Article complet publié dans Le Petit Journal d'Istanbul du 09.03.2023
À la découverte des sept collines d’Istanbul
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La cinquième colline d’Istanbul : Yavuz Sultan Selim
La cinquième colline porte le nom du sultan Selim 1er ou « Yavuz sultan Selim », ( « le brave ») ; elle est chapeautée par la mosquée éponyme, édifiée en son honneur, au XVIe siècle, par son fils, le sultan Soliman. A côté de la mosquée, on découvre la citerne byzantine à ciel ouvert Aspar ou « Sultan Selim Çukurbostan », désormais utilisée comme parc de promenade en pleine ville.
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Ce tertre abrite également la mosquée de Fethiye, récemment restaurée, qui, chez les Byzantins, était l’église Théotokos Pammakaristos, soit « la très sainte Mère de Dieu », dont des panneaux de mosaïques sont bien conservés.
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Sur le pan de la colline face à la Corne d’Or, on peut découvrir l’immense Lycée grec de Fener, construit en briques rouges de Marseille entre 1880 et 1882, et les bâtiments du Patriarcat œcuménique de Constantinople, avec sa célèbre cathédrale Saint-Georges, qui conserve la Colonne de la Flagellation.
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La sixième colline d’Istanbul : Edirnekapı
La sixième est celle de la porte d’Edirne ou Edirnekapı, la plus haute, qui culmine à soixante-dix mètres et comportait chez les Byzantins la citerne à ciel ouvert d’Aetius, Çukurbostan ou « le jardin enterré », devenue stade de Vefa.
Et aussi le palais impérial des Blachernes, dont ne subsiste aujourd’hui que le bâtiment tardif de « Constantin Porphyrogénète » (« Tekfur Sarayi », en turc), converti en musée.
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On peut aussi y voir un autre chef-d’œuvre de l’art byzantin, la mosquée Kariye, qui fut le monastère de Saint-Sauveur-in-Chora, dont les fresques et les mosaïques du XIV siècle sont célèbres dans le monde entier.
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Non loin de là se dresse une des créations de l’architecte Sinan, la sublime mosquée de la sultane Mihrimah, fille unique du sultan Soliman et de la sultane Hürrem appelée « Roxelane » en Europe.
La septième colline d’Istanbul : Kocamustafapaşa
Pour terminer, la septième colline, celle de Kocamustafapaşa, tournée vers la Thrace, était celle, à l’époque romaine, du Forum d’Arcadius, dont ne reste que le sous-bassement très endommagé de la colonne d’Arcadius, coincé entre deux maisons, appelé plus tard, chez les Ottomans, la « pierre du marché aux esclaves », car, comme le raconte Lamartine, c’était là que se déroulait la vente des esclaves de sexe féminin.
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La plus grande des quatre citernes byzantines à ciel ouvert, celle de Mocius (Altımermer Çukurbostanı ou « le jardin des sept marbres »), dont les murs ont survécu, est désormais utilisée comme terrain de sport. Deux grandes œuvres de l’époque ottomane ont fait la réputation de cette colline : le magnifique complexe religieux de la sultane Hürrem, édifié par Sinan, « Haseki Hürrem Sultan Külliyesi », le terme « Haseki » désignant celle qui avait donné des fils au sultan, et la mosquée de Cerrahpaşa, construite par un élève de Sinan, Davud Ağa, en s’inspirant de la fameuse Selimiye d’Edirne.
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Une excursion sur chacune des sept collines vous permettra de découvrir ou de revoir, puisque la plupart des édifices cités dans cet article se visitent, les inégalables vestiges historiques de la ville d’Istanbul…
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