Ce n’est pas étonnant que la ville soit si jolie puisque c’est dans cette région que vécut le mythique roi phrygien Midas, qui changeait en or tout ce qu’il touchait. Dès l’arrivée, vous serez séduit par l’extraordinaire verdure qui orne toute la ville, avec des massifs d’arbres et des jardins fleuris s’épanouissant jusqu’à la périphérie.
La ville d’Eskisehir a été construite sur un site unique, autour de la rivière Porsuk, si bien elle s’orne de canaux sur lesquels évoluent bateaux et gondoles. Les branches qui se penchent sur l’eau, les rives bordées de cafés, les ponts ouvragés et ornés de lampadaires rappellent un peu l’atmosphère de Baden-Baden mais en plus contemporaine.
D’ambiance jeune et très moderne, Eskisehir est une ville où visiblement, il fait bon vivre, où les familles se promènent à pied ou à bicyclette les soirs d’été sous les ombrages, où des groupes d’étudiants (car la ville comporte deux universités) font leurs devoirs, attablés aux cafés sur l’eau.
Le plus extraordinaire dans cette cité qui abrite aussi la tombe du grand poète turc Yunus Emre, est la présence d’une multitude de statues.
Notons que le maire de la ville, Yılmaz Büyükerşen, professeur et recteur d’université, visiblement passionné d’arts plastiques, y a créé, en 2013, le premier Musée de cire de la Turquie. La ville a adopté une politique culturelle qui la range dans cités-phares du pays, avec de nombreux musées, comme le Musée des œuvres en bois, le Musée de l’Ecume de Mer, le parc à thème de Sazova, le Parc de la Ville, avec une plage artificielle.
Quant aux anciennes maisons d’Odunpazari, datant de l’époque ottomane, elles ont toutes été restaurées, ce qui permet au visiteur d’effectuer une dépaysante promenade dans le passé.
La gastronomie n’y est pas oubliée, car Eskisehir s’enrichit d’une riche gamme culinaire, avec ses célèbres boulettes Balaban (Balaban Koftesi), ses crêpes farcies (cigborek), sa viande en papillote (Yufkali buryan), ses galettes au pavot (hashasli gozleme) et son célèbre dessert, le halva au citron (Met helva).
A quatre heures de voiture d’Istanbul (300 kilomètres), Eskisehir constitue une destination idéale pour un week-end très agréable.
Si vous aimez lire sur la Turquie, voilà mes livres :
La Trilogie d’Istanbul ( Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul) La Sultane Mahpéri, Sultane Gurdju Soleil du Lion, Mes Istamboulines, Janus Istanbul…
Et les rééditions que j’ai effectuées en collaboration avec mon fils Aksel Koseoglu, aux Editions GiTa d’Istanbul, d’anciens livres portant sur la ville d’Istanbul : Le Jardin fermé de Marc Hélys, L’Homme qui assassina, de Claude Farrère, Un Drame à Constantinople, de Leïla Hanoum, La Rive d’Asie, de Claude Anet.
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