Je dois avouer que j’en suis fière. Car cela fait toujours plaisir à un écrivain de voir reconnaître son travail. Fière de quoi ? D’apprendre que des universitaires ont fait de ma Trilogie d’Istanbul un de leurs sujets d’étude.
En effet, cette semaine, je découvre avec plaisir dans la revue Synergies, émanant du Gerflint ( Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale ), une étude intitulée Représentations de l’Autre dans le conte moderne de Gisèle : Fenêtres d’Istanbul et réalisée par les professeurs Emine Bogenç Demirel, de l’Université technique de Yıldız et Arzu Kunt, de l’Université d’Istanbul.
La lecture de ce texte m’a passionnée. J’y ai découvert des aspects de ce livre dont je n’avais pas conscience.
Cela me rappelle une question que me posent souvent mes élèves :
Est-ce que l’auteur a pensé à tout cela en écrivant ?
RAPPEL SUR LA TRILOGIE D'ISTANBUL
La Trilogie d’Istanbul (Editions GiTa Yayinlari, Istanbul), est une somme romanesque se déroulant à Istanbul entre 1985 et 2009. Elle est composée de : Fenêtres d’Istanbul (2003, réédition 2006), Grimoire d’Istanbul (2006) et Secrets d’Istanbul (2009).
Le fil conducteur des trois tomes de la Trilogie d’Istanbul est le personnage nocturne du Tambour du Ramadan ; dans Fenêtres d’Istanbul, il marche seul dans la nuit au fil des rues et tombe amoureux d’une fille à sa fenêtre, Lune-de-Tulle ; il devient chauffeur d’un antiquaire dans Grimoire d’Istanbul et brocanteur dans Secrets d’Istanbul…
Une autre analyse, portant sur les trois tomes de La Trilogie d'Istanbul, avait été présentée en turc au Symposium de littérature de l’Université de Beykent au printemps 2010, par Şenay Ulucan, de l’Université de Dicle à Diyarbekir : La multiplicité des cultures dans La Trilogie d’Istanbul.
Au printemps 2010, je participe au Symposium de littérature de l’Université de Beykent pour parler de Marc Hélys lorsque je découvre que la jeune femme venue de l’université de Dicle va faire une conférence sur La Trilogie d’Istanbul ! Un grand moment d'émotion ! Que va-t-elle donc dire sur mes trois volumes ? Je me souviens de mon bonheur à la fin de son intervention. Le message de fraternité et tolérance dont j'avais fait ma ligne de conduite dans les trois romans avait constitué le point central de son étude.
En fin de compte, merci à ces personnes qui ont consacré du temps à mes livres et finalement, les connaissent maintenant mieux que moi !
L’auteur écrit puis il jette sa bouteille à la mer. Chaque lecteur réinvente son propre livre ; ce sont ces multiples métamorphoses qui font du livre ce qu’il est.
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