Ma dernière journée de vacances… Alors, pourquoi ne pas renouer avec les ancestrales traditions stambouliotes pour se rendre dans un lieu légendaire :
La rivière de Göksu, à Anadolu Hisar, surnommée par les Européens les « Eaux-Douces d’Asie ».
Si vous êtes féru de Voyages en Orient, et en particulier des récits consacrés à Istanbul, ce lieu, vous le connaissez déjà. C’est là que durant le XIXe et au début du XXe siècle, les belles dames venaient effectuer des tours en caïque pour se faire admirer par les messieurs et les observer en catimini. On dit même que la liberté des Eaux-Douces permettait à ces coquines de petites ruses : faire semblant que le voile de mousseline dissimulant le bas de leur visage s’était décroché et offrir ainsi à celui qu’elles avaient remarqué dans son embarcation l'occasion de détailler leurs traits !
Célèbre tableau de Fausto Zonaro représentant la promenade aux Eaux-Douces d’Asie
On est bien loin de tous ces clichés orientalistes. Quoi qu’il en soit, aller boire un pot à Göksu est encore un immense plaisir.
Göksu est une sorte de bras de mer bordé de « yali ».
Côté mer, des bateaux de pêcheurs et de petits restaurants où déguster du poisson….
Tiens, une mariée part se faire photographişer en barque ...
Côté terre, des cafés pour se désaltérer au bord de l’eau…
La rivière de Göksu traverse le beau village de Anadolu Hisar, dont le nom signifie « forteresse d’Anatolie ».
la citadelle fait pendant à celle de Roumélie ou Rumeli Hisari, située en face, sur la côte européenne.
Les vieux « yali » se dressent sur la rive pour faire rêver les romantiques comme moi. Quelles anecdotes pourraient-ils nous raconter ?
J’aime particulièrement le petit bleu, dissimilé dans les feuillages…
Quand on se nomme « yali », il faut posséder une boîte à lettres originale, non ?
Carte postale de 1902 représentant l'arrivée aux Eaux-Douces :
Les Eaux-Douces de nuit vers 1900
(Photographies de cet article : Taceddin Köseoğlu)
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