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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 11:00

La colline de la sultane Adilé, appelée aussi "Validebag" est le second espace vert de la rive asiatique d’Istanbul, classé comme site naturel depuis 1999, avec ses dix hectares plantés d’arbres séculaires.

Photo du site Agaclar.net, merci aux auteurs

Photo du site Agaclar.net, merci aux auteurs

Il y a deux cents ans, le sultan Selim III (1798-1807) y fit édifier pour sa mère, la sultane Mihrichah, un kiosque de campagne, qui fut plus tard offert par Abdulmecit à sa propre mère, Bezmialem. Cette dernière, important des milliers d'espèces venues de tout le pays et de l’étranger, convertit le parc en jardin botanique. Il échut ensuite en héritage à la famille Altunizade, qui y édifia le kiosque d’Ismail Zuhtu Pacha, qui l’offrit au sultan Abdulaziz. Enfin, ce dernier en fit cadeau à sa fille Adilé, pour laquelle l’architecte Nigogos Balyan construisit un merveilleux petit palais, aujourd’hui employé comme « maison des professeurs » (en Turquie, les professeurs ont des « maisons » dans lesquelles ils peuvent, à prix modestes, aller se restaurer ou demeurer quelques jours comme dans un hôtel ; certaines d’entre elles sont situées dans des édifices historiques).

Photo de Remzi Aydin sur le site Panoramio

Photo de Remzi Aydin sur le site Panoramio

Quelles sont donc les richesses de la colline de la sultane Adilé, un des poumons verts d’Istanbul ?

Environ sept mille arbres, dont des cèdres de l’Atlas et de l’Himalaya, toutes sortes de pins, des paulownias, des hêtres, des arbres fruitiers ; 117 espèces d’oiseaux venant y nicher, dont des rossignols ; des milliers de plantes et d’insectes.

Quel est le sujet de la colère des amoureux des arbres ?

Dryade, madame Thenadier, Deviant Art
Dryade, madame Thenadier, Deviant Art

La construction d’une mosquée et de parcs à voitures. La colline avait déjà fait en 2006, l’objet d’un projet d’aménagement qui, suscitant la colère des riverains, avait été abandonné. Puis, en, 2009, un parcours de course y a été aménagé, c’est là qu’a eu lieu le championnat de cross européen. Finalement a été crée la « Fondation des Volontaires de Validebag » pour protéger le site.

Photo du site Panoramio

Photo du site Panoramio

Depuis une semaine, suite à un début d’arrachage des arbres, les volontaires (accusés par leurs adversaires de s’opposer à la construction d’une mosquée mais affirmant qu’ils ne font que défendre la nature et les arbres) se mobilisent jour et nuit, dans le froid et la pluie, pour s’opposer aux bulldozers et occupent le site. De nombreux affrontements ont déjà eu lieu avec les forces de l’ordre. Les voitures placées en barrière pour empêcher le passage des bulldozers ont été enlevées par la fourrière.

Photo du journal Vatan du mardi 28 octobre

Photo du journal Vatan du mardi 28 octobre

Istanbul : Mobilisation des amoureux des arbres

Comment cette histoire se terminera-t-elle ? On sait, depuis les événements du Parc Gezi en juin 2013, qu’à Istanbul, le sujet de la coupe des arbres est particulièrement sensible. On sait aussi que la ville d’Istanbul sera candidate, en 2017, au titre de « capitale européenne verte ».

Souhaitons que tout finisse dans la concorde et la survie des arbres…

Istanbul : Mobilisation des amoureux des arbres

Aux dernières nouvelles, mardi 28 à 15 heures, les manifestants ont été repoussés par des balles en plastique et les bulldozers sont entrés sur le site...

Arbre qui pleure,  document Internet

Arbre qui pleure, document Internet

Magic the Gathering: Dryad Arbor by Cryptcrawler, Deviant Art

Magic the Gathering: Dryad Arbor by Cryptcrawler, Deviant Art

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 07:43

(Toutes les photographies de cet article sont copiées sur Internet, merci aux auteurs...)

La fameuse pharmacie Rebul, fondée par Jean-César Reboul, en 1895, sous le nom de “Grande Pharmacie parisienne”, doit quitter son emplacement historique de la rue d’Istiklal Cadessi, à Beyoglu, à cause du montant du loyer ( environ 19500 euros mensuels). Les amoureux du vieil Istanbul, une fois de plus, vont pleurer sur le déménagement de cet établissement historique, qui, à l’instar du cinéma Emek et de la pâtisserie Inci, perpétuait les souvenirs de l’ancien quartier de Péra. 

La pharmacie "Reboul", jadis...

La pharmacie "Reboul", jadis...

L'annonce de déménagement de la Pharmacie "Rebul"...

L'annonce de déménagement de la Pharmacie "Rebul"...

Les célèbres “yalis” des sultanes Fehime (ou Nahime) et Hatidje à Ortakoy, qui, depuis des décennies, font l’objet des protestations des amateurs d’Histoire, vont être restaurés par THY pour créer des hôtels de grand luxe, auxquels on accèdera en bateau depuis l’aéroport. Construit autour de 1800 et ayant appartenu ensuite à la sultane Nahime, le premier, utilisé pendant 33 ans comme école primaire de Gaziosmanpacha, a disparu dans un incendie en 2002, puis, son emplacement a servi de parking ; quant à celui de la sultane Hatidje, employé depuis 1972 par un club de natation, il a été vidé en 2006.

Les yalis des sultanes autrefois...

Les yalis des sultanes autrefois...

Le yali de la sultane Nahime après l'incendie de 2002

Le yali de la sultane Nahime après l'incendie de 2002

Le Kiosque du Pacha Huseyin Avni, situé sur la colline de Fethi Pacha, à Uskudar, qui comptait dans son parc trois mille arbres, a disparu hier dans un incendie, il n'est plus qu'un tas de cendres...

 

Istanbul, vestiges du passé : la restauration, ou les cendres ?
Istanbul, vestiges du passé : la restauration, ou les cendres ?

Le tunnel prévu entre Kasimpasa et Sutluce détruira les restes de maisons byzantines et les nombreuses inscriptions gravées sur des pierres. Si l’autorisation en est donnée, tous ces vestiges sombreront dans l’oubli.  

Istanbul, vestiges du passé : la restauration, ou les cendres ?

Des milliers de pièces d’or byzantines auraient été retrouvées dans un tunnel creusé sous un atelier de la Corne d’Or ; mais les chercheurs de trésor n’ayant pas déclaré leur découverte, ils ont été inculpés. 

Photo d'Arkeoloji Haber

Photo d'Arkeoloji Haber

Le nouveau tunnel du métro reliant Yanikkapi à Taksim a fait condamner la dernière porte restée ouverte des murailles de Galata, édifiées par les Gênois ; portant les armes de la famille Doria, et appelée en turc “Harup kapisi “, cette porte, désormais fermée, ne pourra plus être aperçue que par les usagers du métro, quelques secondes en passant…

Photographie de Arkeoloji Haber

Photographie de Arkeoloji Haber

Pour finir, une bonne nouvelle, quand même…

Un trésor contenu dans l’épave du Saint-Paul, datant du XVIe siècle, retrouvée en 1968 puis sortie des eaux à Gnaliç, en Croatie va être exposé l’an prochain au palais de Topkapi. En effet, à l’époque de Murat III, avait été effectuée une commande destinée à restaurer le harem, endommagé par un incendie, mais le navire la transportant avait fait naufrage. Selon les documents d’assurance du navire, il contenait un coffre d’acier renfermant 43 mètres de tissu de soie d’une seule teneur, des chandeliers et autres objets en verre de Murano et des bijoux réservés aux sultanes Safiye et Nurbanu ; si une partie des pièces répertoriées n’ont pas été retrouvées, une importante collection de faïences d’Iznik a cependant revu le jour.   

Photo de Deniz Haberler Ajansi

Photo de Deniz Haberler Ajansi

Photo Hurriyet

Photo Hurriyet

Chaque jour, les journaux se font l’écho des destructions de sites historiques au sein de la ville d’Istanbul, ou, plus généralement, dans toute la Turquie ; les amoureux de l’archéologie et de l’Histoire, ou plus simplement, tous ceux qui pensent que ces vestiges appartiennent au patrimoine mondial commun à toute l’humanité, n’ont plus rien d’autre que … les yeux pour pleurer !

Encore une nouvelle :

L'édifice de l'école Saint-Eugène, à Tophane, va rouvrir ; il comportera le nouveau département de Génie electronique de l'Université de Galatasaray ; cela a été annoncé par Madame la Consule de France, vendredi 27 juin, lors de son discours à GSU pour la remise des diplômes ; bonne nouvelle ! c’est mieux que de voir l'immeuble disparaitre et au moins, ce ne sera ni un AVM ni un hôtel mais un lieu dédié à l'enseignement...

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 00:54

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan ayant effectué une déclaration sur la question arménienne, en voici la traduction ; certes, je ne suis pas une traductrice professionnelle mais j'ai essayé de rendre le texte turc au plus juste. Cet article est publié dans un but d'information car les journaux ne donnent souvent que des extraits des communiqués en turc.

Ajout du 25 : j'ai, en fait, effectué une traduction inutile car je me suis rendue compte ce matin que le texte avait été publié par le premier ministre le 23 avril en plusieurs langues, dont le français...

Déclaration de Monsieur Erdogan :

 

"La date du 24 avril, qui revêt une grande importance pour nos concitoyens arméniens et pour tous les Arméniens du monde  offre l’occasion de partager librement des pensées liées à cette question historique." 

"Il est indéniable que les dernières années de l’Empire ottoman ont constitué une période de souffrance pour tous les habitants de l’Empire, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse, Turcs, Kurdes, Arabes, Arméniens ou autres."

Une attitude humaniste et consciencieuse oblige à  considérér toutes les souffrances vécues durant cette période  par tous les groupes ethniques ou religieux. 

"Naturellement, il ne sert à rien pour ceux qui ont souffert, d’établir des hiérarchies entre les souffrances, de les comparer ou de les mettre en rivalité.

Comme le disaient nos ancêtres, "le feu brûle là où il tombe".

"C’est un devoir humain que de se souvenir, de commémorer et de partager les souffrances qui ont été celles des Arméniens au même titre que celles de tous les citoyens de l’Empire ottoman."

"Le fait d’exprimer des interprétations différentes sur les événements de 1915 et d’exprimer librement ses idées, dans une perspective pluraliste, est une nécessité dans une culture démocratique et moderne."

"Il se peut qu’il y en ait qui, regrettant cette liberté d’expression en Turquie, en profitent pour proférer des idées ou allégations accusatrices, blessantes voire provocatrices."

"Pourtant, s’il est possible de mieux comprendre les dimensions juridiques des questions historiques, de transformer à nouveau les rancoeurs en amitié, il est naturel de manifester de l’empathie, de considérer avec tolérance les thèses différentes et d’attendre une attitude semblable de toutes les parties.  

La république de Turquie continuera d'écouter avec maturité chaque opinion  conforme aux valeurs universelles du droit."

"Mais on ne peut pas accepter que les événements de 1915 soient utilisés comme prétexte pour manifester de l’hostilité à la Turquie ou pour en faire un sujet d’affrontements politiques.

Les événements vécus lors de la Première Guerre mondiale constituent pour tous une douleur commune. Considérer cette douloureuse histoire dans une perspective de mémoire juste est une responsabilité humaine et  rationnelle. "

"Durant la Première Guerre mondiale, des milliers de personnes, de toutes nationalités et religions, ont perdu la vie. Les conséquences inhumaines des événements qui se sont passés pendant la guerre, comme les déplacements de populations, ne doivent pas constituer des obstacles  à établir une amitié entre les Turcs et les Arméniens et à adopter des attitudes et des comportements humanistes des deux côtés."

"Il n’est pas profitable dans le monde d’aujourd’hui de tirer de l’Histoire des sujets d’hostilité et de créer de nouvelles querelles au lieu de construire notre avenir commun."

"Nos mentalités d’aujourd’hui nous imposent de pouvoir discuter malgré les incompréhensions, d’écouter l’autre pour tenter de le comprendre, de rechercher des moyens pour arriver à un consensus, de dénoncer la haine et de promouvoir le respect et la tolérance.

C’est dans cet esprit que nous, République de Turquie, nous avons fait un appel pour que soit constituée une commission commune d’historiens afin d'étudier de façon scientifique les événements de 1915. Cet appel est toujours valable. Les travaux que feront les historiens turcs, arméniens et internationaux joueront un rôle capital pour éclairer les événements de 1915 et apporter une juste compréhension de l’Histoire.

Dans cette optique, nous avons ouvert nos archives à tous les chercheurs. Aujourd’hui, des centaines de milliers de documents se trouvant dans nos archives sont à la disposition des historiens."

"La Turquie, qui envisage son futur avec confiance, a toujours soutenu les recherches scientifiques et approfondies pour établir les vérités historiques. Quelles que soient leurs origines ethniques et religieuses, les peuples d’Anatolie ont vécu ensemble des centaines d’années et ont développé des valeurs communes, de l’art à la diplomatie, du gouvernement de l’Etat au commerce, et ont encore aujourd’hui l'opportunité et les compétences pour construire un nouvel avenir ensemble."

"Nous avons espoir que ces peuples qui partagent une géographie ancienne et unique, des coutumes et des traditions semblables, puissent parler de leur passé avec maturité, commémorer ensemble leurs victimes de façon convenable; nous souhaitons que tous les Arméniens qui ont perdu la vie au début du XXe siécle reposent en paix et nous présentons nos condoléances à leurs descendants."

 

"De même, nous commémorons avec respect et compassion tous les citoyens de l’Empire ottoman, quelle que soit leur origine ethnique ou leur religion, qui ont péri à la même époque dans des conditions similaires."

Texte original en turc :

“Ermeni vatandaşlarımız ve dünyadaki tüm Ermeniler için özel bir anlam taşıyan 24 Nisan, tarihi bir meseleye ilişkin düşüncelerin özgürce paylaşılması için değerli bir fırsat sunmaktadır.

Osmanlı İmparatorluğu’nun son yıllarının hangi din ve etnik kökenden olursa olsun, Türk, Kürt, Arap, Ermeni ve diğer milyonlarca Osmanlı vatandaşı için acılarla dolu zor bir dönem olduğu yadsınamaz.

Adil bir insani ve vicdani duruş, din ve etnik köken gözetmeden bu dönemde yaşanmış tüm acıları anlamayı gerekli kılar.

Tabiatıyla ne bir acılar hiyerarşisi kurulması ne de acıların birbiriyle mukayese edilmesi ve yarıştırılması acının öznesi için bir anlam ifade eder.

Atalarımızın dediği gibi ‘ateş düştüğü yeri yakar’.

Osmanlı İmparatorluğu vatandaşı herkes gibi Ermenilerin de o dönemde yaşadıkları acıların hatıralarını anmalarını anlamak ve paylaşmak bir insanlık vazifesidir.

Türkiye'de 1915 olaylarına ilişkin farklı görüş ve düşüncelerin serbestçe ifade edilmesi; çoğulcu bir bakış açısının, demokrasi kültürünün ve çağdaşlığın gereğidir.

Türkiye’deki bu özgür ortamı, suçlayıcı, incitici, hatta bazen kışkırtıcı söylem ve iddiaları seslendirmek için vesile olarak görenler de bulunabilir.

Ne var ki, tarihi meseleleri hukuki boyutlarıyla birlikte daha iyi anlamamız, kırgınlıkları yeniden dostluklara dönüştürmemiz mümkün olacaksa, farklı söylemlerin empati ve hoşgörüyle karşılanması ve bütün taraflardan benzer bir anlayışın beklenmesi tabiidir.

Türkiye Cumhuriyeti hukukun evrensel değerleriyle uyumlu her düşünceye olgunlukla yaklaşmaya devam edecektir.

Fakat 1915 olaylarının Türkiye karşıtlığı için bir bahane olarak kullanılması ve siyasi çatışma konusu haline getirilmesi de kabul edilemez.

Birinci Dünya Savaşı esnasında yaşanan hadiseler, hepimizin ortak acısıdır. Bu acılı tarihe adil hafıza perspektifinden bakılması, insani ve ilmi bir sorumluluktur.

Her din ve milletten milyonlarca insanın hayatını kaybettiği I. Dünya Savaşı esnasında, tehcir gibi gayr-ı insani sonuçlar doğuran hadiselerin yaşanmış olması, Türkler ile Ermeniler arasında duygudaşlık kurulmasına ve karşılıklı insani tutum ve davranışlar sergilenmesine engel olmamalıdır.

Bugünün dünyasında tarihten husumet çıkarmak ve yeni kavgalar üretmek kabul edilebilir olmadığı gibi ortak geleceğimizin inşası bakımından hiçbir şekilde yararlı da değildir.

Zamanın ruhu, anlaşmazlıklara rağmen konuşabilmeyi; karşıdakini dinleyerek anlamaya çalışmayı; uzlaşı yolları arayışlarını değerlendirmeyi; nefreti ayıplayıp saygı ve hoşgörüyü yüceltmeyi gerektirmektedir.

Bu anlayışla biz Türkiye Cumhuriyeti olarak 1915 olaylarının bilimsel bir şekilde incelenmesi için ortak tarih komisyonu kurulması çağrısında bulunduk. Bu çağrı geçerliliğini korumaktadır. Türk, Ermeni ve uluslararası tarihçilerin yapacağı çalışma, 1915 olaylarının aydınlatılmasında ve tarihin doğru anlaşılmasında önemli bir rol oynayacaktır.

C’est dans cet esprit que nous, République de Turquie, nous avons fait un appel pour que soit constituée une commission commune d’historiens pour étudier de façon scientifique les événements de 1915. Cet appel est toujours valable. Les travaux que feront les historiens turcs, arméniens et internationaux joueront un rôle capital pour éclairer les événements de 1915 et apporter une juste compréhension de l’Histoire.

Bu çerçevede arşivlerimizi bütün araştırmacıların kullanımına açtık. Bugün arşivlerimizde bulunan yüzbinlerce belge, bütün tarihçilerin hizmetine sunulmaktadır.

Dans cette optique, nous avons ouvert nos archives à tous les chercheurs. Aujourd’hui, des centaines de milliers de documents se trouvant dans nos archives sont à la disposition des historiens.

Türkiye, geleceğe güvenle bakan bir ülke olarak tarihin de doğru anlaşılması için ilmi ve kapsamlı çalışmaları her zaman desteklemiştir. Etnik ve dini kökeni ne olursa olsun yüzlerce yıl bir arada yaşamış, sanattan diplomasiye, devlet idaresinden ticarete kadar her alanda ortak değerler üretmiş Anadolu insanları, yeni bir gelecek inşa edebilecek imkân ve kabiliyetlere bugün de sahiptir.

Kadim ve eşsiz bir coğrafyanın benzer gelenek ve göreneklere sahip halklarının, geçmişlerini olgunlukla konuşabileceklerine, kayıplarını kendilerine yakışır yöntemlerle ve birlikte anacaklarına dair umut ve inançla, 20. yüzyılın başındaki koşullarda hayatlarını kaybeden Ermenilerin huzur içinde yatmalarını diliyor, torunlarına taziyelerimizi iletiyoruz.

Aynı dönemde benzer koşullarda yaşamını yitiren, etnik ve dini kökeni ne olursa olsun tüm Osmanlı vatandaşlarını da rahmetle ve saygıyla anıyoruz.”

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 00:24

La bière entre dans l’Empire ottoman vers 1839 et s’y répand vite, puisqu’Istanbul et Izmir voient fleurir un grand nombre de brasseries.

Mais c’est en 1890 qu’est fondée, avec l’autorisation du sultan Abdülhamid,  la première grande fabrique de bière. Deux frères suisses, les Bomonti ( qui donneront leur nom au quartier), l’édifient à Ferikoy sur un terrain de quarante hectares planté d’arbres

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti

Si le bâtiment, flanqué d’une tour carrée, ressemble à un château, les techniques de production de la bière y sont des plus modernes, si bien que la « Bière Bomonti » devient vite la plus prisée du pays. 

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti

Dans les années trente ouvrent même, dans l’immense parc, des brasseries en plein air alors nommées « jardins à bière ».

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti

Gérée par le Tekel à partir de 1902, la fabrique en devient la propriété en 1938 et continuera sa production jusqu’à sa fermeture en 1991.

La « fabrique de bière de Bomonti » n’est plus alors qu’un édifice à l’abandon, dont tous les Stambouliotes déplorent la lente dégradation et elle ne sert plus que comme point de repère pour indiquer le chemin, comme dans l’expression « à côté de la fabrique de bière de Bomonti ».

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti

Et la bière Bomonti a refait son apparition depuis un an sur les tables des cafés et des maisons : non filtrée, 100 pour 100 malt, très légèrement âpre, elle fait fureur auprès des amateurs de bière, qui saluent la résurrection de cette célèbre marque.

On ne peut que se réjouir de voir, car ce n’est pas souvent le cas, un bâtiment historique renaître de ses cendres et perpétuer ainsi le passé d’Istanbul…

 

Vendeur de sirop ottoman

Vendeur de sirop ottoman

Ajout de 2018

Aujourd'hui, les bâtiments de la fabrique de bière abritent bars, cafés, restaurants à la mode, salle de concert et galeries d'art ; l'été, une vie nocturne intense anime les terrasses ; l'emplacement est devenu un lieu incontournable de la jeunesse branchée stambouliote et incarne un parfait exemple de la reconversion de lieux industriels en espace festif et culturel.

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti
Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti

Ajout du 3 septembre 2019

Les quotidiens ont annoncé ce matin l'attribution d'une partie des édifices de la fabrique de bière de Bomonti au ministère des Affaires religieuses  ! Même si les Stambouliotes ont du mal  accorder foi à cette nouvelle, la Chambre des architectes a déjà déclaré qu'elle suivait le dossier pour que soit respectée l'originalité du bâtiment. Qu'en sera-t-il de la fabrication de la bière et des bars à vin ? Affaire à suivre donc...

 

Istanbul : La résurrection de la fabrique de bière de Bomonti
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 22:00

 Une polémique agite la Turquie depuis hier : savoir si les chansons populaires traditionnelles, les fameuses « Türkü », issues de la littérature orale, ne sont pas trop osées pour passer sur les radios !  

Image--49--copie-2.jpg

  Caricature parue ce matin dans l'article de Rahşan Gülşan ( Habertürk)

 

 Certaines de ces chansons  ont plusieurs siècles ; elles ont été chantées par des générations successives de Turcs, les enfants les apprennent à l’école.

Seulement, voilà : les mots d’amour dérangent certains ! Les pauvres...

 

Ce fleuron de la culture turque serait-il menacé ?

 

Pire, les adversaires des « Türkü » se prétendent « féministes » et se disent dérangés par l’image dégradante des femmes émanant de ces poésies ! Par exemple par un texte évoquant ses seins chaleureux. Ce sont les mêmes qui, comme par hasard, voudraient renvoyer les femmes à la maison pour les « protéger » contre les dangers de la société !

 

Morale de l’histoire :

 

Ceux qui écoutent la plus célèbre chanson populaire turque, « Les chemins d’Evreşe »  ( Evreşe yolları dar…)  vont-ils  donc avoir les oreilles écorchées par ces paroles constituant un appel à la luxure ?

 

« J’ai fait faire un four et je l’ai rempli de pain

Viens et mangeons ensemble mes brioches »…

 

(Dar bir fırın yaptırdım doldurdum ekmekleri
Gel beraber yiyelim yaptırdım börekleri)

Quant à la fameuse chanson « Sous les étoiles », « (Yıldızların altında), qui affirme : « Que c’est bon de s’aimer sous les étoiles »  (yıldızların altında sevişmek ne hoş), risque-t-elle de vous conduire tout droit à la Géhenne ?

 

Ce matin, dans le journal Habertürk, une célèbre musicienne, Sabahat Akkıraz,  s’est moquée de la polémique en rappelant que les paroles « Frotte tes seins sur ma tombe » (Sür memelerin mezarım üstünde) signifiaient que l’amoureux demande à sa bien-aimée  de se coucher sur sa tombe pour le pleurer après sa mort … et non ce que certains petits vilains auraient imaginé !

 

On se souvient que c’est sur la terre d’Istanbul qu’on a abondamment discuté du sexe des anges. Maintenant, on a trouvé un nouveau passe-temps de première nécessité :  débusquer la p****graphie dans les chansons traditionnelles et les comptines pour enfants !

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Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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