C’est le 29 octobre 1783 que s’éteint Jean le Rond D’Alembert, un des phares du XVIII e siècle.
Mais qui était donc ce petit génie, trop souvent réduit à son « théorème » et sa « martingale », ou escamoté par les livres de littérature qui ne retiennent de lui que le Discours préliminaire de l’Encyclopédie ?
Un enfant trouvé
Fils adultérin que la belle et célèbre Claudine de Tencin a eu avec le chevalier Destouches, il est abandonné sur les marches de la chapelle Saint-Jean le Rond, d’où son nom…
Retrouvé par son père, qui assurera son éducation, il est confié à une mère adoptive, Madame Rousseau, chez laquelle il vivra presque toute sa vie.
La bosse des maths
Un de ses distractions consiste à rechercher les erreurs dans les livres de maths de son époque. C’est le sujet du premier travail qu’il présente à l’Académie des sciences l’année de ses 22 ans. Et il publie son Traité de Dynamique à 26 ans !
D’Alembert devient homme de lettres
Diderot le mobilise pour l’Encyclopédie, à laquelle il se consacre pendant cinq ans et dont il rédigera le Discours préliminaire. Mais en 1759, découragé par les persécutions, D’Alembert abandonne l’entreprise, au grand dam de Diderot.
Le grand amour avec Julie de Lespinasse
D’Alembert, qui fréquente les Salons, y rencontre en 1747, Julie de Lespinasse, célèbre salonnière, lectrice de Madame du Deffand et elle-même fille illégitime d’une grande dame. Le salon de Julie, crée en 1764 et immortalisé par le Rêve de d’Alembert, de Diderot, sera surnommé le « laboratoire de l’Encyclopédie ». Ce n’est cependant qu’en 1765 que D’Alembert a le courage de quitter Maman pour essayer de vivre avec Julie ! Mais l'égérie des philosophes va s’éprendre successivement de deux autres hommes, et, déçue, mourra à 43 ans en 1776.
Les œuvres littéraires de D’Alembert
Assez méconnues, la plupart des œuvres littéraires de D’Alembert sont tombées aux oubliettes et ne sont même pas rééditées ! Les amateurs pourront lire sur Internet son délicieux Dialogue entre Descartes et Christine de Suède aux Champs Élysées, écrit en 1787.
Ah ! Jean le Rond, aussi doué pour la littérature que pour les maths !
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