbul

Troisième intervention : croisière sur le Bosphore, pour « Les yalis du Bosphore dans la littérature... »

Le fameux yali des Ostrorog...

Le fameux yali des Ostrorog...

Le célèbre yali de Mehmet Emin Pacha le Chypriote...

Le célèbre yali de Mehmet Emin Pacha le Chypriote...

Voyage littéraire à Istanbul

Quatrième intervention : « Pierre Loti à istanbul ».

Voyage littéraire à Istanbul
Voyage littéraire à Istanbul

Ce fut un petit voyage passionnant pour moi et j’espère que ceux et celles que j’ai rencontrés auront eu autant de plaisir à m'écouter, que j’en éprouvé à leur faire partager ma passion de la littérature et d’Istanbul…

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 18:56

Le ciel était gris et le Bosphore houleux, jeudi 9 mai, pour le tournage de deux des reportages de « La Maison France 5 », à Istanbul. Durant 4 semaines, au mois de juin, la célèbre émission diffusera, en effet, plusieurs documentaires consacrés à notre belle cité à cheval entre l’Europe et l’Asie.

Istanbul : sur le Bosphore avec  « La Maison France 5 »

C’est à 9h30 que j’ai retrouvé la sympathique équipe de télévision pour partir sur le Bosphore filmer les yalis.

Stéphane Thébaut, le présentateur, résistant au « poyraz », le vent qui souffle du Nord, et au tangage,  entame l’émission.

Stéphane Thébaut, le présentateur, résistant au « poyraz », le vent qui souffle du Nord, et au tangage, entame l’émission.

Le yali du pacha Sadullah

Le yali du pacha Sadullah

Le grandiose palais de Beylerbeyi, sur la rive asiatique, où le sultan Abdulaziz reçut l’impératrice Eugénie.

Istanbul : sur le Bosphore avec  « La Maison France 5 »
Le yali de Edip Efendi

Le yali de Edip Efendi

Istanbul : sur le Bosphore avec  « La Maison France 5 »

Patrice Aroun, le producteur, prend des notes.

Le yali de Nuri Bey, aujourd’hui propriété de la famille Koç.

Le yali de Nuri Bey, aujourd’hui propriété de la famille Koç.

Le yali aux magnolias

Le yali aux magnolias

Stéphane Thébaut et moi

Stéphane Thébaut et moi

Istanbul : sur le Bosphore avec  « La Maison France 5 »

L’après-midi, nous quittons le Bosphore pour aller visiter le quartier des brocanteurs et antiquaires à Çukurcuma. Tout d'abord, nous descendons la Rue française, qui doit en partie son nom au fait que de nombreux commerçants du XIXe aient été des Français, qu'une partie des maisons y ait été construite par le Français Marius Michel, devenu Michel Pacha, celui qui édifia les phares de l'Empire ottoman et que le peintre Albert Mille y ait vécu.

Et aussi que les réverbères actuels soient venus tout droit de Paris.

Le magasin Alaturka, évoquant une caverne d'Ali Baba.

Le magasin Alaturka, évoquant une caverne d'Ali Baba.

Est-ce le buste d'un pacha qui vivait dans un des yalis que nous avons vus ce matin ?

Est-ce le buste d'un pacha qui vivait dans un des yalis que nous avons vus ce matin ?

Les immeubles anciens de Çukurcuma, avec les encorbellements des façades.

Les immeubles anciens de Çukurcuma, avec les encorbellements des façades.

Une photo souvenir à la fin de la visite.

Une photo souvenir à la fin de la visite.

Bon voyage et à bientôt à toute l’équipe de "La Maison France 5".

Diffusion le 4 juin à 20h30 et le 8 juin à 11h10.

En vente sur Amazon.f, gitakitap.com, Ataturquie

En vente sur Amazon.f, gitakitap.com, Ataturquie

Il semblerait que le passage à la nouvelle version d’over-blog ait fait disparaître la liste de mes abonnés . si vous souhaitez recevoir la nouvelle de mes articles, abonnez-vous de nouveau, svp.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 17:45

Votre périple commence avec la Tour de Léandre, tour des légendes, pourrait-on dire...

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Le port de Karaköy : c’est là qu’accostent les paquebots, là aussi que vous pourrez rêver devant les nefs en partance vers Odessa. 

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Le charmant village d’Arnavutköy (Europe) ou « village des Albanais »...

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Le lycée militaire de Vaniköy, fondé au XIXe siècle.

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Mais vous retraversez alors pour repasser sur la rive européenne et contempler  la forteresse de Rumeli Hisari.  

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Vous approchez du Pont de Mehmet le Conquérant et découvrez le « yali hanté », rouge brique, de Rumeli Hisari.  

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 Et le yali du Pacha Zeki, un des plus fameux du Bosphore...   

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Puis, vous repartez sur la côte asiatique, ce qui vous permettra de passer devant le yali blanc du marquis français Necip.  

 

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Voilà le petit palais de Göksu, en style rococo...

 

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  Vous vous arrêtez alors pour boire un thé dans le romanesque village d’Anadolu Hisari, aux Eaux-Douces d’Asie.  

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  Vos réembarquez pour l’Europe,  passez Yeniköy et ses luxueux yalis.  

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  A Tarabya, vous découvrez un des yalis de la résidence d'été des ambassadeurs de France ( le grand yali a brûlé en 1913).

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Et vous voilà à Büyükdere... 

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 Après, les somptueuses demeures laissent peu à peu la place à de typiques ports de pêche, comme celui de Sariyer… 

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Avec ses yalis délabrés...

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  Vous vous retournez et comprenez que vous êtes maintenant très loin d'Istanbul...

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Un chalutier vous dépasse...

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Apparaît le hameau de pêcheurs d'Anadolu Kavak, surmonté par la forteresse de Yoros...

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 Les pêcheurs tirent leurs filets…

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  La sauvage beauté des rives vous envoûte.

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 Les chalutiers se multiplient...

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La mer Noire est devant vous…

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Un roman dont une partie se passe dans un yali du Bosphore :

L'Homme qui assassina, de Claude Farrrère (vient de paraître en Turquie, disponible sur Amazon.fr, fin avril ).

 

Gisèle Durero- Koseoglu présente un roman turc de Claude Farrère, L'Homme qui assassina (roman et analyse)

 

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Les droits de ces textes de mon blog sont réservés. Si vous souhaitez les utiliser, je vous demande de bien vouloir citer mon nom ; en effet, ces derniers temps, plusieurs sites Internet se sont approprié certains de mes textes et de plus, les utilisent en précisant qu’ils sont soumis à copyright comme s’ils en étaient les auteurs !

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 23:00

Une sortie dans le Bosphore avec l’équipe de THALASSA, qui m’a fait l’honneur de m’inviter pour l’émission du vendredi 29 mars 2013, sur FR3 (rediffusion en avril sur TV5 Monde), consacrée à Istanbul, m’a donné l’occasion de parler des YALİS, ces demeures de rêve qui ont inspiré des générations d’écrivains.

 

Cet article est aujourd'hui en ligne dans Le Petit Journal d'Istanbul link

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Le départ en bateau avec la sympathique équipe de THALASSA ( à gauche, les cameramans, au centre, Laurent Bignolas, puis Lise Blanchet, moi-même et Senel Bastion). 

 

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J’avais déjà consacré un article aux yalis : Au fil des vagues du Bosphore, les yalis : http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/article-au-fil-des-vagues-du-bosphore-les-yali-81010963.html

  

"Yali" signifie “les pieds dans l’eau”. Le mot désigna donc ces merveilleux manoirs de bois construits sur les rives du Bosphore à partir du XVIIe siècle, où les riches Stambouliotes partaient en villégiature à la belle saison.    

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 Jadis, faute de route carrossable sur les rives, on ne pouvait y accéder qu’en caïque ou, à partir de 1851, en bateau à vapeur.

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Avec Laurent Bignolas

 Je vous présenterai ici ceux des yalis méritant l’épithète de « lieux de littérature », parce qu'ils ont un lien avec lalittérature française  :

  

Le fameux Yali des Ostrorog

  

 

Ce yali a en effet joué un grand rôle dans les œuvres de Pierre Loti et de Claude Farrère.   

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Le Yalı de Mehmet Emin Pacha  le Chypriote

 

 

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Le yali du Marquis Necip

 

  

 

 

 

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Anadolu Hisarı et les Eaux Douces d’Asie

 

Les Eaux Douces d’Asie étaient un des lieux de promenade des Stambouliotes. On dit que lorsque son navire était ancré à Tarabya, Pierre Loti venait se promener sur la rivière. Dans le roman de Claude Farrère l’Homme qui assassina, c’est là que le héros croise pour la première fois, en caïque, la femme qu’il va aimer.  

 

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 Si vous êtes féru de Voyages en Orient, et en particulier des récits consacrés à Istanbul, ce lieu, vous le connaissez déjà. C’est là que, durant tout le XIXe siècle  et au début du XXe, les belles dames venaient effectuer des tours en caïque pour se faire admirer par les messieurs et les observer en catimini. On dit même que la liberté des Eaux-Douces permettait à ces coquines de petites ruses : faire semblant que le voile de mousseline dissimulant le bas de leur visage s’était décroché et ainsi, permettre à celui qu’elles avaient remarqué dans son embarcation de détailler leurs traits !

 

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Un roman à suspense dont de nombreux passages se passent dans un "yali"

 

Si vous souhaitez vous plonger dans l’ambiance romanesque et un peu surannée des « yalis » de légende, pourquoi ne pas lire le beau roman de Claude Farrère, L’Homme qui assassina ? La réédition, effectuée par mon fils aîné, Aksel Köseoglu, qui a patiemment mis le texte sur ordinateur et par moi-même, qui en ai rédigé une analyse littéraire, a demandé plus d'un an de travail ; le livre va paraître entre le 20 et le 30 mars, en français et en turc,  aux Editions franco-turques GiTa d’Istanbul, sous le titre :  Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère, L’Homme qui assassina (roman et analyse).

 

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 Présentation du roman :

 

L’Homme qui assassina, chef-d’œuvre "turc" de Claude Farrère, publié en 1907, est un roman de l’ombre et de l’errance.

Monde baroque et mystérieux, qui ensorcelle sur-le-champ Renaud de Sévigné et va définitivement bouleverser sa vie. Jusqu’où cet attaché militaire près l’Ambassade de France en Turquie va-t-il s’égarer, en compagnie de l’envoûtante Lady Falkland, dans la magie du vieux Stamboul ?

Le livre, entremêlant histoire d’amour, roman d’espionnage, intrigue policière et récit exotique, met en scène un univers romanesque inquiétant, évoqué avec passion par Claude Farrère, celui de la ville d’Istanbul dans les derniers fastes de l’Empire ottoman …

 

Conférence de Gisèle Durero-Köseoglu
 

Jeudi 21 mars, 18h, Association culturelle Turquie-France, IFEA, Nur-i Ziya Sokak, 10, Beyoğlu : « Ecrire sur Istanbul. Le sujet de mes livres. La ville chez les écrivains français. De quelle façon mes livres peuvent-ils se rattacher à une tradition littéraire d’écrits sur Istanbul ? » gisele carte

 

 

 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 22:00

        Il paraît qu’aujourd’hui,  c’était un “jour à pélamide”...

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         N’oublions pas qu’il y a très longtemps, les pélamides ou bonites à dos rayé, étaient si abondantes dans les eaux du Bosphore que les Byzantins avaient fait de ce poisson un des symboles de Constantinople et en ornaient certaines de leurs monnaies.

        Voilà donc nos pêcheurs émérites décidés à se procurer le repas du soir, en dépit du trafic intense du samedi sur le Bosphore.  

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On embarque donc sur le bateau de notre ami Burak.

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Burak, capitaine du bateau…

Tadji s’affaire à dérouler les immenses lignes préparer les lignes servant à la pêche à la traîne.

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  Tadji avec  ses lignes et à gauche, Chara.

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Les lignes pour la pélamide

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Comme je ne pêche pas, on me laisse le gouvernail.  Mais je ne suis pas très rassurée à cause des cargos…

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  Ou des bolides dont les vagues vont nous faire tanguer violemment...

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J’apprends quand même que pour traquer la pélamide, il faut avancer en zigzag sur le  Bosphore.  Mais au bout d’une heure de patience, de pélamide,  point !  

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Le moment est donc venu de ré-enrouler les lignes vides...

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 Cependant, les pêcheurs ne s’avouent pas vaincus. Et ils décident d'attraper des  « istavrit » (en turc) c'est-à-dire le chinchard ou saurel et des sardines. Et voilà que la pêche devient miraculeuse ! A peine la ligne est-elle au fond (25 mètres à cet endroit) que le fil frétille et qu’on peut remonter 5 ou 6 poissons. Tout le monde est heureux !

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Chara…

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Sasun, le fils de Chara…

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Burak…

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Tadji…

Finalement, je me suis laissé convaincre de pêcher aussi, pour la première fois de ma vie. Oh la la ! J’ai réussi, mes premiers poissons !

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C’est aussi la première fois de ma vie que je tiens à la main un poisson vivant ! 

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                   Une sardine : mes doigts sont couverts d'écailles brillantes irisées comme des paillettes.

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Bon, pas de problème pour le repas du soir… Ah, le Bosphore

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 21:10

 

Une petite croisière sur le Bosphore (aujourd’hui, je m’attarderai sur la rive européenne) offre l’occasion aux amateurs d’architecture d’admirer les légendaires Yali ou “maison en bois les pieds dans l’eau”.

Avant de commencer à faire votre valise pour venir en habiter un, sachez quand même que le prix d’achat d’un de ces palais varie entre 5 et 40 millions de dollars, voire plus, 150 millions de dollars…  Quant au loyer, comptez entre 8000 et 40000 dollars mensuels…

Bon, les choses sérieuses ayant été dites...

Ajout de mai 2015 : certaines personnes écrivant sur Istanbul en France ayant un peu trop utilisé mes textes, je me suis vu dans l'obligation de réduire mes explications... 

Arrivée au village de Bebek...

 

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  La rade de Bebek

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La maison perchée du grand poète Tevfik Fikret (au milieu)

 

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Le phare et la forteresse de Rumeli Hisari

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L’édifice délabré du yali du Pacha Zeki...



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Le yalı du Pacha Ahmed Afif...

 

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  A droite, le yali de Selaheddin Adil Pacha à Yenikoy

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Le yali du prince impérial Burhaneddin à Yenikoy. On dit qu'il est actuellement en vente à cent millions de dollars.



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Les yalı Karatodori, Beyazciyan et Gazioglu à Yenikoy

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Le yali de Said Halim Pacha, aujourd'hui converti en restaurant de grand luxe, à Yenikoy

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A Yenikoy...

 

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                 A Tarabya...

 

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             La résidence d'été des ambassadeurs d'Allemagne à Tarabya

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            Dans le port de Tarabya...

 

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        A la sortie de Tarabya, vers Kefelikoy...

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                Dans cet article, j'ai laissé aux yali leur nom d'origine, historique, celui de la personne qui les fit jadis construire ; aujourd'hui, nombre d'entre eux ont été "débaptisés" par leur nouveau proprétaire...

 

 

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 23:00

 

Tamaris, le petit Bosphore de Michel Pacha...(1)

 

 

Marius Michel, capitaine au long cours sur les paquebots-poste reliant Marseille au Proche-Orient, est nommé à trente-six ans Directeur des Phares et Balises de l’Empire ottoman. Sa mission : parsemer de phares les rives de la Mer Noire, de la Marmara, de la Méditerranée et de l’Egée puis construire plus tard le port de Galata. La fortune colossale qu’il édifie à Istanbul lui permettra dans sa vieillesse de réaliser son rêve : reconstituer un « Petit Bosphore » dans la baie de Tamaris, au sud de la France...

 

 

Marius Michel contemplait les eaux sombres, le gris et le bleu tournoyaient sous la crête blanche des vagues façonnées par le vent. Son yacht approchait de Tamaris et il allait enfin retrouver son château (…)

Marius Michel se souvint tout  coup de sa luxueuse demeure de Constantinople, dans le quartier européen de Çukurcuma. Parfois, il s’en allait à pied, incognito, aux Petits Champs, pour  prendre le tramway à chevaux.

 

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Il aimait à observer les dames turques, dans leurs manteaux de soie multicolores, la bouche dissimulée sous une voilette de mousseline transparente ou les Grecques aux extravagants chapeaux confectionnés par des modistes aux surnoms parisiens.

 

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Puis, il se rendait sur la place de Beyazid, chez le célèbre photographe Nicolas Andriomeno et se faisait photographier en costume ottoman.

 

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  Mais tout cela était si loin tout à coup, tant d’années avaient passé… Il se remémora soudain l’allumage des phares du Bosphore.

 

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Le premier contrat signé entre la France et la Sublime Porte prévoyait trente-six phares. Une année plus tard, une vingtaine avaient déjà été crées ou restaurés (…)

A cet instant, la nostalgie le saisit quand remonta le souvenir magique des nuits de Constantinople. Les Turcs aimaient organiser ce qu’ils nommaient les « Fêtes du clair de lune. » Les soirs d’été où la lune inondait de sa lumière les eaux du Bosphore, des centaines de caïques voguaient nonchalamment autour de barques où des orchestres rivalisaient de concerts de musique. Les échos des mélodies se mêlaient au froufroutement des bateaux sur les flots.

 

 michel pacha 004      Les Stambouliotes raffolaient des promenades en caïque, on n’y pratiquait pas la séparation des sexes, c’était l’occasion pour les hommes de tenter d’apercevoir un visage et pour les femmes de découvrir le leur en feignant une chute accidentelle de leur voile. Parfois s’offrait au regard des curieux le caïque impérial, long d’environ trente-cinq mètres, un aigle d’or posé sur la proue, actionné par une trentaine de rameurs ; tous les Stambouliotes espéraient apercevoir le Padichah, assis dans son kiosque doublé de soie et rebrodé de pierreries, ou les princes impériaux, reconnaissables au velours bleu de leur embarcation. D’autres soirs, les promeneurs se rendaient en calèche sur la colline de Mirhabad, au-dessus de la baie de Kanlica, réputée pour être le promontoire d’Istanbul offrant le plus beau spectacle lunaire sur les eaux.

 

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Quand on passait à l’obscur, les palais et les yalis des dignitaires étaient ornés de chandelles brûlant dans des coquilles de moules flottant sur les eaux et on tirait des feux d’artifice dans les anses du détroit. Avec le recul du temps, la féerie des jeux de lumière nocturnes de Constantinople émergeait comme un de ses plus enchanteurs souvenirs.

 

A suivre...

 

L'incroyable destin de Michel Pacha fait l'objet d'un des quatre chapitres du roman Secrets d'Istanbul, Editions GiTa Yayinlari, 2009, en vente en France sur Amazon.fr link Ataturquie.fr link, en Turquie dans toutes les librairies et sur gitayayinlari.com.link

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  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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